La Presse Pontissalienne 214 - Août 2017

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 214 - Août 2017

VA Y AVOIR DU SPORT !

Après avoir posé candidature au challenge régional de la ville la plus sportive de Bourgogne-Franche-Comté, Pontarlier décroche la timbale, devançant des villes comme Dijon ou Mâcon. Pourquoi, comment ? Éclairages.

l Challenge

Un travail d’équipe Le sport pour tous à pontarlier Pontarlier vient de remporter le challenge de la ville la plus sportive de Bourgogne- Franche-Comté. Un trophée

Quel challenge, quels vainqueurs P our la première fois depuis sa créa- tion en 2011, le challenge de la vil- le la plus sportive sort de son péri- mètre bourguignon pour épouser les frontières de la nouvelle région. Cette quatrième édition, le challenge a lieu tous les deux ans, était organisée par le Comi- té Régional Olympique et Sportif de Bour- gogne et de Franche-Comté (C.R.O.S.) avec les Comités Départementaux Olym- piques et Sportifs (C.D.O.S.) des huit départements. S’ajoute le soutien de la Région B.F.C., des Conseils départe- mentaux et des services Jeunesse et Sport. Toutes les communes pouvaient sou- mettre un dossier de candidature dans lamesure où elles disposaient d’aumoins cinq équipements sportifs. Trois caté- gories ont été définies : une catégorie régionale pour les communes de plus de 9 000 habitants, une catégorie dépar- tementale pour les communes de 3 000 à 9 000 habitants et une catégorie dépar- tementale pour les communes de moins de 3 000 habitants. Le dossier est constitué de façon à pou- voir évaluer en toute impartialité la poli- tique sportive de la commune sur trois thématiques : la compétition, les équi- pements et l’engagement de l’équipe communale pour le sport dans tous les domaines, aussi bien sur le plan finan- cier que sur le soutien humain. Pontar- lier s’est vue attribuer le challenge dans la catégorie régionale en sachant que Dijon, Valentigney, Mâcon, Héricourt, Varennes-sur-Vauzelles étaient aussi en lice. n

aux attentes de la population.” Rien d’ori- ginal dans ces adaptations mais la capa- cité d’une ville à réagir et à s’adapter aux grandes tendances nationales. On pen- se bien sûr au sport loisir et au sport san- té. Pontarlier n’est pas en reste. Dès sa prise de fonction, Philippe Bes- son et le service des sports ont mis en place une offre de Pass’sport à destina- tion des seniors, des tout-petits, des jeunes souffrant d’obésité… “On arrive aujour- d’hui à 89%de taux de rem- plissage sur cinq

sont pontissaliens, un tiers vient des autres communes de la C.C.G.P. et le reste de l’extérieur” , complète Adrien Fougères. Une ville très commerçante et très spor- tive donc. Mais ce n’est qu’un critère parmi d’autres. “On a fait un vrai travail d’équipe pour monter le dossier qui a été présenté aux membres du jury le 23 mai à la Maison desAssociations où s’est déroulé un grand oral de 4 heures” , poursuit Philippe Bes- son qui a planché de concert avec Simon- Nicolas Cecchi-Cravero le directeur qui gère aussi la culture et le tourisme, Caro- line Routier la chef de service et son adjoint Adrien Fougères.Au total, le ser- vice des sports de Pontarlier compte 25 personnes en incluant le staff, les édu- cateurs, les techniciens et le personnel administratif. Intitulé “Sport pour tous”, le dossier pon- tissalien s’articule en six grandes orien- tations. La première explique la maniè- re dont la ville accompagne l’excellence que ce soit dans l’organisation de mani- festations de grande envergure ou dans les moyens mis à disposition des spor- tifs, des associations. “C’est important pour les clubs de connaître la feuille de route de la ville” , souligne Philippe Bes- son. À Pontarlier, la politique sportive est aus- si là pour favoriser le lien social avec des animations grand public comme la Pon- ta’beach, la soirée Zen, Tous à l’eau, les Olympiades pour les jeunes. “À la ren- trée, on ouvrira davantage la piscine le soir et à la pauseméridienne pour répondre

qui récompense des infrastructures et une

re de la mandature, à savoir le nouveau centre nautique. Un investissement à 10 millions d’euros supporté par toutes les communes de la C.C.G.P. Il y a aus- si la Maison des associations qui abrite une partie des clubs sportifs basés pré- cédemment au centre sportif municipal. Mais l’action de la ville ne s’arrête pas là. “680 000 euros sont investis en 2017 dans la réhabilitation des équipements sportifs : isolation, nouveaux revêtements, éclairages led…” , souligne Simon-Nico- las Cecchi-Cravero. Pas de politique spor- tive sans un projet éducatif élaboré avec l’Éducation Nationale. Les éducateurs sportifs de la Ville interviennent à dif- férents niveaux notamment à la piscine, dans les écoles et dans le cadre du péri- scolaire. Les enfants du primaire scola- risés à Pontarlier suivent chaque année un cycle de huit séances d’apprentissa- ge de la natation. C’est deux ou trois fois plus que ce qui se pratique ailleurs. “Cela représente un effort financier de la com- mune pour favoriser la pratique sporti-

À Pontarlier, le sport ne semble être qu’un éternel recom- mencement. Souvenez-vous en 1997, la capitale du Haut- Doubs défraie la chronique en devenant selon un classement du jour- nal L’Équipe la ville la plus sportive de France et ce, dans la catégorie des com- munes de moins de 30 000 habitants. Qui l’eût cru ! Rebelote ou presque le mois dernier avec cette fois un titre régional dans la caté- gorie de villes de plus de 9 000 habitants. “Il n’y a pas de classement” , précise Phi- lippe Besson, l’adjoint au sport qui a appris cette bonne nouvelle le 23 juin pour la communiquer le soir même lors de la réunion publique du bilan de mi- mandat de la municipalité pontissa- lienne. “On a d’abord posé candidature avant la date butoir du 31 janvier 2017.” Avec 7 000 licenciés pour 18 000 habi- tants, soit 38 %, la capitale du Haut- Doubs affiche déjà une densité excep- tionnelle de pratiquants. “D’après le C.R.O.S., ce taux avoisine généralement les 22 %. Sur les 7 000 licenciés, un tiers dynamique accompagnée par une politique sportive en phase avec l’évolution des pratiques.

Pass’sports” , se félicite l’ad- joint. Autre exception pon- tissalienne en matière de prévention sportive, la capi- tale du Haut-Doubs est la dernière ville de Bourgogne- Franche-Comté à disposer d’un centre médico-sportif qui propose aux licenciés des visites médicales amé- liorées. La quatrième orientation concerne les infrastructures avec bien sûr le projet pha-

7,83 % du budget global de la Ville.

Les résuLtats départementaux :

Catégorie

Catégorie

départementale entre 3 000 et 9 000 habitants

départementale

de 3 000 habitants

Côte d’Or

Auxonne

Seurre

Saône-et-Loire

Gueugnon

Marcigny

Haute-Saône

Luxeuil-les-Bains

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