La Presse Pontissalienne 214 - Août 2017

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 214 - Août 2017

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DOUBS

Un terrain de 80 ares La zone commerciale Hyper U sera prolongée

Le promoteur pontissalien Patrick Goursolle prévoit d’aménager une nouvelle zone commerciale de l’autre côté de la route Pontarlier-Doubs. 3 000 m 2 de commerces prévus d’ici la fin de l’année prochaine.

P our l’instant, c’est une zone essentiellement pavillonnaire avec un ter- rain de 50 ares sur lequel est bâtie une maison qui n’est autre que la propre maison d’ha- bitation du promoteur, promise à la démolition. Et un autre ter- rain d’une trentaine d’ares sur lequel pose une autre maison dont le propriétaire se sépare. Nous sommes sur la commune de Doubs, en face de L’Entrepôt du bricolage, dans le périmètre

immédiat d’Hyper U. C’est donc là que doit voir le jour d’ici la fin de l’année prochaine une nouvelle zone commerciale dou- blée d’une partie résidentielle. Les explications de Patrick Gour- solle, le promoteur pontissalien à l’initiative du projet : “Le ter- rain sur lequel se trouve mamai- son, la chaumière, s’est retrou- vé entouré de constructions au fil des années. Je me suis donc décidé à renoncer à rester habi- ter là, sur cette parcelle encla-

vée, et à faire une zone com- merciale de 3 000 m 2 , avec de l’habitat. La zone concernée, avec ma maison et le terrain que je rachète à côté, fait 80 ares au total. Le projet architectural est en cours d’affinage.” Un des arguments avancés par l’investisseur pour recréer de la surface commerciale à cet endroit est “le rééquilibrage de la zone Hyper U. Avec Décathlon, L’En- trepôt et Villa Verde, le centre de gravité de cette zone commer-

Le promoteur Patrick Goursolle est également à l’origine de la récente zone commerciale construite à La Cluse-et- Mijoux, à la sortie de Pontarlier.

ge des travaux pourrait être calé “au milieu de l’année prochai- ne pour une ouverture possible des commerces dès la fin 2018” annonce Patrick Goursolle. La deuxième phase concernant les logements démarrerait dans la foulée. Une chose est sûre : Pontarlier, et plus largement les communes périphériques, continuent à pros- pérer sur le plan commercial. “Le potentiel est là, j’ai déjà un certain nombre de demandes d’implantation” note le diri- geant. n J.-F.H.

ciale s’est déplacé. En créant cet- te future zone, ça permettra de rééquilibrer les choses et de nous situer à proximité immédiate du rond-point, avec un accès faci- le. Nous sommes dans une conti- nuité” argumente M. Goursolle qui estime par ailleurs que la création d’une nouvelle zone commerciale en périphérie n’est pas de nature à nuire au centre- ville. “Au contraire, les activités y sont complémentaires, on le voit avec la nouvelle zone de La Cluse où une douzaine d’en- seignes se sont installées sans pour autant concurrencer le

centre-ville.” Cette future zone commerciale de Doubs devrait comprendre

entre 5 et 10 nou- velles enseignes selon leurs super- ficies. Au chapitre habitat, une ving- taine de logements doivent être construits, du T3 auT5. Le dépôt du permis de construire devant intervenir dans les tout prochains mois, le démarra-

Une vingtaine de logements doivent être construits.

À gauche de la route, c’est là que se construira cette nouvelle zone. La chaumière, propriété du promoteur, sera sacrifiée pour le projet.

SECTEUR INDUSTRIE Une crise des vocations Industrie recherche main-d’œuvre Le secteur, qui redore son image, rappelle que les salaires sont en moyenne 13 % plus haut que dans d’autres branches. De nouvelles filières se mettent en place pour former jeunes et moins jeunes. La filière embauche.

Gilles Kohler (à droite) et Martial Devaux de l’U.I.M.M.

L’ industrie ne connaît plus la crise. D’après Gilles Kohler et Martial Devaux, respecti- vement président de l’Union des Industries des métiers de la Métal- lurgie Franche-Comté et du Doubs (U.I.M.M.), deux chefs d’entreprise, l’activité reprend. Les carnets de com- mandes sont remplis au moins jusqu’à la fin d’année. Une reprise vue d’un très bon œil, optimisme rapidement nuancé par le problème rencontré par de nombreuses sociétés industrielles duDoubs et duHaut-Doubs : lemanque de personnel qualifié. 250 postes ouverts en C.F.A.I. dans l’académie de Besan- çon n’ont pas trouvé d’étudiants ! 500 offres d’emploi ont été proposées le 24 mai à Besançon : 850 personnes se sont présentées et des postes sont res-

tés vacants. “On a des formations à proposer, du travail au bout, et pas de candidats. 80 % des jeunes formés en alternance sont embauchés moins de 6 mois après leur formation” évoque

la filière industrielle qui espère changer son ima- ge auprès des jeunes et des parents en lançant une nouvelle campagne de publicité pour faire connaître ses métiers, 150 au total. “Les entre- prises sont en train de relocaliser, ce qui explique ce besoin de main- d’œuvre” témoigne Mar- tial Devaux, de la socié- té Stanley à Besançon. Les métiers en tension :

découpeurs, conception et réalisation carrosserie, conducteurs de ligne. 250 000 personnes par an en France sont recrutées. “Nous sommes convain- cus que l’industrie est une des solu- tions pour résoudre la question du chô- mage de masse. Nous voulons le dire aux Français… L’industrie fabrique l’avenir, rémunère 13 % de plus en moyenne ses salariés que d’autres sec- teurs, offre des perspectives d’évolu- tion” poursuit Gilles Kohler. Non pas que l’éducation ne sache pas former, l’U.I.M.M. lance à Besançon

une formation unique intitulée “L’éco- le de production” pour compenser le manque d’usineurs. L’objectif est d’in- tégrer des enfants sortis très rapide- ment du système scolaire en les accom- pagnant. 12 élèves seront concernés par cette formation “qualifiante”. Pour les plus âgés, une seconde industriel- le se met en place pour ceux qui n’ont pas pu intégrer le C.F.A.I. et un B.T.S. “découpage, emboutissage et concep- tion” au lycée Jules-Haag de Besan- çon. Enfin, les plus âgés peuvent tou- jours tenter la Préparation

Opérationnelle à l’emploi (P.O.E.). “On recrute des gens qui ne sont pas du métier. On choisit d’abord leur moti- vation plutôt que leur savoir-faire tech- nique” explique l’U.I.M.M. De son côté, la société Stanley à Besan- çon va embaucher 5 personnes qui étaient en certificat de qualification paritaire de la Métallurgie (C.Q.P.M.). Et voilà comment une personne qui vendait jadis des maisons a trouvé sa voie dans l’industrie. Efficace. L’in- dustrie en Franche-Comté prend un nouveau souffle. n

Découpeurs et usineurs recherchés.

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