La Presse Pontissalienne 214 - Août 2017

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 214 - Août 2017

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Les gens du voyage marqués à la culotte

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La pagode du Petit Cours prend forme

Richesse C’est en parcourant sa propre région avec la volonté de valoriser son patrimoine natu- rel dans ces pages que l’on prend conscience de la richesse du territoire. Cette richesse n’a rien à voir avec les cri- tères économiques qui placent souvent le Haut-Doubs en haut des palmarès des revenus par habitant ou des surfaces com- merciales. Si c’est un fait réel, ce ne sont pas ces indicateurs qui donnent au Haut- Doubs sa vraie richesse. Celle-ci est faite de couleurs, le vert et le bleu pour l’es- sentiel. Elle est également faite de formes : arrondies ou abruptes comme ses mon- tagnes, pointues comme ses résineux qui couvrent tous lesmassifs ou plane comme l’eau des lacs sur laquellemiroite la lumière du jour. Cette mosaïque de formes et de couleurs qui composent la nature du Haut- Doubs est à nulle autre pareille. C’est sans doute ce qui noue les liens indéfectibles entre cette terre et ceux qui y sont nés ou y ont grandi malgré la rudesse de son cli- mat, son éloignement de la mer ou encore son relatif enclavement par rapport aux grands axes. Chaque année nous choi- sissons dans ce numéro estival de faire découvrir à nos lecteurs de passage ou redécouvrir à ceux qui résident ici mais qui ne prêtent plus guère attention, par force de l’habitude, à ce qui les entoure, une partie de ce patrimoine naturel excep- tionnel. En cet été 2017, c’est à une balade rafraîchissante que nous vous convions, en direction des plus beaux plans d’eau du secteur. Le roi des lacs, Saint-Point, le joyau aquatique du Haut-Doubs, cache d’autres petites merveilles moins connues mais tout aussi préservées, notamment grâce au travail, relativement récent, d’élus, d’associations et d’habitants qui ont bien compris que la vraie richesse de leur ter- ritoire, son attractivité aussi, passerait à l’avenir par la préservation de ces milieux. On peut citer en exemple le formidable travail de valorisation effectué dans la val- lée du Drugeon parsemée de ces plans d’eau uniques. Cet été, plus de sept Fran- çais sur dix qui ont la chance de pouvoir partir en vacances ont choisi de le faire en France. Ici dans le Haut-Doubs, dans l’ombre du voisin jurassien ou suisse, on a sans doute mis un peu de temps à pren- dre conscience que ce territoire pouvait être une vraie destination de vacances et donc un vecteur de développement éco- nomique. De ce repli sur les destinations proches, le Haut-Doubs peut en tirer un vrai bénéfice. À condition que les acteurs du tourisme et les élus fonctionnent main dans la main. Le projet de création d’un office de tourisme de territoire à l’échelle du Pays du Haut-Doubs va dans le bon sens. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré : Marie Rousselet, Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juillet 2016 Commission paritaire : 0222D79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, L. Beschet, C.F.D., C.V.M.A., S. Lin, D. Marandin, O.T.S.I., C. Viey, Ville de Pontarlier, P. Vuez, M. Vuillaume.

L e chantier à ciel ouvert de la future halle couverte est suivi en direct par les Pon- tissaliens. Peu s’en plaignent. La forme n’est pas sans rappeler celle d’une pagode. Une pagode en bois de Pontarlier qui ne dénote pas du cadre architectural environnant. Reste à voir comment ce nouvel équipement vieillira en sachant que la structure bois en lamellé- collé est l’œuvre de l’entreprise Simonin à Mon- tlebon, celle-là même qui avait réalisé le fameux pavillon français à l’exposition universelle de Milan en 2015. Cette démonstration de savoir- faire local s’applique d’ailleurs aux autres corps de métier engagés sur le projet. Sur le plan des délais, tout est dans les cordes. “On a prévu une livraison fin août pour une utilisa- tion à partir de septembre” , confirme Bertrand Guinchard, le conseiller délégué à l’économie.

Cette halle couverte polyvalente abritera le marché en hiver, du 1 er décembre au 31 mars. En proposant ainsi de meilleures conditions d’accueil, la Ville espère bien redonner un nou- vel élan au marché hivernal. L’équipement pourra aussi accueillir toutes sortes de mani- festations socio-culturelles : défilés, concerts, brocantes, séances de cinéma plein air… “C’est un lieu de repli qui n’existait pas jusqu’à pré- sent sur Pontarlier” , poursuit l’élu. Hors périodes d’occupation, la halle devient alors un parking public gratuit de 76 places. “Cet espace sera en zone bleue et on veillera à ce que chacun en respecte les modalités.” Coût de l’équipe- ment : 1 million d’euros en incluant tous les aménagements préalables : déplacement du transformateur, remise à niveau de l’ancien parking du Petit Cours… n

Ouverte début juillet, l’aire d’accueil permanente est pleine comme un œuf.

S uite aux dégradations constatées l’été dernier, la communauté de communes du Grand Pon- tarlier avait décidé de fermer l’aire d’accueil permanente des gens du voyage. Le temps de la remise en état et d’installer un système de télégestion pour la consom- mation des fluides eau et électricité, l’aire est de nou- veau ouverte depuis le 1 er juil- let. “Le montant des travaux s’élève à environ 200 000 euros. Avant de se poser, les familles doivent se soumettre aux obligations du nouveau règlement intérieur” , explique Marie-Claude Mas- son, l’élue en charge du dos- sier. Le montant de la cau- tion passe ainsi de 100 à 150 euros. Les occupants de chaque emplacement doi- vent régler par avance, sous forme forfaitaire, leur consommation d’eau et d’électricité. “S’ils refusent de payer, tout est coupé à

distance.” Le règlement pré- cise l’instauration d’un for- fait de 5 euros par jour et par emplacement en cas de dys- fonctionnement du système de télégestion et jusqu’à réta- blissement de ce service pour la consommation des fluides. Il stipule également l’interdiction de stocker de la ferraille, de transformer l’aire d’accueil en atelier mécanique, de faire des feux, des vidanges. “Si des dégra- dations sont constatées, ils seront soumis à l’obligation de régler le coût des travaux au tarif indiqué dans le règle- ment. S’ils ne veulent pas payer, on pourra déduire le montant de la caution ou les contraindre à payer la diffé- rence si la réparation est supérieure à 150 euros. On est allé au maximum des moyens techniques et régle- mentaires pour éviter toute dérive.” Il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que cela fonctionne. n

Le chantier de la halle couverte sera livré fin août.

Il n’y aura pas de rentrée alternative

L e projet d’école alternative porté par l’association du Jardin des Savoirs ne se concrétisera pas à la prochaine rentrée. De quoi rassurer peut-être l’Association Laïque de Pon- tarlier qui ne voyait guère l’intérêt d’ou- vrir une telle structure à La Rivière-Dru- geon où il existe déjà une école publique flambant neuve. Si les porteurs du pro- jet ne sont pas joignables, l’informa- tion est annoncée sur la page Face- book du Jardin des Savoirs où l’on peut lire : “Un rêve s’envole. Ce n’est pas sans une certaine émotion que nous vous annonçons le report de l’ouver- ture du Jardin des Savoirs, prévue le 4 septembre 2017 à La Rivière-Dru- geon. Ce ne fut pas une décision dif- ficile à prendre mais plutôt difficile à accepter. La raison l’a emporté sur le cœur. Les membres de l’association

qui s’investissent sur ce projet depuis un an et demi y ont cru jusqu’au bout. Nous pensions avoir fait le plus dur après avoir trouvé un local pas trop loin de Pontarlier, permettant d’accueillir une première classe et de pouvoir envi- sager la suite au même endroit. Mais voilà, les contraintes financières nous obligent à envisager un effectif sans doute trop élevé pour la première année. Malgré cette déception, nous avons choisi de poursuivre l’aventure. Les rencontres autour du Jardin des Savoirs nous ont permis d’agrandir notre réseau et de renforcer l’équipe associative. Nous vous informerons des actions à venir. Nous aurons encore un peu plus besoin de vous l’année prochaine pour concrétiser ce projet. Bonnes vacances et à bientôt. L’Équipe du Jardin des Savoirs.” n

Le projet d’ouvrir une école à pédagogie alternative dans ce bâtiment de La Rivière-Drugeon est reporté.

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