La Presse Pontissalienne 211 - Mai 2017

VALDAHON - VERCEL 32

La Presse Pontissalienne n° 211 - Mai 2017

ENVIRONNEMENT

Polémique

Huit éoliennes en projet à Avoudrey,

Domprel, Grandfontaine, Longechaux

Le projet, déjà bien engagé, pourrait voir le jour dès l’année

pour la société Mega wat énergies. Entre l’automne et la fin d’année der- nière, un affichage et des informations sur l’éolien ont été délivrés au public. “Seul problème, c’était sur l’éolien en général et pas sur le projet de notre ter- ritoire” coupe un habitant qui s’inter- roge. Ensuite, il y a eu une réunion publique à Avoudrey et Domprel, plus précise celle-là. Un comité de pilotage réunissant des élus des quatre communes suit le pro- jet. Contacté, ce dernier représenté par le maire de Longechaux rappelle que toutes les informations ont été

mique” indique le consultant. La hau- teur des éoliennes ? “Entre 180 et 190 mètres, pas au-delà, construites à plus de 780 mètres des habitations alors que la législation est de 500 m. Nous avons souhaité augmenter la distan- ce” poursuit le technicien. Quant aux études d’impact sur l’environnement, elles ont été déposées fin décembre à la D.R.E.A.L. “et nous avons notam- ment modifié une implantation car elle se trouvait dans la zone de nidifica- tion de la pie-grièche.” Le préfet doit donner son accord, peut-être avant la fin de l’année. Une enquête publique sera menée. “Dans une hypothèse de validation du projet d’ici la fin d’an- née, les travaux pourraient débuter en 2018 pour un chantier qui durera un an.” Bien sûr, il est question de transition écologique dans ce projet mais surtout de retombées économiques à l’heure où les collectivités sont à la diète. Une éolienne rapportera (uniquement en location) 10 000 euros par an à chaque commune. “On prépare l’avenir, com- mente Michel Morel, maire de Dom- prel, qui rappelle que sa commune vit depuis 40 ans avec une ligne à haute tension. Les éoliennes seront dans le prolongement. Il faut que chacun contri-

D epuis juillet dernier, les obser- vateurs ont remarqué à gauche de la route menant d’Avoudrey à La Sommette ce mât de 99,15 mètres de hauteur, visible de jour, mais aussi de nuit car éclairé par un point rouge. Il s’agit d’un mât de mesure de vent implanté sur la commune de Grandfontaine-sur-Creuse. “On n’a jamais été informés de cette installa- tion… et pas vu un affichage en mai- rie” regrette un habitant. Ce que contes- te l’installateur qui rappelle que la déclaration préalable a bien été affi- chée en mairie de Grandfontaine-sur- Creuse avant le chantier. Si ce mât est là, c’est pour vérifier si la crête de Grandfontaine, Avoudrey, Longechaux, Domprel, est assez ven- tée pour accueillir des éoliennes. “Nous avons de bons éléments qui montrent que ce secteur est assez venté” témoigne Nicolas Démoly, consultant pour la société Acter Sinergy basée à Fouche- rans (Doubs), laquelle suit le projet prochaine. Les élus ont informé leur population mais restent discrets…

Photomontage de la vue depuis la route des Microtechniques des huit éoliennes (image M.W. Énergies et Geophom).

données aux habitants jus- qu’aux communes qui seront impactées visuelle- ment… Il se garde toute- fois d’en dire plus. Si les élus assurent que le projet est bien reçu par leur popu- lation, ils craignent la venue d’éléments perturbateurs extérieurs capables de mettre des bâtons dans les pales. Sur le papier, huit éoliennes (deux éoliennes par com- mune) seront installées “sur des terrains communaux de faible valeur agrono-

Les habitants pourront investir.

cièrement et recevoir ensuite une plus- value. Les villages impactés visuelle- ment à l’instar de Loray, Flangebouche, Longemaison, La Sommette, Plaim- bois-Vennes pourraient y trouver une forme de compensation… Pour les opposants qui rappellent que le vent n’est pas assez continu dans notre région, que nous sacrifions notre paysage sur l’autel de la transition énergétique, ou encore que l’inciden- ce sur la santé interroge, l’enquête publique sera là pour prendre en comp- te toutes les doléances. n E.Ch.

bue à la transition écologique. Nous avons déjà une ligne haute tension vieille de 40 ans à Domprel… Grâce à ce projet, nous n’augmenterons pas les impôts l’an prochain par exemple” pour- suit l’édile. Ensuite, la fiscalité des éoliennes appor- tera 50 % à la commune et 50 % à la communauté de communes de Pier- refontaine-Vercel. Pour une meilleu- re acceptation du projet de la part de la population locale, l’éolien pourrait être participatif. En clair, les habitants des villages ou de la communauté de communes pourraient participer finan-

ÉPENOY Projet Épenoy veut créer une nouvelle école En pleine expansion, le village lance une étude pour bâtir une nouvelle école ou rénover l’ancienne, en collaboration avec Passonfontaine.

VALDAHON Un désert médical évité À Valdahon, deux médecins sont arrivés plus tôt que prévu La mairie leur a mis à disposition l’ancienne maison Humbert, rue Pasteur. Une arrivée qui compense le départ en retraite du docteur Boban.

ment au projet. “L’étude de fai- sabilité devra nous dire si nous construisons un site neuf ou si nous rénovons l’une ou l’autre de nos écoles” poursuit Samuel Jay, premier adjoint à Épenoy en charge des questions scolaires. L’école sera évolutive et pourra accueillir entre 4 et 6 classes… d’ici 2019. La municipalité - qui n’a pas encore défini l’envelop- pe budgétaire - va prendre le temps d’analyser cet investis- sement. Une chose est certaine : “On veut que le groupe scolaire soit raccordé à notre réseau de chaleur créé en 2011” pointe le premier magistrat. La commu- ne a noué avec la fromagerie un partenariat gagnant-gagnant : la chaudière chauffe les fromages et envoie des calories à la mai- rie, au périscolaire, aux deux écoles, à la salle du presbytère. Épenoy pense à son avenir, à ses enfants. n E.Ch.

C’ est le signe du dyna- misme. À Épenoy, vil- lage voisin de Valda- hon, positionné entre la route des Microtechniques et la R.N. 57, la municipalité lan- ce l’un des derniers grands pro- jets du mandat : la refonte de ses écoles, actuellement regrou- pées avec le village voisin de Pas- sonfontaine. 6 classes pour 140 élèves fonctionnent enR.P.I. avec deux classes à Passonfontaine, deux classes maternelles sur un site à Épenoy et deux autres classes primaires dans un autre bâtiment. Après avoir accueilli l’équiva- lent de 50 maisons depuis 2011, Épenoy ne cesse de se dévelop- per avec en moyenne une dizai- ne de naissances enregistrées chaque année. Les écoles, elles, n’ont pas été rénovées. Pour les maternelles, les cours se font dans des préfabriqués. En 2015, la visite de l’inspecteur d’aca- démie, favorable aux regroupe- ments, invite les élus à se pen- cher sur la question d’un regroupement. Le choix d’Épe- noy est arrêté. “Nous avons pris le taureau par les cornes même si l’académie nous donnait 5 ans. Notre souhait est d’améliorer l’ac- cueil et le confort. Les trois quarts des enfants scolarisés sont d’Épe-

noy et le périscolaire est ici avec en moyenne 50 enfants qui y déjeunent. C’était logique de fai- re le projet ici” relate Jean Bou- veresse, maire d’Épenoy. Nouveau bâtiment ou rénova- tion de l’un des deux bâtiments, telles sont les questions auxquels doivent répondre les élus. Ils viennent d’engager une étude de faisabilité avec un cabinet spécialisé. Passonfontaine qui avait dans un premier temps refusé de perdre deux classes dans son village se rallie finale-

La maison Humbert, propriété de la ville de Valdahon, accueille deux (jeunes)

nouveaux médecins.

D ans son numéro de février, La Presse Pontissalienne a consacré un dossier aux déserts médicaux dans le Haut- Doubs. Un focus particulier faisait état d’un projet de construction d’une maison de san- té à Valdahon dont l’ouverture est prévue pour fin 2018, ville dans laquelle trois méde- cins sont proches de l’âge de la retraite. L’un d’entre eux, le docteur Michel Boban, a ces- sé son activité plus tôt que prévu. C’était le 31 mars dernier. Heureusement, la Ville a réagi et eu un peu de chance. Le 3 avril, deux médecins étaient dans leur nouveau cabinet situé dans la mai- son Humbert, rue Pasteur à Valdahon. “Nous connaissions des médecins qui étaient inté- ressés par la future maison de santé. J’ai pris contact avec le docteur Nilton Jorge Rodrigues (32 ans) et le docteur Sylvain Josso (33 ans), qui ont décidé de nous rejoindre. Nous avons évité une crise de médecins sur le secteur” explique Jacques Angeli, adjoint en charge

du social et des questions de santé à Valda- hon. Le bâtiment de la maison médicale n’étant pas encore construit (il ouvrira fin 2018), la mairie a décidé d’aménager le rez-de-chaus- sée de la maison Humbert - dont elle est pro- priétaire - pour y créer les deux cabinets. Ce lieu devait, au préalable, être rénové pour assurer l’accueil des Restaurants du cœur et de l’A.D.A.P.E.I. D’autres solutions leur seront proposées. L’arrivée des deux praticiens peut-elle nui- re à la future maison médicale ? “Non. Ces médecins s’engagent à intégrer par la suite la maison de santé à Valdahon” répond l’élu. Ce futur pôle médical sera composé de méde- cins généralistes avec une salle de garde, un pôle de spécialistes de 300 m 2 (cabinet de dermatologie, infirmières libérales, paramé- dicaux…), un pôle avec des associations de santé. Le centre médical est évalué à 2 mil- lions d’euros. n

Jean Bouveresse, maire d’Épenoy (à droite), Samuel Jay (1 er adjoint), devant les classes maternelles.

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