La Presse Pontissalienne 209 - Mars 2017

FRASNE - LEVIER

29 La Presse Pontissalienne n° 209 - Mars 2017

FRASNE

Il manque un médecin

“Aider le projet de maison médicale, oui, perfuser non !” À la faveur d’une opportunité immobilière,

la Communauté de communes Frasne-Drugeon (C.F.D.) relance le projet de maison médicale en comptant sur l’implication d’un second médecin sans qui rien ne se fera. Le point.

T out est parti ou reparti du rachat récent de la maison Louette par le promoteur pontissalien Jean- Claude Verly qui envisage de démolir ce bien pour construire un bâtiment neuf sur trois niveaux sus- ceptibles d’accueillir une résidence personnes âgées et au rez-de-chaus- sée une maison médicale de 130 m 2 environ. “Cette initiative privée per- met de réactiver le projet de maison médicale qui avait déjà été étudié il y a une dizaine d’années sans aboutir. Une réunion a été organisée en juin dernier avec l’A.R.S., le promoteur, la C.F.D. et les professionnels de santé. C’est toujours de ce côté-là que le bât blesse” , reconnaît Claude Dussouillez le président de la C.F.D. À moitié pourrait-on dire car sur les deux généralistes de Frasne, l’un est contre, l’autre, Jean-Luc Chesnel, se montre très favorable. “Il faut impé- rativement deux médecins impliqués dans l’écriture du projet médical. Cela permet d’avoir une maison de santé labellisée A.R.S. et éligible aux aides. Pour l’instant, je suis seul et c’est pro- blématique de trouver un autre méde-

cin” , explique Jean-Luc Chesnel. A priori , le plateau de Frasne n’attire pas ou plus les généralistes. Il semble bien loin le temps de la saturation médicale où il fallait acheter sa patien- tèle. “Je voulais poser une semaine de congé. J’ai envoyé 140 messages pour me faire remplacer. J’ai reçu trois réponses, toutes négatives” , se désole le médecin pourtant convaincu que l’avenir passe par un fonctionnement en cabinet groupé. “Il y a le problème du numerus clausus , la question de la féminisation. Personne ne connaît la bonne formule pour maintenir l’offre de santé en milieu rural. Pour ma part, j’estime que la maison médicale est la moins mauvaise des solutions. Ne rien faire serait pire que tout. C’est presque une obligation pour les élus de s’en- gager sans tout attendre des pouvoirs publics.” Claude Dussouillez ne semble pas for- cément partager cet avis. “Aider oui, perfuser non. On est prêt à mettre la main à la poche. On a donné un avis favorable mais s’il n’y a pas de projet médical, la probabilité se réduit à peau de chagrin. Même si on n’a toujours

(image J.-C. Verly architecte).

Le projet intègre au rez-de-chaussée la maison médicale et la résidence senior dans les étages.

pas pris de position pour savoir si on était prêt à se passer des subventions.” L’élu rappelle aussi que l’engagement des médecins dans le projet médical ne signifie pas une obligation de s’ins- taller dans la nouvelle structure. L’es- poir repose aussi sur les autres pro- fessionnels de santé. “Les infirmières occupent actuellement un local qu’il

va falloir remettre aux normes. les kinés sont partants comme les ortho- phonistes” , renchérit Jean-Luc Ches- nel. Du côté du promoteur, on garde le moral. “C’est vrai que la communau- té de communes peut éventuellement engager le projet même si je conseille- rais aux professionnels de santé de

monter une S.C.I. sachant que c’est la seule chose qui vaudra encore quelque chose quand ils se retireront. Je sou- haite aussi que la résidence pour les personnes âgées voie le jour. Si on ne parvient pas à finaliser dans ce sens- là alors on donnera une autre orien- tation” , annonce Jean-Claude Verly. n F.C.

Bienvenue au lycée Lasalle de Levier ! Les 17 et 18 mars, le lycée agricole de Levier invite tous les élèves qui réfléchissent à leur orientation à découvrir ses enseignements. Ses filières sont tournées vers les métiers de l’agriculture qui sont autant de tremplins vers l’emploi.

Publi-information

Les enseignants et les élèves vous feront partager leur savoir-faire

L e lycée Lasalle de Levier vous accueille lors de ses portes ouvertes qu’il orga- nise les 17 et 18 mars. L’oc- casion pour tous les élèves qui réfléchissent à leur orientation scolaire de découvrir la diversi- té des enseignements dispensés dans cet établissement, de la 4 ème agricole au B.T.S. analyse, condui- te et stratégie des entreprises agricoles. Parmi les cursus possibles, il y

a la filière professionnelle qui se décline en deux champs de formation : le Bac Pro élevage bovin, et la filière équestre avec un C.A.P. et un Bac Pro condui- te et gestion d’une entreprise équestre. Le lycée Lasalle offre aussi la possibilité aux jeunes qui le souhaitent de passer un bac S.T.A.V. (sciences et techno- logies de l’agronomie et du vivant) dans la continuité de la seconde générale.

et leur passion pour les métiers de l’agriculture.

Avec 290 élèves, cet établisse- ment scolaire “est à taille humai- ne” souligne Yves Duthoit, son

Le lycée Lasalle de Levier accueille des jeunes de tous les milieux et pas seulement des enfants d’agriculteurs. Ils vien- nent chercher les compétences qui vont leur permettre de trou- ver un emploi dans les métiers de l’agriculture qui recrutent actuellement. Les 17 et 18 mars les élèves de la filière équestre présenteront un spectacle à l’image de leur savoir-faire dans la maîtrise du cheval. Une approche artistique qui fait par- tie intégrante de leur Bac Pro. n

me. Elles sont nourries avec du foin, des céréales et d’autres ali- ments produits localement. L’in- térêt est de montrer aux élèves que l’on peut élever des animaux dans de bonnes conditions à par- tir d’une alimentation locale tout en respectant le bien-être animal” poursuit Yves Duthoit. Lors des portes ouvertes, les visiteurs pourront échanger avec les formateurs et avec les élèves qui font vivre cet atelier, reflet d’une agriculture ancrée dans son temps.

directeur. Le lycée adap- te constamment ses outils de formation aux évolu- tions du monde agricole. Par exemple il vient d’ou- vrir un nouvel atelier tech- nologique destiné à l’éle- vage bovin. Cet outil

Un lycée à taille humaine

pédagogique n'est pas destiné à la production laitière. “Dans ce bâtiment on travaille sur l’ali- mentation de vaches de réfor-

À VOIR LE SPECTACLE ÉQUESTRE

Portes ouvertes le VENDREDI 17 MARS de 16 h à 19 h et le SAMEDI 18 MARS de 9 h à 16 h

La filière équestre de l’établissement de Levier est une référence.

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