La Presse Pontissalienne 209 - Mars 2017

MOUTHE- RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 209 - Mars 2017

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TOUILLON-ET-LOUTELET

Arrêté préfectoral

Cinq élus honorés pour bons et loyaux services Une fois n’est pas coutume, la cérémonie des vœux orga- nisée fin janvier à Touillon-et-Loutelet a permis de rendre hommage aux anciens élus. Pourquoi ? Comment ?

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N e devient pas maire honoraire ou maire adjoint honoraire le premier élu ayant rempli ces fonctions. Ce titre purement honorifique qui peut aussi s’appliquer aux conseillers départementaux et régionaux implique de satisfaire à quelques conditions. Les “simples” conseillers n’y ont pas droit même si les années exercées dans la fonction

seront prises en compte sachant que l’élu honoré doit avoir au moins 18 ans de vie communale à son actif. L’honorariat est attribué par arrêté préfectoral. La demande peut émaner de l’élu lui-même ou de la collectivité comme c’est le cas auTouillon. “J’y pen- sais depuis le début du mandat” , explique le maire actuel Sébastien Populaire à l’origine de cette initiati-

ve. Question d’éducation, d’altruisme ou simplement le souci de penser à ceux qui nous ont précédés aux commandes de la collectivité. “Je trouve que le prin- cipe de l’honorariat est assez intéres- sant. On peut également rappeler que les 18 ans de mandat requis ne se font

Touillon où il ne restait plus que cinq élus pou- vant prétendre à cette distinction. Les autres candidats potentiels ne sont malheureusement plus de cemonde. Sébas- tien Populaire a profité du rendez-vous des vœux pour remettre les diplômes aux intéressés. À savoir Brigitte Quer- ry qui l’a précédé,Michel Pichetti, Claude Tour- nier, Jean-Claude Gran-

pas nécessairement dans la même com- mune.” Comme une évidence, même si par les temps qui courent on pourrait s’interroger, l’élu honoraire ne doit plus exercer et avoir un casier judiciaire vierge de tout délit. L’opération s’avérait assez simple au

Au moins 18 ans de vie communale.

De gauche à droite : Michel Pichetti, Claude Tournier, Jean-Claude Grandjean, Brigitte Querry et Gérard Jeannot, les anciens honorés posent avec le maire Sébastien Populaire et ses deux adjoints, Fabrice Dumont et Laurent Dreyfus.

jean et Gérard Monnot. À eux cinq, ils cumulent 16mandats. Sébastien Popu- laire qui voulait donner de la consis- tance à l’opération a aussi sollicité la députéeAnnie Genevard, les sénateurs Grosperrin et Longeot, le conseiller départemental Philippe Alpy et la conseillère régionale Liliane Lucchesi pour la remise des diplômes. Ultime précision, l’honorariat ne don- ne droit à aucun avantage financier ou prérogative particulière… n

LABERGEMENT-SAINTE-MARIE

Projet pédagogique

Mini-entreprise et maxi-satisfaction Une dizaine d’élèves du collège Sainte-Jeanne Antide ont créé et développé Grav’Art, une mini-entreprise spécialisée dans le gravage de sous-verre. Ludique, écolo et surtout très formateur.

T ous les jeudis entre 11 h 45 et 13 h 15, ils se mettent au boulot, sous l’utile et bienveillante vigi- lance de Jean Goisset le pro- fesseur de technologie qui les accompagne dans cette aven- ture économique. Le groupe, une dizaine d’élèves en classe de 4 ème , met beaucoup de cœur à l’ouvrage. “On fait des sous-ver- re à partir de carreaux récupé- rés chez un miroitier” , explique Mathis le P.D.G. Car bien sûr rien n’est laissé au hasard dans ce projet. Chacun à son poste. La direction de Grav’Art a étu-

dié consciencieusement les lettres de candidature pour attri- buer les postes en marketing, communication, production, res- sources humaines… C’est du sérieux. Avant de se spécialiser dans le gravage du verre, cha- cun a apporté ses idées, fait des propositions. Il n’y a rien d’im- posé à s’engager dans la mini- entreprise. C’est du volontariat. “Les élèves de 4 ème qui ont par- ticipé à la mini-entreprise l’an dernier sont venus nous pré- senter leur travail et cela nous a motivés” , poursuit Mathis très à l’aise dans son rôle de patron. Les verres sont d’abord décou- pés au carré. Par souci de sécu- rité, Jean Goisset se charge de l’opération même s’il compte bien passer le relais aux collé- giens dès qu’ils en seront capables. Les pièces sont ensui- te soigneusement polies pour éviter qu’elles ne coupent. “On

Les collégiens engagés dans Grav’Art iront défendre leur mini-entreprise au concours régional organisé à la Saline d’Arc-et-Senans en mai prochain.

disputer le concours régional avec l’espoir d’être qualifié au niveau national. “On va pré- senter le projet devant un jury.” Le prix des sous-verre vendus chez Grav’Art varie de 1,50 et 5 euros selon que le produit ait des défauts ou bénéficie d’une

leur expérience aux différents groupes. “On n’est plus dans un rapport élèves-enseignants. C’est enrichissant à tous points de vue. On leur transmet une autre vision de la vie en groupe. Cela permet aussi de mettre en pra- tique des connaissances théo- riques, d’acquérir un savoir être, un savoir-faire. Ils découvrent les réalités de l’entreprise. On découvre aussi les talents cachés de certains élèves beaucoup plus à l’aise dans cet environnement qu’à l’école” , apprécie Pascal Lemaire, ancien cadre dirigeant qui parraine depuis plusieurs années la mini-entreprise du collège Sainte-Jeanne Antide. n F.C.

a dessiné des motifs décoratifs qui ont été présentés aux futurs clients lors du marché de Noël organisé fin novembre au collè- ge. On peut aussi faire des des- sins personnalisés avec les noms et prénoms des gens.” Retour à l’atelier et plus préci- sément à la graveuse laser qui reproduit les motifs sur les sous- verre à partir d’une application informatique. Il ne reste plus qu’à coller de la feutrine pour consolider l’ensemble. Grav’Art a un joli carnet de commandes avec 200 produits à fabriquer et livrer d’ici la fin de l’année scolaire. Plus important, le grou- pe se rendra le 18 mai à la Sali- ne royale d’Arc-et-Senans pour

décoration per- sonnalisée. Le pro- jet de mini-entre- prise, le concours et tout le suivi administratif est rattaché au dispo- sitif Entreprendre Pour Apprendre. Des parrains issus du monde de l’en- treprise apportent

On découvre des talents cachés.

Après découpe, les sous-verre sont polis pour éviter les risques de coupure.

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