La Presse Pontissalienne 209 - Mars 2017

PONTARLIER ET ENVIRONS

17 La Presse Pontissalienne n° 209 - Mars 2017

EN BREF

Anti-système L ’ h u m e u r

LA LONGEVILLE

Mobilisation à l’école

Une classe en sursis Située en plein cœur de la République du Saugeais, l’école de La Longeville accueille et instruit les élèves de cinq communes environnantes depuis plus de 23 ans. Mais les choses devraient bientôt changer.

Marche nordique À partir du 7 mars à Pontar- lier, Atelier “Pour ma santé, je décide de me bouger” ani- mé par l’I.R.E.P.S. Bour- gogne-Franche-Comté. Pour préserver la qualité de vie et l’autonomie des personnes de plus de 55 ans vivant à domicile, l’antenne du Doubs de l’Instance Régionale d’Éducation et de Promotion de la Santé Bourgogne- Franche-Comté déploie des actions de prévention santé. C’est dans cet esprit que démarre le 7 mars l’atelier “Pour ma santé, je décide de me bouger” animé par S.I.E.L. Bleu. Articulés autour de la thématique de l’activi- té physique adaptée (sport, sédentarité, activité physique, pratique de la marche nor- dique), ces ateliers se com- posent de séances d’infor- mation sur l’activité physique et de séances de pratique en plein air (marche nordique animée par un profession- nel spécialisé). Chaque ate- lier dure une à deux heures à raison d’une fois par semai- ne. Gratuits et ouverts aux personnes autonomes de plus de 55 ans (groupe de 8 à 15 participants), les ate- liers visent à entretenir notre capital santé. Renseignements et inscriptions au 03 81 82 32 79. Récompense Dans le cadre des premiers trophées de l’éclairage inno- vant A.F.E.-I.D. Efficience Ter- ritoriale, la Chambre de Com- merce et d’Industrie du Doubs a été distinguée dans la caté- gorie “éclairage intérieur”, pour la réalisation de l’éclai- rage dynamique de sa salle des conférences “Jean Michel”. Ces trophées ont pour but de valoriser les démarches innovantes et l’en- gagement des maîtres d’ou- vrage tant en matière de sobriété énergétique que d’ef- ficacité énergétique.

L es élus du Front Natio- nal, en France et en région, se gargarisent régulièrement de ne pas faire partie du “système” comme ils disent. Comme s’ils étaient des élus hors sol et ainsi parangons de vertu. Les actuelles affaires des vrais-faux attachés parle- mentaires F.N. apparem-

du F.N. en France résonnent tout particulièrement en pleine affaire Penelope Fillon. Mari- ne Le Pen au national, Sophie Montel, son clone en région, crient évidemment au complot. Les caciques du F.N. sont jus- te soupçonnés “d’abus de confiance” , “recel d’abus de confiance” , “escroquerie en ban- de organisée” , “faux et usage de faux” et “travail dissimulé.” Assez cocasse pour des élus “anti-système”… l

G illes Magnin-Feysot, maire de Montbenoît et président du Syndicat du Pays de Montbenoît, est inquiet. Le R.P.I., ou Regrou- pement Pédagogique Inter- communal, situé à La Longe- ville va sans doute connaître une fermeture de classe à la rentrée prochaine. En cause : des effectifs d’élèves qui stag- nent et dont la moyenne est deçà des quotas fixés par l’État. “Puisque nous ne sommes pas en Zone d’Éducation Priori- taire, le nombre moyen d’élèves préconisé par classe est de 27 en élémentaire et de 30 en maternelle. Sous ces effectifs, on risque une fermeture de clas- se et si on les dépasse, on peut espérer une ouverture de clas- se” , explique Gilles Magnin- Feysot. Or, à La Longeville, l’effectif actuel est de 23,4 enfants par classe. C’est pourquoi l’inspec- tion académique préconise la fermeture de l’une des dix classes. Cela ferait passer la moyenne à 26 élèves par clas- se, ce qui reste encore, malgré tout, un nombre très raison- nable aux yeux du ministère de l’Éducation nationale. En revanche, ça ne passe pas du tout auprès des parents

d’élèves qui se mobilisent gran- dement depuis la nouvelle, annoncée mi-février. Ils crai- gnent avant tout un abaisse- ment du niveau d’instruction. “Ils ont bien conscience que l’ap- prentissage se fait différemment à 26 élèves qu’à 23, préciseGilles Magnin-Feysot. Il y a beaucoup d’événements organisés comme des sorties piscine, des voyages éducatifs, des rencontres spor- tives…Les parents d’élèves s’im- pliquent énormément et sont en colère de voir que seuls les chiffres ont la parole et qu’à aucun moment n’a été pris en compte leur investissement au sein de l’école. Ils sont déçus de ne pas être entendus et crai- gnent qu’une telle décision émousse même les meilleures volontés.” Afin de maintenir la classe aujourd’hui en sursis, il fau- drait que huit nouveaux élèves viennent s’inscrire.Mais actuel- lement, il n’est pas question de lotir les villages environnants avant que la station d’épura- tion deVille-du-Pont ne connais- se un agrandissement néces- saire. Et ce projet ne sera concret que dans deux, voire trois ans. Les villages du R.P.I. que sont Montbenoît, La Longeville, Montflovin, Ville-du-Pont et

Hauterive-la-Fresse ne peuvent donc compter que sur l’arrivée au compte-gouttes de nouveaux arrivants. Jusque-là, le secteur était dynamisé par le secteur horloger qui fournissait beau- coup d’emplois aux frontaliers de la zone. En 23 ans d’exis- tence, le R.P.I. n’a eu de cesse de s’agrandir et de compter davantage d’élèves chaque année. Mais la mauvaise san- té du secteur horloger a eu rai- son des habitants qui ont quit- té la région pour tenter leur chance ailleurs. Depuis deux ans, les effectifs de l’école ont stagné et si l’inspection acadé- mique s’était montrée conci- liante jusque-là, elle appuie aujourd’hui là où ça fait mal. Il subsiste toutefois un dernier recours : celui d’obtenir une fermeture conditionnelle. Ain- si, en septembre prochain, un comptage pourrait être effec- tué, confirmant ou infirmant la nécessité de fermer la clas- se. C’est le souhait émis par les élus, dont Gilles Magnin- Feysot, ce qui constitue une petite lueur d’espoir pour tous ceux qui se battent au quoti- dien pour la qualité d’ensei- gnement offerte à leurs enfants. n M.R.

ment payés par le Par- lement européen pour occuper des fonctions politiques au siège

CULTURE

L’art haïtien au musée jusqu’au 17 avril

E n 2016, la communau- té de communes du Grand Pontarlier a reçu de l’Institut fran- çais un don de 75 peintures haïtiennes. Cette collection est issue de l’exposition iti- nérante “Haïti, 500 ans d’his- toire” où des artistes locaux expriment à leur manière tous les événements qui ont fait Haïti : du débarquement de Christophe Colomb en 1492 jusqu’à la proclamation de l’indépendance en 1804. Une peinture naïve, un ima-

ginaire enluminé. Avant que cette collection ne soit expo- sée au château de Joux, 18 tableaux de sept artistes dif- férents sont accrochés au musée de Pontarlier et lais- sent à voir un aperçu de l’his- toire haïtienne de son héros Toussaint Louverture.À l’oc- casion de l’anniversaire de sa mort, le 7 avril prochain, Florence Alexis, commissai- re de l’exposition, sera au musée à 18 heures pour évo- quer le projet et l’exposi- tion… n

La mobilisation est visible jusque sur les grilles de l’école.

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