La Presse Pontissalienne 207 - Janvier 2017
PONTARLIER 12
La Presse Pontissalienne n° 207 - Janvier 2017
POLITIQUE
Après la réunion publique
Les membres socialistes du groupe “Osons Pontarlier autrement” ont organisé une réunion publique de mi-mandat municipal le 14 décembre dernier. Histoire de rappeler qu’il y a une opposition à Pontarlier… L’opposition pontissalienne veut se faire entendre
U ne trentaine de personnes avaient répondu à l’invitation de Karine Grosjean et de ses deux co-listiers Liliane Luc- chesi et Claude Debrand, tous trois membres de l’opposition municipale socialiste à Pontarlier le 14 décembre dernier salle Morand à Pontarlier.
“L’idée était d’aborder avec les citoyens intéressés la deuxième partie du man- dat. On n’a pas eu la grande foule, c’est sûr, mais les échanges ont été très libres et très constructifs” note Karine Gros- jean. De nombreux sujets ont été abordés lors de cette soirée d’échanges : l’émer-
gence des communes nouvelles, la ques- tion des mobilités, les déplacements doux entre les communes du Grand Pontarlier, les problèmes de circula- tion sur la R.N. 57, les aménagements urbains et d’autres projets d’investis- sement dont certains, à l’image de la future médiathèque intercommuna- le, semblent dormir dans les cartons. “Il y a quelques constats désolants en effet comme la Maison Chevalier où rien ne bouge depuis des années” esti- me l’élue socialiste. Sur le volet “habi- tat”, l’opposition reconnaît qu’il y a eu “une évolution entre le précédent man- dat où c’était l’immobilisme total et celui-ci où enfin on a une stratégie d’aménagement urbain qui d’ailleurs s’est inspirée de notre programme.Mais est-ce que cette stratégie suffira à enrayer la baisse de la démographie à Pon- tarlier ?” C’est sans doute sur le volet social que le désaccord semble le plus important
entre la majorité emmenée par Patrick Genre et son opposition. “Sur les ques- tions d’accès aux soins, d’aides d’ur- gence, la lutte contre l’isolement, contre la précarité énergétique, on a fran- chement l’impression que la droite ne fait pas ce qu’il faut. Nous estimons qu’il faudrait que la Ville augmente l’enveloppe qu’elle accorde au C.C.A.S. pour renforcer ces actions” note Kari- ne Grosjean. Même constat pour la culture où l’opposition pontissalienne note que “la majorité ne compte que sur le dynamisme des associations qu’on a tendance à infantiliser un peu. Alors qu’il faudrait au contraire co- construire la saison culturelle avec elles” estime l’opposition. La question de l’intercommunalité et du développement économique a éga- lement alimenté les discussions lors de cette réunion de mi-mandat. Sur ce dernier point, les membres de l’op- position pontissalienne estiment qu’on
ne parle actuellement “que de la zone des Gravilliers et de rien d’autre. Com- me si le développement économique de Pontarlier ne passait que par là. La majorité ne parle jamais des entre- prises qui vont moins bien, ne parle jamais d’économie sociale et solidaire ou de formation. Aménager des par- celles ne fait pas une politique écono- mique.” L’opposition municipale, qui est éga- lement constituée du groupe écologiste mené par GérardVoinnet, compte bien renouveler ce genre de rendez-vous publics afin d’associer les citoyens à ses réflexions. Faire vivre la démo- cratie, alimenter le débat dans une ville qui donne souvent l’impression d’un consensus mou autour de son maire, c’est bien l’objectif des élus minoritaires, peu nombreux,mais déci- dés tout de même à faire entendre leur petite musique d’ici 2020. n J.-F.H.
Les trois élus socialistes de la municipalité de Pontarlier sont décidés à faire bouger le débat citoyen (photo archive L.P.P.).
PRIMAIRES
Les 22 et 29 janvier
On compte les troupes avant
la bataille des primaires 51 bureaux de vote contre 74 en 2011. Le P.-S. réduit la voilure pour ces primaires version 2017. Et tente de mobiliser des troupes qui se sont sérieusement effilochées en cinq ans.
Les primaires, en pratique l Les primaires de la gauche se déroulent en deux tours, les dimanches 22 et 29 janvier. Les 51 bureaux de vote du Doubs seront ouverts de 9 heures à 19 heures. Pour voter, il faut être inscrit sur les listes électorales ou être adhérent à l’un des par- tis organisateurs (Parti socialis- te, Union des démocrates et des écologistes, Front démocrate et Le Parti écologiste) ou organi- sations de jeunesse. Il faut éga- lement signer la charte d’enga- gement sur les valeurs de la gauche et des écologistes ( “Ma signature sur cette liste d’émar- gement vaut engagement de reconnaissance dans les valeurs de la Gauche et des écologistes dont j’ai pris connaissance et confirmation de ma contribution aux frais d’organisation des Pri- maires citoyennes.” ). Il faudra enfin s’acquitter d’1 euro mini- mum par tour. Les débats télévisés entre les 7 candidats à ces primaires sont calés les 12, 15 et 19 janvier, ain- si que le 25 janvier pour le débat de l’entre-deux tours. n
L e président de chaque bureau de vote ainsi que ses assesseurs étaient désignés avant Noël. C’est déjà un premier - petit - motif de satisfaction pour les socia- listes du Doubs, beaucoupmoins nombreux qu’en 2011 lors de la précédente primaire. Ils ne sont plus que 731, adhérents (dont seulement 450 à jour de cotisa- tion), contre 1 102 en 2011 à l’échelle du Doubs. Besançon, bastion du socialisme depuis 50 ans, ne compte plus que 287 adhérents. Une misère. Et beau- coup d’entre eux n’ont pas enco- re renouvelé leur cotisation. Sur Pontarlier, le secrétaire de sec- tion Jean-Yves Bouveret annon- ce “une cinquantaine d’adhé- rents, dont environ 30 à jour de cotisation.” Résultat de cette contraction des effectifs socialistes, il n’y aura plus que 51 bureaux de vote dans le Doubs pour ces pro- chaines primaires alors qu’il y en avait 74 en 2011. “Il y a certes moins de militants, mais on a
profité de l’expérience de 2011 pour réajuster le nombre de bureaux” justifie Nicolas Bodin, premier secrétaire de la fédé- ration P.-S. du Doubs. Il y avait par exemple 22 bureaux sur Besançon, répartis à 7 endroits différents de la ville en 2011, il n’y en aura plus que 11 cette année, toujours répartis à 7 endroits. À Pontarlier, on pas- se de 3 à 2 bureaux de vote. Ces deux bureaux seront concentrés salle numéro 4 sous le théâtre Blier. Faute de potentiel à gauche, le bureau de Gilley a été supprimé ces derniers jours. Mais malgré la petite forme du P.-S. en ce moment, Jean-Yves Bouveret dit constater “de nou- veau avec les primaires que les anciens adhérents reviennent. On sent une certaine réactivité.” Qu’est-ce qui explique cette rela- tive désertion des bancs socia- listes sur le plan départemen- tal ? “Il y a une vraie déception par rapport à l’action du gou- vernement reconnaît Nicolas Bodin. Et en 2011, il y avait une
réelle attente par rapport à la présidentielle de 2012. Il faut reconnaître enfin que le P.-S., comme la plupart des autres partis, est vieillissant. Il n’y a malheureusement que le F.N. qui compte beaucoup de jeunes dans ses rangs.” Le mouvement d’Emmanuel Macron est égale- ment un des symptômes de ce constat. “Les gens ne se retrou- vent plus dans les partis clas- siques. Avant, le P.-S. était un parti où on débattait des vraies questions. Aujourd’hui, le moindre sujet de débat part en sucette entre des militants aux positions irréconciliables” com- mente ce cadre local du P.-S. “Comme c’est parti, le deuxième tour de la présidentielle se joue- ra sans la gauche” ajoute cet autre militant. Il reste maintenant à peine deux semaines aux cadres de la gauche pour convaincre les élec- teurs de se déplacer aux urnes. Pour tenter de faire passer des messages positifs sur le bilan de cinq années de hollandisme,
La carte des bureaux de vote aux primaires de la gauche.
les cadres du P.-S. ont reçu 70 fiches pratiques qui dressent l’inventaire thème par thème de ce quinquennat finissant. “Je demande qu’on juge le quin- quennat Hollande de manière lucide” implore Nicolas Bodin. Le P.-S. départemental espère
comptabiliser 15 000 votants pour les primaires dans le Doubs. En 2011, il y en avait eu 21 000. “On compte sur un sursaut d’or- gueil des électeurs de gauche” espère le secrétaire départe- mental. n J.-F.H.
Les communes accueillant des bureaux de vote : 51 bureaux sont prévus dans les 37 communes suivantes de notre département : Amancey, Audincourt (2), Baume-les-Dames, Bavans, Besançon (11), Blamont, Boussières, Chaucenne, Colombier-Fontaine, Dan- nemarie, Devecey, Étupes, Grand-Charmont, Hérimoncourt, L’Is- le-sur-le-Doubs, Les Fins, Levier, Maîche, Malbuisson, Mandeure, Marchaux, Montbéliard (3), Nancray, Novillars, Ornans, Pont-de- Roide, Pontarlier (2), Pouilley-les-Vignes, Rougemont, Sochaux, Quingey, Saint-Vit, Saône, Valdahon, Valentigney, Vieux-Charmont. n
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