La Presse Pontissalienne 206 - Décembre 2016

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 206 - Décembre 2016

35

j er Le traditionnel anvier ! runch du 1 b

PONTARLIER 20 millions d’euros Le plafond s’éclaircit chez Armstrong La mise en route de la ligne de production dédiée aux plafonds acoustiques laisse entrevoir de nouvelles perspectives de développement sur le site de Pontarlier. Encourageant.

23€

es e du r ertur Ouv

e L7/ les midis, 7j : es acanc v les t t pendan an taur .

endons au tt ous a nous v dés 8h, , année jour de l’ er casion du 1 oc A l’ jan er 1 du aditionnel brunch e tr our de notr t - vier r tit déjeuner eP chaudes... sons salades, bois eries, t -cu series, char tis , pa iennoiserie V , déjeune à 17h. jusqu’ e ct e,

soir

edis e endr v jeudis, les ,

- same t

ONS APILL P ATRES . e la journée out t sons e des bois dis. Dès 10h, servic URANT LES

20 millions d’euros ont été investis dans cet équipement dernier cri, gage de pérennité pour l’avenir du site pontissalien. (photos Armstrong-Studiovu).

97 6 3 81 38 3 él. 0 T ARMONT ROUTE DU L ARMONT UBERGE DU L A

-vi on , c

e ! e heur out é à t vialit

S A N T U RAT R E S

. F R N SO I L L A PP L E S

. WWW

La nouvelle ligne de plafonds acoustiques comprend des

Zoom “On a recruté une douzaine de personnes” En poste depuis 2010, André Boisier, le directeur estime qu’avec cette nouvelle ligne de production, Pontarlier va devenir le navire amiral de la flotte Armstrong en Europe. La Presse Pontissalienne : Pourquoi Armstrong a choisi Pontarlier ? André Boisier : Il y a plusieurs raisons. Pontarlier est la seule usine qui fabrique de la laine de roche, ce qui permet de l’intégrer en direct dans les formules. Avant d’avoir la ligne voile de verre, cette laine partait à Münster en Alle- magne sur une autre usine Armstrong qui nous renvoyait ensuite les pan- neaux finis. On réduit le trafic de marchandises et on fabrique aussi du pla- fond acoustique Made in France. On doit aussi mettre en avant la qualité des solutions techniques développées par les équipes pontissaliennes. L.P.P. : Peut-on parler d’expertise pontissalienne ? A.B. : On dispose d’un savoir-faire et d’un niveau de compétences qui ont été déterminants pour l’attribution de cet investissement. Sur un site comme Pontarlier, on injecte en général entre 1 et 1,5 million d’eu- ros par an.

machines totalement automatisées pour la dépose du voile de verre.

2 0 millions d’euros sur le site de Pontarlier : c’est le plus gros investissement à l’échelle du groupe Armstrong en 2015. À titre indicatif,ArmstrongWorld Indus- tries, leader mondial du plafond acous- tique dont le siège est basé à Lancas- ter aux États-Unis comprend 24 usines dans le monde, huit en Europe dont deux en France, la seconde étant à Valenciennes. Globalement, cela repré- sente un effectif de 3 700 collabora- teurs pour un chiffre d’affaires de 1,2 milliard de dollars. Les actionnaires américains ont pri- vilégié la modernisation et le renfor- cement de l’entreprise pontissalienne qui avait traversé une mauvaise pas- se en 2010. Elle avait perdu une uni- té de production et son service “ges- tion des commandes”, soit une vingtaine de licenciements. La dynamique semble donc s’inverser et le choix d’investir sur Pontarlier relève de critères stra-

tégiques, marketing et techniques. Stratégique car avec cette nouvelle ligne de production de plafonds acous- tiques, le groupe renforce la capacité du site pontissalien à mieux desser- vir les marchés de l’Europe de Sud dont la France, l’Italie et l’Espagne. D’un point de vue marketing, ce recen- trage permet de faire jouer la carte du

en Europe à fabriquer elle-même la lai- ne de roche entrant dans la composi- tion de ces nouveaux plafonds acous- tiques” , indique André Boisier. Le directeur d’Armstrong Pontarlier met aussi en avant la qualité des solutions techniques développées in situ , ce qui permet d’être toujours à la pointe de la performance et de l’innovation. Pour accueillir sa nouvelle ligne de production dite voile de verre en réfé- rence à la toile en fibre de verre qui recouvre les panneaux, l’usine s’est agrandie pour atteindre une superfi- cie couverte de 36 000 m 2 . Tout part du cubilot où le laitier de haut-four- neau issu de l’industrie de l’acier est chauffé à 1 500 °C pour être transfor- mé en laine de laitier. Cette laine miné- rale sera ensuite mélangée à de l’eau, de l’argile et d’autres matières pre- mières recyclées comme le papier pour former une pâte humide. Cette pré- paration est déversée sur une toile, pressée à la bonne épaisseur avant cuisson. Les panneaux sont ensuite découpés et envoyés à l’atelier finition où se trouve la nouvelle ligne de pro- duction. “Ici, toutes les machines sont automatisées et l’atelier fonctionne en continu” , poursuit le directeur. Les panneaux bruts sont poncés, puis perforés en fonction des propriétés acoustiques requises. Ils passent sous la machine qui permet de déposer les voiles de verre en continu. Il ne reste plus qu’à découper le panneau aux dimensions requises, d’usiner les bords et d’appliquer la peinture de finition. Quand la dalle de plafond est termi- née, elle est emballée, entreposée sur palette avant acheminement sur la zone de stockage d’une superficie de 4 000 m 2 . Encore en phase de rodage, cette nouvelle ligne permettra de fabri- quer chaque jour des milliers de m 2 de dalles de plafonds lisses et blancs 100 % Made in France. “À terme, on pourrait produire entre 16 et 18 millions de m 2 de panneaux par an. En sachant qu’on continue à fabriquer des produits tra- ditionnels exportés vers les pays en développement.” n F.C.

Made in France sans négliger les arguments en termes de gestion durable et environne- mentale avec une réduc- tion des délais de pro- duction, moins de transport, plus de recy- clage. Dernier argument et non des moindres, les spéci- ficités techniques et le savoir-faire développé sur le site pontissalien. “Pon- tarlier est la seule usine

Le plafond acoustique et écologique.

“On dispose d’un savoir-faire déterminant.”

L.P.P. : Ce nouvel équipement a généré combien d’emplois ? A.B. : On a recruté une douzaine de personnes : opérateurs de production, chimiste, ingénieurs et techniciens. L.P.P. : L’avenir s’annonce plutôt radieux ? A.B. : C’est la première étape pour envisager une pérennité réaliste. On a aujourd’hui l’outil pour fabriquer des produits haut de gamme et la volonté de créer une plateforme de développement pour l’avenir. Les équipements sont conçus pour aller plus loin dans l’innovation en termes de taille de panneaux, décoration, performance. n Propos recueillis par F.C.

Tout commence à l’atelier cubilot où l’on fabrique la laine de roche.

Avec cette nouvelle ligne de production, André Boisier le directeur a retrouvé le sourire.

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker