La Presse Pontissalienne 206 - Décembre 2016

VALDAHON - VERCEL

La Presse Pontissalienne n° 206 - Décembre 2016

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SOCIAL

Rénovation du foyer des personnes âgées Valdahon pense à ses anciens Le foyer-logement Denise-Viennet accueille 34 résidents valides âgés de 83 ans en moyenne. Il vient d’être rénové. Visite.

D ans le hall d’accueil, Monique et Marie papo- tent sur les nouveaux fauteuils rouges et gris. C’est le début de matinée au foyer-logement situé rue Deni- se-Viennet à Valdahon. “Au moins ici, nous ne sommes pas seules” résume Monique qui habitait jadis une grande fer-

me à Nods. Valide, elle a tout de même choisi le foyer car il était devenu trop compliqué pour elle de vivre seule. “Il faut bien tour- ner la page, enchaîne Marie. Notre vie d’avant, c’est fini” juge- t-elle. Depuis quelques semaines, les 34 résidents du foyer-logement géré par le centre communal

d’action sociale (C.C.A.S.) de Valdahon bénéficient de locaux plus récents et fonctionnels. “Nous avons investi 100 000 euros dans le bâtiment” détaille Gérard Faivre, adjoint en charge des bâtiments. “Après des travaux dans les 34 studios de 35 m 2 en 2013 (salle de bains, kitchenette), la rénovation indis- pensable du cadre de vie du foyer qui vient de se terminer a consis- té à rafraîchir les peintures, les boiseries, à remettre en état le faux plafond et l’électricité. Les fauteuils, datant de 1979, ont été changés ainsi que les boîtes aux lettres” explique Jacques Angeli, adjoint aux affaires sociales. Ouvert depuis novembre 1979 et propriété d’Habitat 25, le foyer est l’œuvre de Denise Viennet, maire de Valdahon et conseillè- re générale de l’époque. “Son idée était que la commune puis- se accueillir ses anciens dans des conditions de confort et de sécurité optimales” retrace la municipalité.Aujourd’hui, l’éta- blissement se veut être une éta- pe intermédiaire entre la vie au domicile et la structure médi- calisée (E.H.P.A.D.). Il est actuel- lement complet : “Les 34 places sont prises par 7 hommes et 27

Marie (à droite) et Monique dans les nouveaux fauteuils du foyer-logement pour personnes valides à Valdahon.

au social. Dans leur logement, les rési- dents sont indépendants. Ils prennent le repas du midi ensemble. “Ce n’est pas toujours bon” grommelle une pension- naire. “On fait attention car le repas est très important pour nos anciens. Peut-être y a-t-il eu un jour un bifteck trop cuit…” convient Jacques Angeli. Pour obtenir une place, il faut patienter sur une liste d’atten- te. C’est ouvert à toutes les per- sonnes valides âgées de plus de

60 ans et plus. Le prix, lui, défie toute concurrence par rapport à une maison de retraite typique : entre 850 et 900 euros par mois. Trois salariés gèrent le foyer et proposent des ani- mations chaque jour. Ce ven- dredi : c’était gymnastique dou- ce avec Jessica Faivre. Le foyer est une alternative à la maison de retraite… même si de nom- breux résidents une fois dépen- dants doivent se résoudre à inté- grer un E.H.P.A.D.médicalisé. n E.Ch.

femmes. La moyenne d’âge est de 83 ans. Notre doyenne (Char- lotte) a 101 ans. Les résidents

continuent de vivre de manière indépendante, bénéficient d’un environnement sécurisé, peuvent utiliser des ser- vices collectifs comme la restau- ration, le tout avec un loyer modéré” explique l’adjoint

Charlotte, 101 ans, doyenne du foyer.

Gérard Faivre (à droite), Jessica Faivre et Jacques Angeli dans un couloir rénové du foyer.

VALDAHON Commerce Bienvenue au marché couvert Nouveau à l’entrée de Valdahon, “Le marché d’antan” fait la part belle aux produits locaux bio ou issus de l’agriculture raisonnée. Un concept novateur où l’on peut directement se faire conseiller par les producteurs.

C’ était un pari fou. Il est réus- si. Lorsqu’il y a six ans Pas- cal Puisard lance l’idée de créer un marché couvert à Valdahon avec uniquement des den- rées locales, beaucoup sourient. Mais l’homme, dirigeant d’une entreprise de travaux publics à Gonsans, boucher de formation, a de la suite dans les idées, et des connaissances. Il fédère autour de lui un agriculteur produc- teur de bêtes à viande basé à Fouche- rans, un maraîcher du secteur, un fro- mager… pour finalement ouvrir le

4 novembre, “Le marché d’antan” à Valdahon, zone en Pougie. On peut également boire ici un café (torréfié à Lons-le-Saunier), déguster un chocolat noir créé à Gonsans, papo- ter, acheter son pain réalisé avec les farines Dornier, de la truite fumée de Bonnevaux-le-Prieuré, de l’épicerie fine, du vin biologique du Jura ou de Bourgogne, son bouquet de fleurs réa- lisé par un artisan de Valdahon ou des jouets en bois locaux… Dans cette bâtisse ossature bois située dans la nouvelle zone artisanale et

commerciale à l’entrée de Valdahon (en venant depuis Étalans), le marché couvert fait la part belle aux produits biologiques ou issus de l’agriculture raisonnée. Environ 1 500 produits sont référencés “et proviennent uniquement de la grande région” observe Pascal Puisard, un épicurien qui a testé la plupart des produits avant de les pla- cer sur les étals. Ce nouvel espace a permis de créer des emplois et assure des débouchés. 400 000 euros ont été investis ici. Côté viande,MathieuHum- bert agriculteur à Foucherans a ouvert

Des légumes frais locaux selon la saison.

un étal “boucherie-charcuterie” dans le marché couvert. Il loue l’espace com- me le font la fromagère (Le chalet com- tois) et la maraîchère du “Jardin du Piffou” tenu par Cécile Petite. Mathieu Humbert a déjà pris ses marques : “Quand je me suis installé il y a quelques années, je devais ache- ter du terrain ou me diversifier. J’ai pris la décision de faire de la vente directe du producteur au consomma- teur en élevant des bêtes à viande. J’ai monté un laboratoire de découpe aux normes européennes au sein de l’ex- ploitation à Foucherans. J’ai commencé doucement… puis nous nous sommes développés. Quand Pascal a eu le pari fou de monter ce projet ici, il est venu nous voir. J’ai adhéré et j’ai embauché une personne. Le veau, le bœuf, la volaille sont produits chez nous, sauf la char- cuterie : le porc arrive du lycée agrico- le de Dannemarie-sur-Crète” explique l’agriculteur-boucher. Dans un univers convivial, le marché d’antan veut que ses produits répon- dent à des exigences : “Une meilleure

connaissance des producteurs, un sui- vi facile, des frais de transport réduits, des procédés de fabrication artisanaux à des prix proches de la grande dis-

tribution, un choix qui témoigne de la richesse de notre terroir régional” commente Pascal Pui- sard qui réalise ici un de ses rêves. Dernière ori- ginalité : le rayon vrac proposant des produits secs en libre-service, une solution économique et écologique. Les papilles des clients peuvent s’éveiller ! n

1 500 références locales.

Marché d’Antan, rue Denis Papin “Zone en Pougie” à Valdahon, mercredi et jeudi (8 heures à 12 h 30, 15 heures à 19 heures), vendredi et samedi (8 heures à 19 heures), dimanche (9 heures à 12 heures).

Des producteurs locaux réunis

au marché couvert de Valdahon.