La Presse Pontissalienne 206 - Décembre 2016

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS 32

La Presse Pontissalienne n° 206 - Décembre 2016

rurale” , souligne Dominique Mulet, vice-président du C.D.O.S. “Rappelons aussi que le service civique n’est pas un dispositif d’accès à l’emploi. Ces volon- taires sont là pour découvrir, s’imprégner du milieu associa- tif. Il faut espérer qu’à terme, ils participent au renouvellement des bénévoles. C’est peut-être l’une des finalités de cette conven- tion” , suggère Denis Billamboz, le président du C.D.O.S. n F.C. plus élevé des huit départements de Bourgogne-Franche-Comté. Le taux de consommation de l’en- veloppe des postes du Doubs est de 97 % contre 90 % en moyen- ne régionale. Ces bons résultats sont aussi la résultante de la mise en œuvre du “Plan départemen- tal Service Civique en 2016.” n Le Doubs, champion régional du service civique 2 91 postes “Service civique” ont été agréés dans le Doubs en 2016. C’est le résultat le

Le service civique bat la campagne ARÇON Engagement citoyen Le préfet du Doubs a signé le 15 novembre une convention avec le Comité Olympique et Sportif du Doubs visant à faciliter le recrutement de jeunes volontaires sur des missions de Service Civique dans le domaine sportif en zone rurale.

C hoisir le stade de biath- lon Florence Baverel pour encourager le dévelop- pement du sport en milieu rural, le propos tombe à point.Au-delà de la pépite olym- pique qui fait toujours la fierté de l’E.S.S. Montbenoît, le club local a permis à des générations de petit Saugets de s’adonner aux joies des disciplines nor- diques en fond ou en biathlon. Sauf que la partie est loin d’être gagnée. L’essoufflement du béné- volat commence à se faire sen- tir ici comme ailleurs. Et c’est

tout le sens de cette convention signée par Raphaël Bartolt, le préfet du Doubs et Denis Billam- boz, président du Comité Olym-

pique et Sportif du Doubs. Ce rappro- chement État- mouvement spor- tif sur la question du Service Civique n’avait jamais été formalisé en Fran- ce. Une première nationale qui va donc permettre aux associations et

La signature de la convention État-C.D.O.S. s’est déroulée le 15 novembre au chalet du stade de biathlon Florence Baverel.

Cette convention est une première nationale.

clubs d’accueillir des jeunes volontaires sur des missions de Service Civique en facilitant les démarches administratives. Le dispositif qui a été mis en œuvre de façon expérimentale dans le Doubs en 2016 donne déjà d’excellents résultats. 71

contrats de volontaires ont été mis en place au niveau du C.D.O.S. mobilisant 36 clubs dans 14 disciplines sportives différentes. S’ils n’ont pas tou- jours les diplômes pour enca- drer les séances d’entraînement, ces volontaires interviennent

plutôt en soutien des formateurs ou des bénévoles et s’investis- sent sur des actions, dans l’or- ganisation de manifestation qui visent à promouvoir la pratique sportive. “L’objectif de cette convention est d’attirer aumoins un tiers des volontaires en zone

De quoi parle-t-on ? Le service civique a pour ambition de

Maxime Claude : le futur prof reconnaissant Après avoir honorablement défendu les couleurs de l’E.S.S.S. de Montbenoît où il pratiquait notamment le biathlon, Maxime Clau- de, 22 ans, a décidé de pri- vilégier ses études. C.A.P.E.S. en poche, il fina- lise actuellement son cur- sus en Master 2, parta-

Samuel Guy : entraîneur tu seras… Bon sang ne saurait mentir, Samuel Guy a choisi à 25 ans de mettre un terme à sa carrière de combinard. Il a alors décidé d’ef- fectuer son service civique au comité départemental de Saut en entraînant les jeunes sur les trem- plins de Chaux-Neu- ve. “J’en ai profité pour

Marjolaine Goursolle : l’amie des bêtes Après avoir laissé tomber ses études en orthophonie, Marjolaine Gour- solle, 19 ans, a choisi de s’enga-

permettre à tous les jeunes qui le souhaitent de s’engager au service d’une mission d’intérêt général, entre 16 et 25 ans et jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap. Les missions entre 6 et 12 mois ne requiè- rent aucune condition de diplôme et sont indemnisées 573 euros nets par mois. L’agence du service civique est un opérateur placé sous tutelle du ministère de la Ville, de la jeu- nesse et des sports (informations sur www.service-civique.gouv.fr)

geant son emploi du temps entre le lycée Jules-Haag et l’école supérieure du professorat et de l’ensei- gnement. Avant d’être muté on ne sait où, il a choi- si de se mettre au service de son club d’origine. “Pour moi, c’est une façon de renvoyer l’ascenseur” , poursuit celui qui seconde du mieux possible David Lamy, l’entraîneur du club. n

ger en Service Civique au Cheval d’Arçon dans le centre équestre où elle pratique l’équitation depuis plusieurs années. “J’accueille les gens, j’aide le moniteur et je prépare les chevaux” , explique celle qui suit désormais une formation en éducation com- portementale canine. n

passer mon monitorat de ski alpin. Je pars bientôt prendre un poste à l’école de ski de Châtel. L’ex- périence de Chaux-Neuve m’a conforté dans l’idée d’être entraîneur.” n

MAISONS-DU-BOIS-LIÈVREMONT Des élections complémentaires Rien ne va plus au conseil municipal Passée l’euphorie du début de mandat pavé de bonnes intentions, les démissions se succèdent à Maisons-du-Bois- Lièvremont où les électeurs devront bientôt repasser à l’isoloir.

Des élections

complémen- taires auront lieu dans les trois mois à venir dans cette commune où un tiers des conseillers sont partis.

T out nouveau, tout beau. Une nou- velle équipe, l’envie de s’impli- quer au service de sa commune, d’être acteur de la vie locale… L’expérience s’annonce palpitante, riche d’enseignements, de rencontres. Mais parfois, ce qui semblait être une sour- ce d’épanouissement collectif finit par se tarir plus tôt que prévu. Ce qui se passe à Maisons-du-Bois-Lièvremont s’inscrit dans cette logique. Un nouveau conseiller municipal vient de jeter l’éponge. Le cinquième depuis le début du mandat. “C’est avant tout un problème de gouvernance. Comme j’avais de plus en plus l’impression de perdre mon temps, de ne jamais être

écouté, je préfère relever d’autres chal- lenges personnels” , explique l’intéres- sé qui tient à garder l’anonymat. Du côté du maire, Colette Jacquet, on confirme sans s’étaler. “Effectivement, j’ai reçu ce courrier de démission que j’ai transmis à la sous-préfecture. Je ne peux pas vous dire s’il y aura ou pas des élections complémentaires, ce n’est pas de mon ressort” , note l’élue. Renseignements pris auprès des ser- vices de l’État, cette nouvelle démis- sion donnera lieu à de nouvelles élec- tions. “La sous-préfecture de Pontarlier a bien reçu la démission d’un 5 ème conseiller municipal à Maisons-du- Bois-Lièvremont. Aux termes de l'ar-

le maire de la commune” , précise-t-on au service communication de la pré- fecture. Les critiques qui ont abouti à ce départ semblent partagées par d’autres élus démissionnaires. En témoigne Michaël Rayssac qui a quitté le navire com- munal en mars 2015. “Je suis arrivé dans ce village avec l’envie de faire bouger les choses. Malheureusement, on s’est vite heurté à un vrai souci de

ticle L. 258 du code électoral, lorsque le conseil municipal a perdu, par l’ef- fet des vacances survenues, le tiers de ses membres, il est, dans le délai de trois mois à dater de la dernière vacan- ce, procédé à des élections complé- mentaires. C’est le cas ici puisque l’ef- fectif légal du conseil municipal est de 15 membres. Les dates de cette élection complémentaire seront fixées par Mada- me la sous-préfète en concertation avec

direction. Dès qu’on essayait de mettre des idées en place, Madame le maire voulait tout contrôler. On a bien essayé de dénoncer ces dysfonctionnements. Elle avait même programmé une séan- ce du conseil uniquement pour en débattre mais cela n’a rien arrangé. Du coup, j’ai préféré quitter le conseil. Je vis malgré tout dans un super vil- lage.” n F.C.

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