La Presse Pontissalienne 206 - Décembre 2016

FRASNE - LEVIER - AMANCEY

31 La Presse Pontissalienne n° 206 - Décembre 2016

SAINT-GORGON-MAIN Plus de 5 millions d’euros La nouvelle fromagerie mise en service en février Trois coopératives ont fusionné au sein de la fruitière de la source de la Loue qui investit dans un atelier flambant neuf à la sortie du village.

R ançon du succès, la filiè- re comté n’en finit pas de se restructurer, de la pro- duction à l’affinage. C’est qu’il en faut de la place pour fabriquer et stocker plus de 60 000 tonnes de comté. Ajou- ter à cela les mises aux normes, les nouvelles techniques de fabri- cation plus confortables et per- formantes. Dans ces circons- tances, rien d’anormal à la

multiplication des fusions de coopératives fromagères. “Ouhans a fusionné en 2012 avec Évillers pour former la fruitiè- re de la source de la Loue. À l’époque, elle regroupait 15 exploi- tations avec une référence qui variait entre 3,6 et 4 millions de litres de lait. Au bout d’un an, la fabrication a été transférée sur Évillers” , rappelle Robert Tyrode, le président de la frui-

tière. L’idée d’un nouvel atelier était déjà en réflexion et le montage du projet remonte à 2014. Res- tait à trouver l’emplacement adéquat. Jamais facile de trou- ver le terrain suffisamment vas- te et qui corresponde aux contraintes d’une fromagerie qu’on ne verrait plus au centre d’un village et qui impose aus- si toute une gestion des effluents. “On a finalement saisi une oppor- tunité foncière à Saint-Gorgon- Main. L’affaire a pu se concréti- ser avec l’appui non négligeable du sous-préfet Bruno Charlot ”, tient à souligner Robert Tyro- de. Ce projet de fromagerie a vite interpellé la coopérative de Fallerans confrontée elle aussi aux mises aux normes. “On a commencé à discuter fin 2014 et Fallerans nous a rejoints enmars dernier. La fruitière de la sour- ce de la Loue rassemble aujour- d’hui 22 exploitations avec 6,3 millions de litres de lait de référence en sachant qu’on a des marchés pour 7 millions.” En volume, cela représente 400 tonnes de comté, 200 tonnes de Morbier, raclette et tomme. Côté

“La mise en route de l’atelier est prévue en février 2017”, indique Robert Tyrode, le président de la fruitière de la source de la Loue.

calibrée pour 1 200 équivalents- habitants. Tout est plus grand forcément avec en réception cinq tanks de 30 000 litres : deux pour le lait et trois pour le sérum. Dans l’atelier proprement dit, on trouvera quatre cuves oblongues de 5 300 litres per- mettant de fabriquer 12 comtés. “On aura une même presse com- té-morbier.” L’automatisation est à l’honneur si l’on peut dire, ce qui ne devrait pas déplaire aux fromagers et aide-fromagers. Les caves sont dimensionnées

en conséquence avec 6 000 places à morbier et 2 000 places à com- té. Sur la route touristique de la source de la Loue, il eut été dommage de ne pas jouer la car- te de la vente directe. Le bâti- ment abritera un magasin de 80 m 2 qui ouvrira après la mise en service de l’atelier de fabri- cation prévue en février 2017. “Au global, on est sur un projet à plus de 5 millions d’euros” , conclut Robert Tyrode. n

affineur, c’est très cosmopolite avec le maintien des opérateurs historiques, à savoir Petite, Badoz, l’U.C.A.F.T. et la maison Brun à Poligny. “ Pour l’instant, on conserve cette organisation.” Permis de construire délivré il y a un an, les travaux de la fro- magerie ont débuté en février dernier. Une commission de six producteurs suit l’avancée du chantier. La fromagerie des temps modernes s’étend sur 1 300 m 2 . Elle sera équipée de sa propre station d’épuration

Le bâtiment de la nouvelle fruitière s’étend sur 1 300 m 2 . Une autre réalité du comté.

F.C.

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