La Presse Pontissalienne 206 - Décembre 2016

PONTARLIER 16

La Presse Pontissalienne n° 206 - Décembre 2016

FESTIVITÉS Marché de Noël du 9 au 24 décembre Le marché de Noël monte en puissance Si les inconditionnels demeurent, le marché de Noël de Pontarlier propose cette année des nouveautés à l’instar des jeux de lumière et d’eau ou des balades en calèche…

L a traditionnelle descente du Père Noël depuis le clocher de l’égli- se Saint-Bénigne, c’est la Made- leine de Proust du marché ver- sion pontissalienne, un incontournable. “La descente aura lieu dimanche 18 à 17 h 30. C’est effectivement le week- end le plus chargé” confie le service

communication de Pontarlier qui n’a toutefois jamais comptabilisé le nombre de visiteurs attirés par l’événement. Ouvert officiellement vendredi 9 décembre, le marché de Noël qui se tient place d’Arçon et rue de la Répu- blique animera le centre-ville et diver- tira petits jusqu’aux 24 décembre (à

Agence Patrice BRISEBARD Norbert AMADRY

1 rue Colin - 25300 PONTARLIER - Tél. 03 81 39 59 18 50 Grande Rue - 25140 CHARQUEMONT - Tél. 03 81 68 00 74

17 heures). “40 exposants seront pré- sents avec des nouveautés comme un vendeur en décoration de luminaires en porcelaine ou du tissage. Les réser- vations étaient complètes cet été” rap- porte l’organisateur qui ne change pas une équipe qui gagne. La patinoire (4 euros par personne pour 30 minutes, équipements inclus), l’atelier bricola- ge du Père Noël (salle annexe des Annonciades les 14, 20, 21 et 22 décembre de 14 heures à 18 heures), le studio photo avec le Père Noël (hall de l’hôtel de ville les samedis 14 heures à 17 heures), la magie de noël en Pro- vence autour du santon (salle annexe des Annonciades) ou le manège place d’Arçon sont reconduits. “Nous avons voulu apporter des nou- veautés, poursuit la Ville. Parmi elles, il y aura le spectacle nocturne “Féerie

d’eau et de lumière” qui sera projeté sur les façades hôtel de ville notam- ment.” Autres trouvailles pour ce mar- ché : la machine à selfie du Père Noël, un studio photo où chacun pourra repartir avec sa photo avec l’homme en rouge. “Notre idée : que les personnes puissent les accrocher sur le tableau prévu à cet effet dans le hall de l’hôtel de ville et repartir avec la deuxième” explique le service communication. Des ateliers floraux pour adultes débar- quent (lundi 12 et jeudi 15 de 14 heures à 17 heures, salle annexe des Annon- ciades) ainsi que des démonstrations du Roller Skate Pontarlier (samedi 17 à 19 heures, à la patinoire), des déam- bulations demascottes, clowns et échas- siers pour animer la rue (dimanche 11 et samedi 17, 14 heures à 18 heures). Le village résonnera pour la premiè-

re fois aux sons des animations musi- cales réalisées par “Les cocos du jeu- di” (dimanche 18 à 14 heures, place d’Arçon). Et pour couronner le tout, des balades en calèche sont program- mées cette année au départ de la pla- ce Saint-Bénigne pour découvrir les charmes du centre-ville pontissalien. À noter que toutes ces animations sont gratuites sauf le patinage place d’Ar- çon. Les samedis et dimanches, les navettes “shopping” sont gratuites. n République. Renseignements sur les animations : ville-pontarlier.fr ou facebook ville de Pontarlier Marché de Noël de Pontarlier du 9 au 24 décembre de 10 h à 19 h, place d’Arçon et rue de la

Le marché de Noël place d’Arçon et rue de la République propose des nouveautés cette année.

Il était climatothérapeute

Le docteur Marguet, un archéologue en avance sur son temps ARCHIVES Un curieux de tout

N é à Pontarlier en 1899, André Marguet a suivi ses études médicales à Paris où il vivait chez un oncle égale- ment praticien. “Comme il avait un diagnostic très fiable, on lui a proposé de rester sur Paris mais il était trop attaché au Haut-Doubs. En 1924, Il est venu s’installer à Pontarlier où il a exercé la méde- cine pendant 45 ans” , rappelle sa fille Marie-Élisabeth Gresset. Sûr qu’on avait besoin de lui dans une ville qui abritait alors 6 médecins et aucun spécialiste bien enten- du. Disponible de jour comme de nuit 7 jours sur 7, André Marguet ne comptait pas ses heures. Seule règle, il s’efforçait de toujours par- tager ses repas en famille. Ce bourreau de travail fut l’un des plus actifs promoteurs du touris- me dans le Haut-Doubs. Pas- sionné par la climatothérapie, il prônait à qui veut l’entendre les avantages de la cure d’altitude moyenne. “La marche à ski est une méthode d’éducation phy- sique complète, faisant également travailler les muscles des jambes, des bras, comme les appareils respiratoires, circulatoires, diges- tifs et nerveux” , annonçait celui qui présidait les groupements de sports d’hiver dans le Haut-Doubs. Skieur accompli, il a largement contribué à la création de la sta- tion des Fourgs. Dans les années trente, comme il n’y avait pas de lieux de baignade sur Pontarlier,

les gens avaient pris l’habitude de se déplacer au pied du fort de Joux, au lieu-dit du Figaro. Non sans causer quelques désagré- ments aux agriculteurs qui exploi- taient les champs concernés. D’où l’idée de former le club de défen- se des baigneurs avec à sa tête le docteur Marguet. L’association assure dès lors l’entretien des lieux où elle installe un plongeoir et une baraque qui servira aussi de vestiaires. L’endroit ne se prê- tant guère à la pratique de la nage sportive, le club se met en quête d’autres sites. Le docteur Mar- guet en identifie deux à Saint- Roch et aux Forges qui avaient le privilège de ne jamais voir les haricots geler. On connaît la sui- te. n

Disparu il y a 48 ans, André Marguet a beaucoup œuvré au service des autres, du sport et de l’archéologie locale. Une contri- bution que s’attache aujourd’hui à décrypter Nicole Desbrière, chargée de dépouiller le fonds du docteur Marguet.

C e fonds représente 2 mètres linéaires de docu- ment. Il se compose en grande partie de notes manuscrites, souvent complexes à déchiffrer, mais également d’études et d’articles de presse rédigés par le docteur Marguet. Pas de quoi effrayer Nicole Des- brière. Cette Bisontine qui a repris des études d’archéologie après la retraite a entrepris d’ef- fectuer le récolement puis le

datés et titrés” , indique l’ar- chéologue qui vient une fois par semaine aux archives inter- communales du Grand Pontar- lier. Le docteur Marguet s’est inté- ressé à l’archéologie à partir des années cinquante. Cet intérêt des vestiges du passé lui vient peut-être de son grand-père Edmond Jeantet, auteur de l’his- toire de Jougne et avec qui il aimait battre la campagne. Une passion vite exclusive axée notamment sur l’étude des voies antiques. “Il fut sans doute par- mi les premiers à mettre en évi- dence le passage de la voie romai- ne qui traverse Pontarlier.” En 1966, il écrit Ariarica, un livre où il évoque les routes antiques, encore visibles sur le sol com- tois. Cet archéologue autodidacte fut aussi l’un des pionniers à s’in- vestir au début des années soixante dans la fouille des tumu- li de la plaine d’Arlier. Il a remis en évidence le passage antique de Chalamont. Il a confirmé éga-

classement de cet- te riche docu- mentation en

Nicole Desbrière travaille bénévolement au classement des archives du docteur Marguet.

La voie romaine qui traverse Pontarlier.

archéologie. “Christophe

lement que les voies à ornières du Jura faisaient sensiblement la même largeur, à savoir entre 1,1 et 1,2 m. Nicole Desbrière effectue actuel- lement un premier classement par thème et par lieu avant de réaliser une indexation. Elle s’étonne elle aussi de l’abon- dance des notes. “Le docteurMar- guet était prolixe. Il nous a lais- sé 240 pochettes et cahiers de notes.” En 2015, quand le cher-

cheur Vincent Bichet travaille sur les voies antiques passant aux Fourgs, il l’a sollicité pour avoir des éléments d’informa- tion issus du fonds Marguet. Lequel docteur n’avait malheu- reusement pas eu le temps de trier ses notes car il décédera à l’âge de 70 ans, en 1969, victi- me d’une crise cardiaque en plein chantier de fouille du côté de Sainte-Croix. n F.C.

Cupillard du ser- vice régional d’ar- chéologie nous avait confié l’in- térêt de dépouiller ce fonds. C’est un travail assez fas- tidieux car son écriture est diffi- cile à lire. Heu- reusement, tous les feuillets sont

Quand il s’engageait dans un projet, le docteur Marguet le faisait toujours à fond.

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