La Presse Pontissalienne 206 - Décembre 2016

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 206 - Décembre 2016

14

ÉDUCATION

Film d’animation

Silence, on tourne… Soucieux d’inculquer aux jeunes des rudiments d’analyse cinématographique, le ciné-club Jacques-Becker anime des ateliers dans les lycées pontissaliens. Suspense.

Phytosanitaire La commune de Valdahon a validé l’adhésion à la charte régionale d’entretien des espaces publics pour atteindre l’objectif de zéro premier temps, un plan de désherbage a été réalisé. La mise en œuvre de la charte a permis à la commune d’obtenir le niveau 2 cet automne. Avec l’appui de la F.R.E.D.O.N. de Franche-Comté, la commune va poursuivre montant de 25 518 euros, du matériel alternatif à l’emploi des phytosanitaires pour réaliser le désherbage. Concert de Noël Le traditionnel concert de Noël en l’église Saint-Pierre à Pontarlier aura lieu le dimanche 11 décembre à 16 h 45. L’organisation a été confiée à l’harmonie municipale qui se produira en compagnie de l’orchestre symphonique, la Campanelle, Vocalia, Ariolica, la Paroisse du Pays de Pontarlier, la chorale des Longs-Traits et le Chœur du Haut-Doubs. Les bénéfices seront versés au profit du Secours catholique, de la Sclérose en plaque et de Vivre ensemble. Tarif : 10 euros et tarif réduit à 5 euros pour les enfants (- de 14 ans). L a scène : Paul doit ranger un livre au C.D.I. et va découvrir avec frayeur de grosses araignées. “ C’est assez crispant car on ne doit pas bouger. J’ai eu très chaud” , explique le jeune “acteur” après une séquence de tournage assez particulière. Non pas qu’il soit effrayé par les bêtes mais par l’effort de concentration que nécessite la pixilation, cette tech- nique d’animation où des acteurs et des objets sont filmés image par image. Au pupitre de commandes, ses deux copains Nathan et Mathis sont à la manœuvre. L’appareil photo qui enregistre la scène est relié à un ordinateur où les deux réalisateurs en herbe visua- lisent l’action et contrôlent les déplacements de leur camara- de. “Les gestes sont tout en décom- position, bien saccadés” , rap- pelle Amandine Dumoulin, chargée de mission de dévelop- pement culturel au ciné-club pesticide dans notre commune. Dans un son engagement en acquérant, pour un EN BREF

Jacques-Becker. Elle anime des ateliers cinéma dans les lycées de la ville comme ici à Xavier- Marmier où elle travaille avec une classe de seconde. Bien assis- tée par Manu Chagrot, l’autre salarié du ciné-club. “Les élèves ont étudié en classe les Méta- morphoses d’Ovide. Ils ont for- mé des petits groupes de tour-

nage. Après avoir choisi une méta- morphose, ils écri- vent le story-board, fabriquent les décors, adaptent les scènes…” Les séances “ciné- ma” sont hebdo- madaires et durent deux heures environ. “On intervient bien entendu en étroite collaboration avec les enseignants dans le cadre d’un projet “Image” de

“J’ai eu très chaud.”

Après avoir choisi la métamorphose et écrit le story-board adéquat, les élèves enregistrent la scène, tournée ici au C.D.I. du lycée Xavier-Marmier.

la classe.” Le cinéma d’anima- tionmet aussi en scène des figu- rines, des objets. Ce qui implique tout une préparation avec du papier découpé et de la pâte à modeler. Quand certains tour- nent, d’autres font du travail manuel. “Pour chaque méta- morphose, le groupe réalise un story-board de 4 à 6 plans” , pour-

suit Amandine Dumoulin qui, après enregistrement, s’occupe du montage du film. À partir de janvier, elle inter- viendra auprès des écoliers dans le cadre des activités périsco- laires. Toujours en privilégiant le cinéma d’animation, une tech- nique plus accessible aux enfants, laissant de la place à

la créativité et permettant aus- si de réaliser assez facilement des effets spéciaux. Depuis deux ans, le ciné-club se diversifie ainsi dans ses orientations péda- gogiques qui comprennent bien sûr l’accès pratiquement gra- tuit pour les collégiens et lycéens aux projections du mardi soir. “Aujourd’hui, les jeunes voient

énormément d’images sans jamais avoir les outils pour les analyser. C’est tout le sens de ces ateliers. On se construit en quelque sorte le public de demain” , synthétise Patrick Col- le, le président du ciné-club Jacques-Becker. Une façon com- me une autre de développer l’es- prit critique. n

ARTISANAT Un peu d’exotisme Marc Verdant dans le gotha des grands chocolatiers Le pâtissier-chocolatier implanté à Pontarlier et Avanne fait une entrée fracassante dans le guide des croqueurs de chocolat où il décroche d’emblée une tablette d’or.

T oujours à la recherche de nou- veaux défis, le roi pontissalien du macaron n’a pas hésité bien long- temps avant de postuler à la sélec- tion impitoyable du guide des croqueurs de chocolat. Totalement indépendant et composé uniquement de passionnés, ce guide référence les meilleurs arti- sans chocolatiers français. L’édition 2016 en compte 191 dont 151 installés en France. “C’est un peu l’équivalent du guide Michelin” , explique Marc Verdant qui a présenté quatre bonbons de cho- colat différents. Quatre créations qu’il a soigneusement mises au point. Auda- cieux. “C’est assez risqué, reconnaît le chocolatier pontissalien. Ce guide est sans complaisance et n’hésite pas à affi- cher les critiques qu’elles soient posi- tives ou négatives.” Soucieux de surprendre les papilles du jury d’amateurs éclairés, il joue la car- te de l’exotisme. Son parfum à l’île de Java associe une ganache au chocolat noir fumé de l’île de Java avec une

ganache au chocolat au lait à l’infusion de poivre de Java, enrobage Équateur 66 %. Même topo avec le praliné noi- settes et citron vert sublimant : confit de citron vert, ganache chocolat blanc caramélisé, praliné noisettes maison croustillant, enrobage Équateur 66 %. Le risque a payé et les commentaires s’avèrent élogieux.MarcVerdant devient “cet artiste qui couche sur le papier les formes, couleurs, décors, textures qu’il imagine. Exigeant dans le choix des

matières premières, rigou- reux à l’extrême, il crée de magnifiques collections de chocolat…Un travail origi- nal, tout en finesse, parfai- tement maîtrisé.” Résultat : il se voit attribuer une tablet- te d’or agrémentée de l’award du nouvel entrant. Le plus dur maintenant sera de faire aussi bien sinon mieux. Pas de quoi l’affoler. “On a déjà élaboré le cru

L’award du nouvel entrant.

Marc Verdant a reçu son trophée lors du dernier salon du chocolat à Paris.

deux magasins à Avanne-Aveney, Pon- tarlier et un laboratoire de fabrication à Bonnevaux. n F.C.

2017 qu’on présentera pour la prochai- ne édition ”, indique le pâtissier-choco- latier de 43 ans. Il est aujourd’hui à la tête d’une entreprise de 23 salariés avec

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker