La Presse Pontissalienne 205 -Novembre 2016

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 205 - Novembre 2016

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EN BREF Châtelot

PONTARLIER

Location électro-portatif Hervé Laurence reprend M.P.E. Après une expérience salariée en Suisse,

Un groupe d’experts devra livrer un rapport d’évaluation d’ici le 30 juin 2017 sur les modifications à apporter aux installations de l’usine électrique du Châtelot, afin de réduire les effets néfastes des éclusées sur la faune piscicole du Doubs. Santé Sur la désertification médicale, les médecins libéraux de Bourgogne- Franche-Comté via l’U.R.P.S. réagissent vivement aux propos de l’A.P.V.F. (association des petites villes de France). S’ils partagent le diagnostic, les médecins estiment que le regroupement des ressources humaines n’est pas une solution à la désertification. La proposition de régulation de l’installation des médecins est considérée par l’U.R.P.S. comme “une atteinte à la liberté d’installation et ne saurait répondre de façon responsable aux enjeux démographiques médicaux.” Tarot L’association des vétérans du foot organise le 2 décembre à 20 h 30 à la salle des fêtes de Mamirolle un concours de tarot. Les inscriptions débuteront à 19 h 30. La participation est de 16 euros sachant qu’une partie sera reversée au Téléthon. Le premier prix est d’une valeur de 150€. Le second de 100€ et le troisième est un jambon.

ce Pontissalien pur souche passe en mode chef d’entreprise avec l’ambition d’étoffer la plage de produits et de services déjà proposée à M.P.E.

L e nom reste mais le sens change. M.P.E. signifie désormais Moto- culteur, Poêles à granulés et Éner- gies renouvelables. On trouvera donc toujours des tondeuses et des poêles à granulés bois de la marque C.S. Ther- mos dans ce commerce fondé en 2000 par Jean-Marie Masnada et situé en zone industrielle rue Eiffel. Celui qui fut en son temps l’un des pre- miers à distribuer des poêles à bois

dans la région ne cache pas sa satis- faction d’avoir un successeur. “J’ai eu plusieurs propositions qui n’ont pas abouti. Je suis d’autant plus content d’avoir trouvé quelqu’un de dynamique qui a envie d’innover, d’apporter des nouveautés.” L’affaire s’est conclue assez vite entre deux personnes qui étaient sensiblement sur la même longueur d’onde. Licencié de son emploi en Suisse, Her-

Hervé Laurence succède par Jean-Marie Masnada et sera secondé par Ophélie Freilao.

vé Laurence avait pris soin de se consti- tuer un petit pécule pour concrétiser ses projets sur France. “J’étais à la recherche d’une entreprise.” De fil en aiguille, il a finalement poussé la por- te de M.P.E. où l’attendait en quelque sorte Jean-Marie Masnada. Titulaire d’un Bac pro maintenance complété par une formation en fumis- terie-chauffage, le nouveau gérant est assez branché énergie. Son projet de reprise s’inscrit dans la continuité avec la ferme volonté de faire de M.P.E. une entreprise polyvalente dans les sources d’énergie. “On va se diversifier dans l’aérothermie, la plomberie-sanitaire, le

ramonage, l’entretien et l’installation des chaudières. Il faut parfois attendre des mois avant de trouver un ramoneur disponible. On est là pour répondre à ces demandes” , poursuit Hervé Lau- rence qui a déjà recruté son bras droit administratif, à savoir Ophélie Freilao. M.P.E. cherche aussi un électro-méca- nicien. Contrairement à ce que certains n’ont pas manqué de dire ou de pen- ser, l’entreprise est toujours restée ouverte. Elle continuera de l’être de 8 heures à 12 heures et de 13 heures à 19 heures du lundi au vendredi et de 10 heures à 16 heures non-stop le same- di. n

L’entrepri- se M.P.E. est située en zone indus- trielle, rue Eiffel.

FISCALITÉ LOCALE L’heure est aux économies Les communes font partie des bons élèves Dans son dernier rapport sur les finances publiques locales, la Cour des comptes indique que les communes évitent tant que possible de relever les taux des impôts locaux.

Les impôts locaux représentent 63 % des recettes fiscales des communes.

L a Cour des comptes vient de publier son rapport sur les finances publiques locales. Le document souligne les efforts fournis en 2015 par les com- munes notamment pour amortir l’im- pact dans leur budget de la diminu- tion des dotations d’État. “Sous l’effet d’une baisse de la D.G.F. (dotation glo- bale de fonctionnement) de 3,42 mil- liards d’euros en 2015, les collectivités locales ont choisi majoritairement non pas, comme on pouvait le craindre, de relever le taux des impôts locaux ou d’accroître leur recours à l’emprunt afin de maintenir la progression de leurs dépenses, mais plutôt d’infléchir celle-ci.” Selon la Cour des comptes, elles ont réduit “sensiblement leurs dépenses d’investissement” et “ralenti nettement leurs dépenses de fonction- nement en freinant la croissance de leur masse salariale et en diminuant leurs autres charges de fonctionnement (achats de biens et services, subven- tions…).” L’heure est donc aux écono-

mies dans les communes. Ces efforts ont porté leurs fruits puisqu’en 2015, les collectivités locales ont contribué pour moitié “à la réduction du déficit des administrations publiques.” Ce rapport est presque un satisfecit adressé aux municipalités qui jouent les bons élèves dans un contexte de dégradation des finances publiques.

prélevées par le bloc communal n’aug- mentent pas. Mais ils progressent à un rythme modéré. Concernant la taxe d’habitation, par exemple, le tauxmoyen est passé de 23,8 % en 2011 à 24,2 % en 2015. “Au cours de la période 2012- 2015, les collectivités du bloc commu- nal ont utilisé avec une relative modé- ration leur pouvoir de fixer les taux” souligne la Cour des comptes. En revanche, si les taux évoluent peu, le produit des taxes “ménages” aug- mente sensiblement. Par exemple, en 2015, la taxe d’habitation représen- tait pour les communes un volume de 21,7 milliards d’euros contre 18,8 mil- liards d’euros en 2011. Une progres- sion qui n’est pas directement liée aux taux. Entre 2012 et 2015, “l’accroisse- ment des impôts communaux sur les

rait de nouveau se dégrader avec la mise en place de la réforme territo- riale qui va “engendrer des surcoûts” au moins dans un premier temps, et sous l’effet des mesures prises enmatiè- re de fonction publique (revalorisation du point d’indice par exemple). Des paramètres qui vont mécaniquement peser sur les dépenses.Ainsi, pour évi- ter une nouvelle détérioration des finances des collectivités locales, la Cour des comptes leur recommande “de poursuivre les efforts engagés de maîtrise de leurs dépenses, notamment en agissant, le cas échéant, sur la maî- trise des effectifs et en approfondissant les mutualisations au sein des ensembles intercommunaux.” n

ménages a résulté essentiellement de la revalorisation des bases d’imposi- tion. Pour l’ensemble des impôts locaux dont les collectivités votent les taux, l’effet-base a été à l’origine de 86 % de la hausse des recettes pour les com- munes.” La pression fiscale sur les ménages augmente plus sous l’effet de la reva- lorisation des bases définie chaque année par la loi de finances que sous la revalorisation des taux votés par les communes. En revanche, la Cour des comptes émet des doutes sur la capacité des collec- tivités locales à tenir ce cap en 2016 face à une nouvelle baisse des dota- tions d’État. La situation financière des communes, des départements et des communautés de communes, pour-

Alors que les impôts locaux représentent 63 % de leurs recettes fiscales, elles résistent à la tentation de rele- ver les taux dont elles ont la maîtrise afin de ne pas accroître la pression fiscale qui pèse sur les ménages. La Cour des comptes ne dit pas que les taux des quatre taxes (taxe d’habitation, taxe fon- cière, taxe sur le fon- cier non bâti, fiscalité sur les entreprises)

“L’effet-base à l’origine de 86 % de la hausse des recettes.”

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