La Presse Pontissalienne 205 -Novembre 2016

MOUTHE - RÉGION DES LACS La Presse Pontissalienne n° 205 - Novembre 2016 30

ROCHEJEAN Urbanisme Lotissement gelé les avocats s’en mêlent Le permis d’aménager pour créer 24 parcelles de terrain constructible à Rochejean est au point mort. La mairie, qui définit son P.L.U., veut se donner du temps. L’affaire est portée devant le tribunal administratif.

«Des maisons bien conçues pour votre confort »

Délai de construction : 6 mois seulement Structure en béton armé

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D es victimes collatérales. Intoo Pontarlier et lamairie de Roche- jean vont se retrouver à la bar- re du tribunal dans un épineux dossier dont ils se seraient bien pas- sés. Coûteux en temps, le différend le sera aussi en termes de finances. Quant aux vendeurs de terrains, ils s’inquiè- tent de savoir si leur lopin vaudra le prix d’un terrain à vache ou celui d’une parcelle constructible. Bref, certains sont tendus à Rochejean, les autres pendus à la décision que doit rendre le tribunal administratif de Besançon

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d’ici le printemps quant à la construc- tion ou non d’un lotissement de 24 par- celles en sortie de village, sur la rou- te menant à Villedieu. Rappel des faits. Suite au décès d’une personne de Rochejean, plusieurs ter- rains sont mis en vente sur le site de petites annonces Le Bon coin en 2015 par une indivision. Environ 4 000 m 2 sont proposés. Pour qu’un permis d’amé- nager soit accordé et qu’il respecte le Plan d’occupation des sols (P.O.S.) du village, il faut présenter un espace de 8 000m 2 . Intoo Pontarlier, sur les rangs,

se charge d’acquérir auprès d’autres personnes des terrains supplémen- taires afin d’arriver aux 8 000m 2 requis. La société y parvient. Elle dépose donc en bonne et due forme un permis d’amé- nager le 3 février dernier, prend au préalable contact avec le maire et les

riverains pour leur por- ter le projet à connais- sance. Jusque-là, tout semble rouler puisque les parcelles sont situées en zone dite “constructible”. Mais patatras.Le 24mars, lors de la présentation du dossier au conseil muni- cipal, les élus demandent un sursis à statuer pour deux ans ! Incompréhen- sion chez le promoteur : “On nous a prétextés que le terrain était enclavé… Nous n’avons pas compris

nous devons valider avant mars 2017. On ne peut pas en pleine réflexion du P.L.U. tout casser” explique le maire. Un cabinet d’études a, pour un coût d’environ 30 000 euros, diagnostiqué de juillet 2014 à décembre 2015 les besoins du village en termes d’urba- nisme. Le futur plan local d’urbanisme prévoit notamment de boucher les dents creuses au cœur du village et d’aug- menter la population sur une période de 15 ans de façon modérée (de 650 habitants à 900). En clair, il faut maxi- miser l’espace.À écouter les élus, accep- ter le permis d’aménager équivaut à mettre cette étude à la poubelle. Rochejean, 674 habitants pour trois classes de maternelle sait toutefois qu’elle a besoin de forces vives. Mais à écouter certains riverains, le déve- loppement doit être raisonné. Les élus ont-ils cédé à la pression ? “Dans un projet de cette importance, il y a tou- jours des gens contre le développement. Le conseil, lui, regarde l’intérêt du vil- lage” témoigne la municipalité. Entre le marteau et l’enclume, Roche- jean doit déposer son P.L.U. avant mars 2017 pour respecter la loi tout en gérant ce conflit. L’avenir du lotis- sement est dans les mains du tribu- nal. n

“Quel sera le marché dans 2 ans ?”

ce retour de manivelle d’autant qu’il y a des solutions notamment pour le dénei- gement. Nous avons des demandes de familles pour s’installer ici. Qu’en sera- t-il du marché dans deux ans ?” inter- roge une source proche du dossier. Le recours intitulé “Urbanisme - sur- sis à statuer sur demande de permis d’aménager” a été déposé le 3 juin der- nier près le tribunal administratif. La juridiction a encore 6 mois pour tran- cher. Maire de Rochejean, Lionel Chevassu ne se défausse pas et s’explique : “Ce sursis à statuer n’est pas un non caté- gorique. Nous avons demandé un délai car nous sommes en pleine élaboration de notre plan local d’urbanisme que

Les 24 parcelles devaient se situer à gauche de la route. Le projet est bloqué.

E.Ch.

LES FOURGS

Food-truck

El Pirata débarque dans le Haut-Doubs Passionné de cuisine, Pierre Viallard a décidé d’investir dans un food-truck où il prépare des recettes inspirées de la cuisine mexicaine. Et ça marche.

I l aurait pu être banquier, il a failli être gendarme et le voilà en train de sillonner les routes du Haut-Doubs pour concrétiser son plaisir de cuisiner pour les autres. Origi- naire de Besançon, Pierre Vial- lard a fait des études lui per- mettant de travailler dans le monde de la finance. À l’heure d’entrer dans la vie active, il s’engage finalement comme gen- darme adjoint volontaire. Pas vraiment sa vocation. “Mon beau- père et mon frère ont chacun un food-truck et j’allais assez régu- lièrement les aider. Cela m’a beaucoup plu. Du coup, je n’ai pas rempilé dans la gendarme- rie et j’ai préféré investir dans l’achat d’un camion.”

Lui qui pensait opérer sur la région dijonnaise n’a guère eu d’autre choix que de venir dans le Haut-Doubs se rapprocher de sa compagne venue à Pontar- lier poursuivre ses études. Il ne

L’ancien gendarme

adjoint a trouvé sa voie dans son food-truck.

le regrette pas du tout. El Pirata mouille l’ancre le mardi à La Rivière- Drugeon, le mercre- di aux Fourgs, le jeu- di à La Planée, le vendredi à la Lon- geville et le dimanche à Saint- Antoine. “J’ai contac- té 70 communes, reçu 20 réponses positives dont 10 qui accep- taient de mettre à

Des galettes de blé.

disposition un branchement élec- trique.” Pierre Viallard propose une cui- sine à base de produits frais ins- pirés de la cuisine mexicaine. Il utilise surtout des galettes de blé accommodées de viande, légumes, fromages, sauces. Bœuf, poulets, pomme de terre, poi- vrons, oignons, cheddar et un

peu de guacamole. Rien de très typé mais des recettes qui chan- gent des classiques pizzas, kebabs. “Chaque semaine, je fais un nouveau dessert. J’envisage aussi de composer des recettes en fonction des saisons et de sug- gestions inspirées d’autres pays comme la cuisine italienne.” Au bout d’un mois et demi, il

est largement au-dessus de son prévisionnel. Il craint un peu l’hiver, ne sachant pas trop si les gens se déplaceront aussi facilement. “En général, j’arri- ve vers 18 heures sur le parking qui m’est réservé et je pars quand je n’ai plus de commandes. Cela m’est déjà arrivé d’être occupé jusqu’à 23 heures” Le garçon ne

manque pas d’idées. Il projet- te sous réserve d’avoir les auto- risations nécessaires de s’ins- taller le midi sur Pontarlier. Reste à trouver l’endroit stra- tégique. “Pour l’instant, je me fais la main car je pense qu’en ville, le rythme est plus inten- se.” Commandes par télépho- ne au 07 50 65 65 91. n

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