La Presse Pontissalienne 205 -Novembre 2016

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La Presse Pontissalienne n° 205 - Novembre 2016

Chasseur de performance énergétique l Construction bois Bureau d’étude C.B.I.S. Ingénieur en construction bois à La Rivière-Drugeon, Franck Grillon investit une partie de son énergie dans la conception de maisons passive. Facile à dire, plus compliqué à réaliser. Entretien.

Franck Grillon a conçu

l’agrandis- sement de son bureau sur le standard passif en privilé- giant l’en- soleille- ment.

L a Presse Pontisssalienne : Pour- quoi la construction bois ? Franck Grillon : On a toujours tra- vaillé le bois dans la famille. Mon grand-père était menui- sier charron. J’ai suivi une for- mation au lycée du bois à Mou- chard avant d’entrer à l’école Nationale Supérieure des Tech- nologies et Industries du Bois à Epinal qui forme des ingé- nieurs. Après l’armée, j’ai tra-

un bâtiment sans chauffage conventionnel où l’ensoleille- ment contribue à 60 % des apports calorifiques. Je suis depuis quelques années des for- mations sur les bâtiments pas- sifs et j’ai obtenu l’an dernier la certification C.E.P.H. qui me reconnaît comme Concepteur Européen en Bâtiment Passif. L.P.P. : C’est un vrai métier ? F.G. : La maison passive impo- se de respecter différentes règles au niveau vitrage, ventilation, isolation, étanchéité à l’air. C’est vite très technique. Le bâtiment passif correspond à la prochai- ne R.T. 2020 qui sera obligatoi- re dans le neuf à partir de 2021.

vaillé à Bois-d’Amont chez un fabricant de maisons en madriers puis à Arbois dans l’entreprise Clément qui fait de la préfabrication ossature bois à échelle industrielle. J’ai fina- lement ouvert en 2007 un bureau d’étude spécialisé en structure bois (C.B.I.S). Au départ, j’as- sistais beaucoup les petites entreprises qui se développait dans la construction bois mai-

son individuelle, bâtiment agri- cole… Je leur propose de l’in- génierie. L’activité s’est ensui- te diversifiée en gardant comme fil conducteur la performance énergétique. Je suis intervenu par exemple dans la réalisation de plusieurs écoles comme à Amancey, à Ouhans et aujour- d’hui aux Granges-Narboz . L.P.P. : Le matériau bois rime souvent avec économie d’énergie ? F.G. : C’est une porte ouverte sur les bâtiments très basse consom- mation. On part souvent d’une ossature bois qu’on remplit et isole. J’utilise principalement des matériaux bio-sourcés : chanvre, laine de bois, paille, ouate de cellulose. Aujourd’hui, on emploie des matériaux issus de recyclage comme le verre cel- lulaire posé en plus ou moins grande épaisseur sous les bâti- ments. C’est isolant et cela ne craint pas l’humidité. On peut également créer des ambiances authentiques à partir d’éléments de vieilles charpentes qui don- nent un certain cachet. L.P.P. : Comment définir le concept de maison passive ? F.G. : Pour moi, c’est surtout une question d’orientation pour avoir

moins qu’une maison conforme.

L.P.P. : Vous vivez dans une maison passive ? F.G. : Ce n’était pas d’actualité quand j’ai construit mais j’ai agrandi en 2012 mon bureau sur le standard passif sans chauffage avec juste un petit complément calorifique qui per- met de compenser les quelques degrés perdus par la ventila- tion double flux. La maison pas- sive ne laisse pas de place à l’im- provisation, d’où le besoin et l’intérêt de s’entourer des com- pétences adéquates, d’avoir une vision globale du projet et de l’ingénierie. La maison passive ne supporte par exemple aucun pont thermique. Sur le plan des performances, une maison pas- sive consomme environ 15 kW par m 2 et par an, soit cinq fois

L.P.P. : Le Haut-Doubs où les construc- tions se sont multipliées au cours des dix dernières années vous semble-t- il réceptif à ces concepts ? F.G. : Disons que certains pays sont beaucoup plus en avance comme l’Autriche par exemple. C’est difficile de convaincre les gens L.P.P. : Un manque de communica- tion ? F.G. : Peut-être. Avec d’autres confrères, on projette de mettre en place sur Mouchard une antenne régionale rattachée à la Fédération française de la Maison Passive. C’est ni plus ni moins qu’une association de pro- motion. n Propos recueillis par F.C.

En France, on parle plutôt de Bâtiment à énergie positive ou BéPos. La réussite d’un tel projet repose beaucoup sur la volonté du maître d’œuvre d’aller dans ce sens. Ce qui sous-entend de faire l’effort de trouver le ter- rain adéquat.

“C’est difficile de convaincre les gens.”

Le bureau d’étude C.B.I.S. a apporté sa contribution technique à la construction de l’école d’Amancey isolée avec de la paille et qui répond aux critères des bâtiments passifs (photo N. Waltefaugle).

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