La Presse Pontissalienne 205 -Novembre 2016

DOSSIER I

La Presse Pontissalienne n° 205 - Novembre 2016

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L’autonomie énergétique en courant alternatif l Chaux-Neuve Conviction Michel Leuxe a investi avec plus ou moins de bonheur dans plusieurs énergies renouvelables : le bois, le solaire, l’éolien et prochainement l’hydro-électricité. Retour d’expérience.

Située à l’entrée du hameau de la Chenoz, la bâtisse comprend 100 m 2 de panneaux photovol- taïques.

S i Mouthe détient toujours le record national de la tem- pérature la plus basse enre- gistrée en France, il existe d’autres lieux habités dans le Haut-Doubs qui n’ont rien à lui envier. Les conditions semblent particulièrement rudes à l’an- cienne scierie Pagnier. La bâtis- se est implantée à la sortie du bois en arrivant au hameau de la Chenoz après avoir contour- né les tremplins de Chaux-Neu- ve en direction du Pré Poncet, en allant vers Chapelle-des-Bois. Michel Leuxe qui vit ici depuis presque une trentaine d’années a enregistré des températures qui font froid dans le dos. Si l’on s’en tient aux jours records : - 7 °C en juin et juillet, - 8 °C en août, - 15 °C en septembre et mai, - 20 °C en octobre comme en avril, - 30 °C en novembre comme en mars sans parler des mois de décembre, janvier et février ou les - 30 °C sont lar- gement dépassés les gros hivers. “Je regrette aussi que la com- mune avec qui j’ai des bons

contacts n’ait pas encore pu accep- ter à ce jour, de couper quelques arbres en face de lamaison. C’est dommage, cela me permettrait de gagner quelques heures d’en- soleillement en plus et chauffe- rait bien ma maison avant 10 h 30 du matin l’hiver quand le givre sur les portes et le crépi à du mal à partir. J’ai proposé de racheter la parcelle concer- née en la laissant au plan d’amé- nagement forestier de l’O.N.F., mais cela n’a pas encore abou- ti.” De quoi l’inciter à réfléchir à diverses solutions énergétiques renouvelables. Avant toute chose, il a isolé du mieux possible sa demeure. “En 2010, j’ai fait poser 101 m 2 de panneaux photovoltaïques sur un pan de toiture. On bénéficie d’une exposition suffisante.Tou- te la partie électrique a été ins- tallée par l’entreprise Boitelec qui a fait du bon travail. La pro- duction est réinjectée sur le réseau. En revanche, sur ce secteur on subit beaucoup de coupures élec- triques qui gênent considéra-

blement les habitants du haut.” Disposant d’un droit d’eau, il pensait installer une turbine hydroélectrique dans le ruisseau qui passe sous la maison. “Com- me je n’ai pas trouvé d’entrepri- se intéressée, après de multiples recherches, j’ai décidé d’opter pour une éolienne.” Le but de la manœuvre étant d’avoir une solution permettant de mainte- nir la maison hors gel en toutes circonstances,

montent jusqu’à 33 km/h dans cette cluse perchée. Soit des condi- tions assez proches de la vallée du Rhône où les moyennes de rafales avoisinent 45 km/h.” Pour valoriser aumieux le poten- tiel éolien local, Michel Leuxe a choisi d’investir en 2011 dans une éolienne à axe vertical.D’une puissance de 6,6 kW, l’engin est posé sur unmât àmoins de 12m du sol, comme imposé par la législation. “L’électricité produite était censée alimenter directe- ment les équipements électriques de la maison. Une partie devant être stockée pour éventuellement relancer les pompes à eau et leur système hors gel. L’éolienne tour- ne bien mais l’installation de redistribution du courant fonc- tionne très mal. L’entreprise n’a pas voulu suivre mes recom- mandations d’équilibrage des phases et au final, je me suis fait avoir sans possibilité de recours.

Je suis toujours convaincu que le petit éolien à axe vertical pour les particuliers et petites entre- prises a de l’avenir quand cette technologie est bien maîtrisée. L’avantage est que l’éolienne à axe vertical est toujours bien orientée et saisit lemoindre souffle d’air. Mais cette autre entrepri- se, ayant elle-même réalisé ce projet n’avait pas les compétences et le souci du travail bien fait, comme celle ayant fait la réali- sation des panneaux solaires.” Franchement déçu,Michel Leuxe envisage maintenant de faire démonter par une entreprise la génératrice de l’éolienne, pour l’utiliser à des fins hydroélec- triques en exploitant le ruisseau qui traverse samaison. En atten- dant, il continue à se chauffer au bois avec quelques radiateurs électriques d’appoint dans les pièces les plus froides. n F.C.

par tous les temps, avec ou sans coupures électriques. Ses mesures le confortent dans son choix. “Les meilleures années, au niveau des rafales de vent, on arrive à avoir des moyennes qui

Il continue à se chauffer au bois.

Plus réceptive aux petites brises locales, l’éolienne à axe vertical peut être une solution sous réserve d’être bien installée.

Pour u Noë réuss !

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