La Presse Pontissalienne 205 -Novembre 2016

La Presse Pontissalienne n° 205 - Novembre 2016

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La pompe à chaleur et le bois ont le vent poupe l Chauffage Tendances… Actuellement, les particuliers qui construisent installent de préférence une pompe à chaleur pour se chauffer ou un système qui fonctionne au bois.

L a réglementation thermique 2012 modifie en profondeur la manière de construire dans le but d’améliorer la performan- ce énergétique des bâtiments neufs. Indépendamment du renforcement de

l’isolation dans les habitations, elle impose le recours à une énergie renou- velable dans les projets de construc- tion. De fait, la législation écarte les systèmes à condensation et plébisci- te, entre autres, les installations au

bois. Une évolution qui va dans le sens de l’histoire et qui s’accompagne d’un changement progressif des mentalités à la faveur des énergies renouvelables. “Malgré les prix du fioul qui sont bas, on sent que les gens ont désormais pris du recul par rapport à cette énergie. Lorsqu’on les reçoit en rendez-vous, beaucoup nous disent qu’ils ne veulent plus subir les fluctuations tarifaires de ce produit en fonction des conflits géo-politiques” précise l’Espace Info Énergie, un organisme conseil en poin- te sur l’ensemble des questions liées à la réglementation thermique. Actuellement, deux systèmes de chauf- fage domestique ont le vent en poupe : la pompe à chaleur et le poêle à gra- nulés. “Il s’agit bien de la pompe à cha- leur aérothermique. La pompe à cha- leur géothermique est moins prisée du fait du coût des forages” précise enco- re l’Espace Info Énergie. Même si la pompe à chaleur est deman- dée par les particuliers, elle a néan- moins des inconvénients comme son coût de fonctionnement lié à l’électri- cité qu’elle consomme. À basse tem-

Le graphique ci-dessous illustre l’évolution du prix des énergies à usage domestique (en centimes d’euros TTC courants par kilowattheure PCI) L’évolution du prix des énergies en France

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Electricité HC Propane Gaz naturel

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Fuel domestique Granulés en vrac

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Bûches Solaire

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Les poêles à granulés bois sont de plus en plus prisés.

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pérature, il arrive aussi que le systè- me marche moins bien. Dans certains cas, son bruit est aussi une source de nuisance pour le voisinage lorsqu’elle équipe un pavillon en lotissement. Des conflits qui débouchent parfois sur une procédure judiciaire. “Il faut choisir une énergie en fonction de ses habitudes de vie” rappelle l’Es- pace Info Énergie. Mettre un chauffe- eau solaire lorsqu’on est absent de la

maison la moitié de l’année n’aura pas forcément d’intérêt. De lamême maniè- re, on installera de préférence un poê- le à granulés bois automatique, plu- tôt qu’un poêle à bûches si on s’absente souvent en hiver. n

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Bûches

Prix variable selon la zonegéographiqueet le mode de fourniture (par autoproduction ouachat sur le marché). Prixpour du hêtre en quartiers, sciésen33 cm (48 euros le stère).

Fueldomestique

Livraison par 1 000 litres (moyenne France entière).

Renseignements : Espace Info Énergie Tél. : 03 81 61 92 41

Gaznaturel

Abonnement compris.

Granulés en vrac

257 euros la tonne (prixmoyen).

Électricité

Abonnement compris (option Heures creuses ).

Propane

Option Consignation.

rces Energie Plus (revue de l’ATEE), pour le gaz naturel, le propane, le fuel domestique et l’électricité en région parisienne. Les prix du gaz naturel, du propane et du fuel domestiquepeuventêtredifférentsdans les autres régions. AJENA Contact (revuede l’AJENA), pour lesgranulés en vrac et les bûches en Franche-Comté.

Une éco-rénovation réussie l Chauffage Une ancienne usine Quand ils achètent leur maison dans le Haut-Doubs, Pierre et Claire Mougin savent que celle-ci à une histoire et un passé… L’ancienne fabrique horlogère est en effet un beau bâtiment, mais pour y habiter confortablement aujourd’hui, de gros travaux s’imposaient.

La façade recouverte de fibre de bois a été terminée avec un crépi.

L a maison avait de beaux volumes et un caractère aty- pique comme nous le souhai- tions” confie la propriétaire qui a aussi été séduite par les matériaux d’origine : “C’est en fait une maison ossature bois avec un remplissage des murs avec du tuf, une roche que l’on trouve localement et qui est notam- ment perméable à la vapeur d’eau” poursuit-elle. Autrement dit, déjà à l’époque, l’idée était de faire respirer l’habitation. Restait à renforcer son isolation à tous les niveaux, des murs aux planchers et plafonds.“Nous avons entrepris beau- coup de démarches car nous tenions à

ce projet de réhabilitation. Nous avons donc rencontré des conseilleurs du C.A.U.E. (Conseil d’Architecture, d’Ur- banisme et de l’Environnement) et de l’A.D.I.L. (Agence Départementale d’In- formation sur le Logement) afin de savoir si une éco-rénovation était pos- sible.” Dans le cadre du projet régio- nal Effilogis, ils ont donc réalisé un dia- gnostic complet de la maison afin de comprendre quels travaux engager et avec quel impact sur la consommation d’énergie du bâtiment : “Nous avions dès lors un véritable cahier des charges avec une méthodologie à suivre. Il ne manquait plus qu’à trouver une entre- prise capable de répondre à nos

demandes et ce fut le cas avec la socié- té Fesselet installée à Saint-Hippoly- te.” L’étude en main, le couple Mougin a donc pu entreprendre ses travaux en privilégiant évidemment des matériaux neutres et écologiques comme sur la façade où un crépi est venu recouvrir la fibre de bois pour que cette maison continue à respirer. Mais isoler une maison ne se limite pas à l’enveloppe extérieure de celle-ci. “Nous avons par exemple mis de la fibre de bois égale- ment pour le plancher du rez-de-chaus- sée et de la ouate de cellulose pour les combles.” Un effort tout particulier a également été porté aux menuiseries

extérieures en conformité avec la nor- me en vigueur R.T. 2012. “La maison étant orientée plein sud, nous avons la chance d’accumuler la chaleur du soleil et donc en étant bien isolés de la conserver. On crée une vraie inertie de la chaleur à l’intérieur de l’habitation grâce à ces travaux” pour- suit Claire Mougin. Pour le renouvel- lement de l’air, plutôt qu’une méca- nique coûteuse, rien ne vaut la technique ancestrale :“On ouvre tout simplement

les fenêtres régulièrement pendant quelques minutes, ce qui n’a pas de conséquence sur la température.” Au final, cette maison où il fait bon vivre affiche à l’année une tempéra- ture de 20 °C dans les 220 m² habi- tables avec pour seul et unique moyen de chauffage un poêle à bois “et moins de 10 stères de bois par an” se félicite la propriétaire qui estime que l’inves- tissement dans ces travaux d’isolation sera amorti en dix ans. n