La Presse Pontissalienne 205 -Novembre 2016

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 205 - Novembre 2016

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Des axes routiers sous étroite surveillance SÉCURITÉ ROUTIÈRE Panneaux et radars sur la R.N. 57 Le constat est sans appel : le nombre d’accidents sur les routes du Doubs a augmenté de façon significative. On ne dénombre pas moins de 26 personnes tuées depuis le début de l’année contre 19 en 2015, à la même date.

L a vitesse excessive ou inadaptée est mise en cau- se dans 37 % des cas d’ac- cidents mortels. C’est pourquoi la préfecture du Doubs et la Sécurité Routière ont mis en place de nouveaux dispositifs afin d’inciter les conducteurs trop pressés à lever le pied. Le long de la R.N. 57, sur l’axe Éta- lans-Pontarlier (ainsi que sur la R.N. 83), des radars mobiles ont été installés, signalés en amont par de nombreux pan- neaux sur lesquels on peut lire : “Pour votre sécurité, contrôles radars fréquents.” Dix ont été implantés sur la portion de la R.N. 57, tandis que huit ont pris place sur la R.N. 83. Ils n’ont pas pour vocation d’informer de la présence immédiate d’un

radar mais bien de signaler aux conducteurs que leur vitesse peut être très régulièrement contrôlée. La volonté du gouvernement est claire : en terminer avec les com- portements dangereux de cer- tains usagers qui n’hésitent pas

ter la vitesse maximale autori- sée. Lorraine Lecaux, qui emprun- te la R.N. 57 régulièrement, salue l’initiative du gouverne- ment à sécuriser cette route sur laquelle elle avait souvent remar- qué de nombreux écarts de conduite. “Les radars et les contrôles sont les conséquences des comportements dangereux d’une poignée d'individus. Si chacun prenait ses responsabi- lités en tant que conducteur res- pectueux des règles, les points de contrôle n’auraient plus de raison d’être.” Un avis partagé par peu d’au- tomobilistes. Ainsi, Séverine Authier et Isaline Pourchet, toutes deux habituées de la R.N. 57, dénoncent des réactions dis-

Plusieurs de ces pancartes ont été installées récemment entre Pontarlier et Étalans.

à ralentir dès qu’ils croisent un pan- neau pour accélé- rer à nouveau une fois le radar pas- sé, sans se soucier des limitations de vitesse. L’incerti- tude du position- nement des points de contrôlemobiles devrait inciter les pilotes enhardis à ralentir et respec-

“Les plus impatients ne perdent pas leurs mauvaises habitudes.”

proportionnées au dispositif et qui présenteraient des dangers supplémentaires. “Dès qu’ils voient les panneaux, les gens freinent brusquement jusqu’à tomber à 70 voire 60 km/h, expli- quent-elles. Puis, ils restent à cette vitesse, pour accélérer ensui- te jusqu’au prochain panneau pour piler à nouveau…Non seu- lement c’est dangereux mais les plus impatients ne perdent pas

leurs mauvaises habitudes et n’hésitent pas à doubler les plus lents, même sur les lignes blanches.” Isaline ajoute même ne plus pouvoir rouler à une allure normale, s’obligeant à rester à 70 km/h afin d’établir une certaine distance de sécu- rité avec le véhicule la précé- dant. “Il n’y a que très peu d’en- droits où nous pouvons doubler. L’idéal serait plutôt de construi-

re une 2 x 2 voies. Ça nous faci- literait bien le trajet !” Le dispositif est, à ce jour, plu- tôt controversé par les usagers de plus en plus nombreux de ces axes routiers. Seuls les futurs chiffres de la Sécurité Routiè- re pourront assurer si cette nou- velle étape dans le déploiement des itinéraires sécurisés aura tenu ses promesses. n M.R.

DOMMARTIN

Transport, maçonnerie

Rapid’Services fait de la résistance Mise en redressement judiciaire après la disparition brutale de Samuel Guy son fondateur, l’entreprise retrouve peu à peu des couleurs sous l’impulsion de Marine Guy bien secondée par ses oncles Patrick et Christophe D’houtaud.

P our beaucoup, l’avenir de Rapid’Services semblait bien compromis après l’accident dont a été vic- time son jeune et dynamique patron. Création en 2013, ins- tallation à Houtaud et inves- tissement rapide dans le vaste bâtiment visible en sortant d’Houtaud. Tout allait très vite avec Samuel Guy qui s’est retrouvé à la tête d’une entre- prise de trente salariés qui exer-

çait dans le transport, la maçon- nerie et les travaux publics. “Le bâtiment devait être inauguré

re et le personnel rattaché au T.P. a été licencié. “On a eu quelques offres mais on n’avait pas envie de vendre en sachant aussi qu’on n’était pas capable de gérer une entreprise de 30 salariés. On a dû se battre” , pour- suit celle qui suivait alors ses études d’infirmière à Pontar- lier. Bon sang ne saurait men- tir, elle a pris son courage à deux mains pour passer, avec l’accord du tribunal, l’attestation de capa-

une semaine après son décès” , rap- pelle sa fille Mari- ne Guy qui avait tout juste 19 ans à l’époque. Suite au drame, Rapid’Services a été placé sous mandat judiciai-

Une équipe de 11 personnes.

Marine Guy a repris la gérance de Rapid’Services en juin dernier. Elle est ici avec son petit frère Maël, pas peu fier de poser devant l’enseigne créée par son père.

cité de transport de marchan- dises de véhicules de plus de 3,5 tonnes. Cette attestation étant

requise pour poursuivre l’acti- vité de transport de gravats et béton. La jeune étudiante retrouve aus- si le sourire quand l’un de ses oncles Patrick D’houtaud intègre l’entreprise pour s’occuper du pôle transport. Tous ces efforts sont récompensés en juin 2016 : le tribunal met un terme au mandat judiciaire et autorise Marine Guy à prendre la géran- ce de Rapid’Services. Une bon- ne nouvelle en appelant une autre, Christophe d’Houtaud le frère de Patrick les rejoint et relance l’activité maçonnerie et petit T.P. “Du coup, on a recru- té du personnel.” Rapid’Services, c’est aujourd’hui une équipe de 11 personnes : six rattachées au secteur trans- port, quatre à la maçonnerie et une à l’administratif, à savoir la gérante. “J’y suis arrivée car

je suis bien secondée par mes oncles. On peut aussi compter sur des salariés très motivés et des commanditaires qui ne nous ont pas lâchés.” Marine Guy a décroché son diplôme d’infir- mière en juillet dernier. Elle partage son temps entre l’E.H.P.A.D. de Levier et Rapi- d’Services. Une battante. Depuis juin dernier, Rapid’Ser- vices fait l’objet d’un plan de continuation sur 10 ans. “Cette année, on a un volume d’activi- té supérieur aux prévisions. Cela devrait nous permettre de chan- ger un camion de transport et une toupie-béton. Aujourd’hui, on attend presque la neige avec impatience. En hiver, on effec- tue du déneigement pour les col- lectivités et les professionnels. On recommence aussi à répondre à des appels d’offres.” n F.C.

Rapid’ Services n’a jamais arrêté l’activité transport de gravats.

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