La Presse Pontissalienne 205 -Novembre 2016

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 205 - Novembre 2016

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COMMERCE 47 ans au pétrin Transmission en terre reconnue L’heure de la retraite va bientôt sonner pour Roland et Élisabeth Pfaadt qui cèdent la boulangerie-pâtisserie à trois de leurs salariés. Une question de confiance et de complémentarité.

S ur la place pontissa- lienne, c’est presque devenu une institution surtout pour les ama- teurs de pâtisserie. “Cela représente aujourd’hui 60 % du chiffre, la boulangerie 30 % et le reste provient du salon de thé et de l’activité traiteur” , détaille Roland Pfaadt qui ne

se voit toujours pas faire autre chose. Un peu d’histoire. En 1953, ses parents Michel et Patricia Pfaadt décident de venir prendre en gérance la boulangerie Per- ny déjà implantée sur la place Saint-Pierre. “Ils ont acquis le fonds en 1960” , poursuit le fis- ton qui suit à partir de 1969

son apprentissage à domicile. Soit 47 ans de labeur dans la même boutique. On comprend mieux son attachement au lieu. En 1979, la famille Pfaadt inves- tit dans le magasin attenant pour s’agrandir. Roland déci- dément très casanier y trouve aussi celle qui deviendra son épouse, Élisabeth. “Cette exten- sion nous a permis d’aménager le salon de thé tel qu’il se pré- sente aujourd’hui avec ses 35 places.” Le décor est posé. Le couple reprend les rênes de l’af- faire familiale en 1989. L’un comme l’autre ne comptent plus le nombre d’apprentis formés. “Sachant qu’on en prenait un ou deux par an, on ne doit pas être loin de 80 en boulangerie- pâtisserie. Beaucoup se sont ins- tallés à leur compte et gèrent aujourd’hui de belles affaires” , apprécie le boulanger-pâtissier qui a reçu en 2012 la médaille d’or de la formation profes- sionnelle. Pour le plus ancien commer- çant pontissalien encore en acti-

Autour de Roland et Élisabeth Pfaadt, Julien Saillard, Ludwig Pesenti et Céline Pourchet, le trio de repreneurs.

lopper l’activité traiteur. “Ils nous ont vraiment transmis l’amour du métier. Ici, on a la chance de faire une gamme très diversifiée de produits.” Plus de souci au fournil. Qui pour remplacer Élisabeth au magasin ? Arrivée ici en 2008 avec son Bac pro commerce en poche, Céline Pourchet est prê- te à prendre du galon. Cette solution interne a abouti à la création d’une holding en juillet dernier où les trois repreneurs ont pris 51 % des parts. Un trio complémentaire qui compte fai- re aussi bien que Roland et Éli- sabeth Pfaadt dont le départ est prévu courant 2017. n

vité, l’heure de la transmission a sonné. Au fil du temps, l’af- faire a pris du muscle. Une vraie petite entreprise qui emploie 10 personnes et bénéficie d’un

Pourquoi aller chercher ailleurs quand avec quelques efforts il existe une possibilité de repri- se en interne ? Non seulement ils ont trans- mis le savoir-faire à leurs sala- riés mais également l’attache- ment à cette boutique. “Je suis venu faire mon stage de 3 ème en février 1997 et j’ai commencé mon apprentissage en boulan- gerie-pâtisserie quelques mois plus tard. Depuis, je n’ai jamais retrouvé la porte de la sortie” , sourit Ludwig Pesenti, l’un des trois candidats à la succession. Même topo avec Julien Saillard, arrivé en 2000 et qui a suivi l’exemple de son collègue en y ajoutant une formation en cui- sine. Bien pratique pour déve-

L’histoire commence avec Michel et Patricia Pfaadt, les parents de Roland, venus reprendre en 1953 la gérance de la boulangerie Perny. Ils en deviendront les patrons en 1960.

emplacement de premier choix. La fréquentation quotidienne varie entre 350 et 400 clients avec des pointes à 500 le week-end. “On a reçu des offres très intéressantes” , reconnaissent Roland et Élisa- beth qui tenaient beaucoup à pérenniser l’outil et sa réputation.

Unis par l’amour du métier.

F.C.

INITIATIVE

Vétérans Les pirates de l’ovalie pontissalienne en route pour Dubaï

Une dizaine de vétérans du C.A.P. rugby tous membres de l’équipe S.B.A. Pirates vont disputer du 1er au 3 décembre le tournoi international de Dubaï. Un engagement sportif à finalité caritative.

E n bon talonneur, Cyrille Materra n’a jamais eu froid aux yeux ni sur le terrain, ni quand il s’agit d’aider les copains. “Emmanuel Barry, un ancien joueur du C.A.P. m’avait sollicité en 2013 pour participer à ce tournoi car il leur manquait un talonneur” , explique celui qui depuis s’en- vole chaque année aux Émirats Arabes Unis pour ferrailler avec du beau monde. Car le tournoi de Dubaï dans sa catégorie vété- rans réunit des anciennes gloires du rugby : Carlos Spencer, Colin Charvis, Stephen Larkham, Andy Farrell, Percy Montgo- mery, Jason Robinson… Cette année, la seule équipe française présente sur le tour- noi a choisi de se constituer en association : bienvenue chez S.B.A. Pirates. L’équipe est com- posée pour l’essentiel d’anciens joueurs pontissaliens avec quelques renforts à l’accent du sud-ouest. “C’est vraiment une grosse fête du rugby. Il y a 36 équipes engagées dont une dizai- ne de très haut niveau. On joue à 10 contre 10 sur un grand ter-

rain avec les mêmes règles qu’au rugby à XV.” Au-delà du défi sportif, les S.B.A. Pirates mouillent aussi lemaillot à des fins humanitaires. L’équi- pe s’est associée à la Serge Bet- sen Academy dont le but est de venir en aide aux enfants défa- vorisés du Cameroun en leur donnant accès à l’éducation et à une aide médicale via le vec- teur d’écoles de rugby. “On a trouvé une dizaine de sponsors sur le Haut-Doubs, notamment Sport 2000 qui fournit les jeux de maillots.” Inutile de demander comment se déguiseront les pirates du Haut-Doubs pour la cérémonie d’ouverture. L’événement ras- semble près de 100 000 specta- teurs sur trois jours de compé- titions. Le tournoi de Dubaï constitue la première étape du circuit H.S.B.C. World Rugby Seven Series. Cyrille Mattera en garde déjà de très bons sou- venirs. “C’est toujours le même plaisir de battre les Anglais et on espère encore les saluer à la fin dumatch en leur disant good game.” n

Les pirates pontissaliens avec debout de gauche à droite : Daniel Jacquin, Laurent Thalmann, Frédéric Simon, Benoît Cotton et accroupi de gauche à droite : Emmanuel Barry et Cyrille Mattera.

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