La Presse Pontissalienne 205 -Novembre 2016

PONTARLIER

13 La Presse Pontissalienne n° 205 - Novembre 2016

EN BREF Centenaire

COMMERCE La mutation du centre-ville La valse des enseignes Le centre-ville de Pontarlier connaît une véritable mutation, au gré des changements d’enseignes depuis le début de l’année. Ils ont été nombreux à baisser le rideau.

L’Association culturelle de La Rivière-Drugeon organise plusieurs animations dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale. Au programme : exposition, conférences, théâtre et publication d’un livre. “De la Vallée du Drugeon à l’enfer” : animations prévues du 10 au 19 novembre à la salle des fêtes de Bulle. Jeudi 10 novembre à 20 h 30 : “À propos de la Grande Guerre et de son quotidien” par Guy-Louis Anguenot à la salle des fêtes de Boujailles. Du jeudi 10 au dimanche 13 novembre de 10h à 18h, exposition sur la Première Guerre mondiale et vente du livre. Vendredi 11 novembre à 18h, rencontre avec Jean Barthelet, neveu du peintre Marius Laithier. Samedi 19 novembre à 20 h 30, spectacle théâtral et musical “La guerre d’Apollinaire”, par la Compagnie La Petite Auto et les Cénobites tranquilles. Rens. au 03 81 89 70 76 ou 03 81 49 86 41. Cancer La Ligue contre le cancer ouvre un Espace Ligue en partenariat avec la M.J.C. des Capucins. Les personnes touchées par la maladie peuvent bénéficier gratuitement de soins de support comme l’accompa- gnement psychologique, l’activité physique adaptée, les soins socio-esthétiques. Une journée porte ouverte a lieu le 5 novembre de 9h à 13h à la M.J.C. des Capucins.

C es commerces qui ont mis la clé sous la porte sont essentielle- ment des indépendants, étouf- fés par les zones commerciales qui drainent de plus en plus de clients Ces enseignes ont ensuite été repris par des franchisés, qui ont une plus grande latitude en termes d’offres com- merciales. Impossible alors pour une petite boutique de s’aligner, au risque de voir sa marge s’envoler. Béatrice Saillard de l’association Commerces Grand Pontarlier ne cache pas son inquiétude : “Ils ont été plus d’une

nœuds du problème en proposant des navettes gratuites reliant le centre- ville aux zones commerciales. Ce ser- vice a été mis en place fin août et ses débuts sont prometteurs, selon Béa- trice Saillard. Cependant, deux fins de commerce ont particulièrement ébranlé les habitués du centre-ville, à commencer par le mythique Virgo. Quel Haut-Doubiste n’a pas une fois franchi le seuil de ce haut lieu de la culture musicale et cinématogra- phique ? Ouvert en 1983, il accueillait les amateurs qui se pressaient en nombre pour y dénicher le disque rare qu’ils ne trouvaient nulle part ailleurs ou le manga venu tout droit du Japon. Une santé fragile aura eu raison de la ténacité de Gilles Myotte-Duquet face au géant Internet et c’est le 30 juillet dernier que sa porte s’est ouverte pour la dernière fois. C’est une grosse machine de prêt-à-porter qui a depuis investi les murs… Une nou- velle franchise, parmi d’autres. Quant au Spar, petit commerce de proximité installé en cœur de ville, il a succombé à une politique de grou- pe qui ne lui permettait pas de sur- vivre à des prix de revient exorbitants. Yves Gorce, à la tête de l’enseigne, s’est battu pendant plus de quatre ans pour sauvegarder son commerce mais il s’est heurté à des incohérences admi-

quinzaine à devoir dépo- ser le bilan. On peut citer “Chez Béné” situé rueVan- nolles, qui a souffert de la concurrence de Mai- sons du Monde, implan- té en zone depuis peu. “Chez le Père Charles” est remplacé par un barber shop dont l’inauguration a eu lieu samedi 15 octobre. Dans le même quartier, il y a eu la fer- meture de “3 rue du Fau- bourg”, “La Parisienne” ou encore “Zone 25”. C’est une hécatombe, la mort des indépendants.” L’association C.P.C. s’est penchée sur l’un des

Il a succombé à une politique de groupe.

À l’image du magasin Spar, la valse des enseignes se poursuit à Pontarlier.

nistratives et vendait le plus souvent ses produits à perte. Impossible pour lui de dégager de la marge, l’obligeant à puiser dans des réserves de plus en plus maigres. C’est fatigué de ce long combat qu’il a rendu les armes le 30 sep- tembre dernier, pour le plus grand désarroi des clients fidèles qui ne

savent désormais plus où se ravitailler. Pontarlier a connu de grands boule- versements et ce n’est pas près de s’ar- rêter. Malgré des fermetures déjà nom- breuses, la valse des enseignes continue et des changements sont encore à pré- voir d’ici la fin de l'année. n M.R.

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