La Presse Pontissalienne 204 - Octobre 2016

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS

La Presse Pontissalienne n° 204 - Octobre 2016 37

Le réseau Quarstic pour mesurer les pollutions en temps réel ARÇON Cinq stations de mesure Ce réseau de surveillance qui comprend cinq stations de mesure installées sur le Doubs, la Loue et le Lison vise à une meilleure compréhension des origines et des flux de pollution.

L a dégradation chronique de la qualité des eaux des rivières comtoises se tra- duit depuis 2010 par de

graves épisodes de mortalité piscicole notamment sur la Loue. Cette dégradation se manifes- te par une augmentation récur-

rente de la température et de la minéralisation et par une eutrophisation préoccupante. Les rivières comtoises ont la

particularité d’être alimentées par des sources karstiques ren- dant complexe la compréhen- sion des processus de transfert de pollution au sein de ce ter- ritoire aussi bien du point de vue spatial que temporel. On sait que ce caractère karstique les rend particulièrement vul- nérables aux pollutions. Dans ce contexte, le Conseil départemental du Doubs, en coopération avec le Bureau de Recherche Géologique et Miniè- re (B.R.G.M.) et, avec l’appui technique du Syndicat Mixte de la Loue, a décidé de mettre en place un réseau de sur- veillance de la qualité des eaux de la Loue dénommé Réseau Quarstic. Cinq sites ont été équi- pés. Deux permettent de suivre les flux à l’exutoire des deux principales résurgences kars- tiques, à savoir les sources de la Loue et du Lison. La troi- sième station est implantée à l’aval de la station d’épuration de Doubs, soit àArçon au niveau des pertes qui alimentent en partie la source de la Loue. Les

La dégradation chronique des rivières comtoises se traduit depuis 2010 par des épisodes de mortalités piscicoles dans la Loue et parfois le Doubs.

deux dernières se situent à Vuillafans et à Chenecey-Buillon sur la Loue. Ces appareils permettent un suivi en continu de l’évolution de la qualité des eaux. Ils sont équipés de sondes pour des mesures physico-chimiques en continu et de préleveurs auto- matiques. Les premiers résul- tats seront publiés début novembre. “Ces analyses seront obligatoirement partagées. Jus- qu’à présent, chacun faisait un peu sa popote de son côté et on se retrouvait avec des études très dispersées. Avec des mesures prises en temps réel, on pourra suivre assez précisément au fil

de l’eau les effets d’une pollu- tion” , indique Philippe Alpy. Le président de la Commission loca- le de l’Eau estime que ce réseau est un outil d’accompagnement indispensable à la gouvernan- ce de l’eau. Il s’agit à terme d’identifier les types de pollu- tion auxquels les rivières sont confrontées ainsi que leur répar- tition dans le temps. Le coût de l’équipement, formation de l’agent du syndicat mixte com- pris et du traitement des don- nées est de 283 000 euros sur 3 ans avec un financement de 14% par le B.R.G.M., 43 % par l’Agen- ce de l’eau et 43 % par le Dépar- tement. n

Suite aux problèmes d’eutrophisation des rivières constatés à la fin de l’été, Philippe Alpy avait tiré la sonnette d’alarme et expliqué l’intérêt du réseau Quarstic.

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