La Presse Pontissalienne 204 - Octobre 2016

VALDAHON - VERCEL 32

La Presse Pontissalienne n° 204 - Octobre 2016

VALDAHON

Armée

L’Europe militaire et les États-Unis s’entraînent à Valdahon 400 soldats venus d’Allemagne, de France, Belgique, Luxembourg, Espagne, Pologne, ont participé à un exer- cice de “génie” organisé par l’Eurocorps, force de l’Union européenne. Objectif : mieux combattre ensemble.

L e treillis du soldat belge n’est pas celui du Français. Le F.A.M.A.S. du fantassin tricolore n’est pas le G36 de l’Allemand et le chien détecteur de mines espagnol ne tra- vaille pas de lamême façon que le cani- dé allemand. Pour coordonner toutes ces équipes amenées à combattre ensemble sur les zones de guerre, l’Eu- rocorps basé à Strasbourg a organisé au camp du Valdahon un exercice de grande ampleur du 22 au 28 septembre. Pendant 6 jours, 400 soldats ont cher- ché à améliorer leurs techniques en matière de “génie” : à savoir franchir des obstacles, créer des ponts, déminer des routes, intervenir enmilieu urbain. “Aujourd’hui, plus aucune opération militaire ne se fait sans la contribution de l’Europe. Même pour l’opération au Mali, nous avons eu l’appui logistique d’autres forces armées.Nous avons besoin de ces exercices pour améliorer l’inter- opérabilité entre les différentes nations” rapporte le capitaine Sébastien Isern. L’Eurocorps, état-major multinational, est une force disponible pour l’Union européenne et l’O.T.A.N. S’il a choisi le camp du Valdahon, “c’est parce qu’il offre des capacités pour le génie enmatiè- re de franchissements et de parcours” évoque le capitaine. Les huilesmilitaires étaient présentes… dont une délégation de soldats U.S. Les

G.I’s ont notamment partagé leur expé- rience en matière de déminage, acqui- se en Afghanistan : “Cela renforce le caractère multinational d’Euretex et illustre la coopération au niveau tac- tique entre les alliés. Ce genre d’exerci- ce est important car les occasions pour nos sapeurs de travailler ensemble sont rares. On le fait tous les deux ans” rap- porte le général allemandFranzPfrengle. Des opérations de combat ont été orga- nisées dans le village combat du camp du Valdahon sous l’œil d’invités, dont les instances municipales deValdahon. “Nous avons été conviés à cet exercice. Il était indispensable que nous soyons là. Ce camp est apprécié par les officiers. Il prouve tout son intérêt.Et nous n’avons

Améliorer “l’interopérabili- té” entre les dif- férentes nations.

eu aucune remarque quant aux nuisances de la part de la popu- lation” commente Gérard Limat, le mai- re, accompagné de l’ad- jointe Colette Lom- bard, correspondante défense. Des sociétés spéciali- sées dans la confec- tion de produits mili- taires en ont profité pour exposer une par- tie de leurs nouveau- tés. L’histoire ne dit

“Aucune plainte des Valdahonnais.”

Des soldats de différentes natio- nalités déposés par hélicoptère pour venir en renfort à leurs collègues. L’exercice s’est tenu à Valdahon.

Le tout sous l’œil des soldats américains.

pas si les armuriers français ont réus- si à vendre leurs armements auxAmé- ricains… n E.Ch.

CLÉRON

Ils veulent le sauver Le musée du Tacot bientôt sur de nouveaux rails

Le musée du Tacot à Cléron est fermé depuis deux ans. Des discussions sont en cours pour que l’œuvre de Claude Lornet ne tombe pas dans l’oubli. Des pourparlers pour le sauver sont engagés. L’association sera au salon Haut-Doubs miniatures de Valdahon.

D urant la première moi- tié du XX ème siècle, un petit train, appelé le Tacot, reliait les villages ruraux entre eux. Le musée du Tacot à Cléron propose de retrou- ver l’ambiance de ce mode de transport sympathique, et de découvrir le quotidien des usa- gers comme du personnel. Mais depuis deux ans, il est fermé. Claude Lornet, son créateur, lui- même fils de traminot (conduc- teur de tacot) ne peut plus l’ou- vrir, pour des raisons de santé. Cet espace réunit des photos, des objets et du matériel d’époque, des maquettes, des anecdotes, ainsi que des recons- titutions de scènes. Un mini- tacot propose même un trajet - très apprécié des enfants - sur

des sentiers ombragés. Pour que ce pan de l’histoire de la vallée de la Loue ne tombe pas dans l’oubli, des pourpar- lers sont engagés pour que le musée reparte sur de bons rails. Actuellement situé dans un bâti-

Grosbois, ou toujours à Cléron. Un dialogue s’est noué avec la mairie de Cléron” rapporteMaxi- me Boiteux, membre de l’asso- ciation du Tacot. Le musée ne sera en tout cas plus le même : “Il faudra le moderniser et engager un tra- vail de communication. Nous ne pouvons pas l’ouvrir comme il est car des plans datant de 1870 sont mis à disposition des gens. Ce n’est plus possible aujour- d’hui” rapporte le bénévole. Dans son bulletin de septembre, la F.N.A.U.T. Franche-Comté indique que c’est l’association X-2800, basée à Valdahon, qui pourrait raccrocher les wagons et relancer le musée. “C’est enco- re bien trop tôt pour l’affirmer” nuance Mickaël Billerey, prési-

Le musée du Tacot, c’est aussi un petit

ment industriel pri- vé, le musée pour- rait déménager. Rien n’est encore tranché : “Nous avons tenu un conseil d’adminis- tration et évoqué trois lieux d’accueil possibles : le musée des maisons com- toises de Nancray, la halle de mar- chandise S.N.C.F. à L’Hôpital-du-

“Il faudra le rénover.”

train qui roule sur 600 mètres de voies.

dent de cette association qui organise notamment le salon des miniatures (samedi 29 et dimanche 30 octobre au gym- nase de Valdahon). L’associa-

tion duTacot sera d’ailleurs pré- sente àValdahon lors de ce salon devenu une référence en Fran- ce. Le petit train ne tombera pas

dans l’oubli. Une fois le lieu du futur musée choisi, un appel à cotisation sera lancé. Bonne nou- velle pour les amoureux du rail. n

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