La Presse Pontissalienne 204 - Octobre 2016

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PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 204 - Octobre 2016

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L e C h i f F r e

IMMOBILIER

Rue de Besançon

La maison Girardot sera préservée Beaucoup s’interrogeaient sur l’avenir de cette belle demeure qui abritera six logements haut standing. Sur le parc attenant sera construite une copropriété de 22 appartements.

363 000

“U n actif sur trois aura cessé son activité d’ici 2020 en Bour- gogne-Franche-Comté” note l’I.N.S.E.E. régionale dans un récent rapport. Cela représen- te 363 000 emplois sur 1,122 million d’emplois que compte la région. Ce fort taux de retrait, supérieur à la moyen- ne nationale de 1,5 point s’ex- plique par “la présence impor- tante de seniors dans la population régionale” ajou-

prendra 22 logements, duT2 au T4. Cette copropriété disposera de toutes les commodités : terras- se, ascenseur, espaces verts, garages privatifs, haut niveau de qualité énergétique. “On répond par exemple typiquement aux besoins d’une clientèle d’en- seignants retraités qui se sépa- rent de leur pavillon pour un appartement de standing, confor- table, calme et proche du centre- ville.” n F.C. ché du travail pour certaines familles professionnelles. Les plus concernées sont celles qui relèvent du domaine des ser- vices aux particuliers et aux col- lectivités, comme ces 8 000 aides à domicile, aides ména- gères et assistantes maternelles qui seront à remplacer. L’I.N.S.E.E. précise également que malgré le desserrement du numerus clausus, “les effectifs de nouveaux médecins aug- mentent aussi mais pas suffi- samment pour remplacer les départs à venir.” Plus de 7 000 médecins, soit 45%d’entre eux, ont plus de cinquante ans en Bourgogne-Franche-Comté. l

L e panneau de la Close- rie installé devant cette propriété de la rue de Besançon à Pontarlier pouvait prêter à confu- sion en montrant une résiden- ce résolument moderne qui ne ressemble en rien à la maison

Girardot.Allait-on démolir l’une des plus belles maisons de Pon- tarlier, pour y construire un immeuble fut-il de belle factu- re architecturale ? Des voix s’éle- vaient déjà pour dénoncer cet- te infamie, ce massacre. Heureusement, la ville de Pon-

tarlier a la chance de compter parmi ses habitants Gilbert Pour- celot, un promoteur sensible au patrimoine ancien.Aujourd’hui en retraite, ce chef d’entreprise fondateur de Pourcelot Électri- cité a déjà quelques belles res- taurations immobilières à son

actif. Pour preuve, la maison à la tour qu’il a joliment rénovée dans la rue des Lavaux à la jonc- tion avec la rue du Comman- dant Valentin. “J’ai choisi de fai- re de l’immobilier pour le plaisir. Je n’ai plus besoin de cela et j’in- vestis uniquement dans de beaux projets” , explique l’ancien patron. Après avoir fait l’acquisition de cette belle mais plus du tout fonctionnelle bâtisse, il hésitait entre plusieurs options. “On a envisagé d’en faire un cabinet médical mais l’affaire n’a pas abouti. Cette maison est proté- gée, quelle que soit la destina- tion, rien ne va changer en exté- rieur. On va probablement refaire le toit en mauvais état.” Le pro- moteur va créer six logements aux normes actuelles sur les trois niveaux. Tout sera mis en location. Avec un niveau de confort identique au bâtiment qu’il a réalisé tout à côté à l’angle des rues de Besançon et Joseph Pillod. Pour la petite histoire, c’est aussi lui qui pilote l’opé- ration immobilière en cours face à l’église Saint-Pierre où un immeuble ancien vient d’être démoli et sera remplacé par un nouveau de 7 logements. Si lamaisonGirardot offrira tou- jours aux amoureux du patri-

te l’I.N.S.E.E. Ces pers- pectives de cessation d’activité sont sus- ceptibles d’aviver les tensions sur le mar-

moine urbain sa belle façade en pierre jaune de Dommartin, le parc attenant passe à la trap- pe. Un tel emplacement était sans doute condamné à dispa- raître tôt ou tard au profit d’un immeuble. “À deux pas du centre- ville, l’endroit est particulière- ment agréable, à l’abri des nui- sances sonores et des regards indiscrets” , explique Éric Cue- not de l’agence Century 21man- datée pour commercialiser les logements de la Closerie, nom de la nouvelle résidence qui com- ‘

Le panneau de la Closerie pouvait laisser croire à la démolition de la maison Girardot.

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