La Presse Pontissalienne 203 - Septembre 2016

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 203 - Septembre 2016

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PONTARLIER

Offre médicale La situation préoccupante du Haut-Doubs

84 % des habitants du Doubs ont vu leur accès aux médecins généralistes se dégrader en 4 ans dit l’U.F.C.-Que choisir. Situation critique pour rencontrer un ophtalmologiste, gynécologue et pédiatre.

dit l’association.À l’inverse, des secteurs comme Mouthe, Méta- bief, Les Hôpitaux, sont consi- dérés comme déserts médicaux. En revanche, l’offre de spécia- listes est toujours aussi diffici- le. Et lorsqu’elle est là, encore faut-il faut débourser des dépas- sements d’honoraires ! “Hors des villes, il n’y a point de salut en matière de spécialistes. Et lorsqu’ils sont là, encore faut-il débourser plus. Beaucoup de per- sonnes repoussent” dit l’U.F.C.- Que choisir. Le Haut-Doubs est toujours défini comme “désert médical” pour cette spécialité.

“L’accès aux soins se détériore si l’on regarde seulement les médecins à tarif opposable : 74 % de la population vit alors dans un désert médical pour les pédiatres” relate l’association de défense des consommateurs. Pour les gynécologues, ophtal- mologhistes, le constat est alar- mant. Lorsque l’on trouve un médecin, encore faut-il avoir les moyens de le consulter. “C’est là que la problématique des dépassements d’honoraires prend son importance, notamment pour les usagers pas ou peu couverts par leur complémentaire santé,

pour qui l’offre médicale se réduit fortement” commente Élia- ne Laurent. Si les médecins pratiquent peu de dépasse- ments d’hono- raires, ils sont en cours de généralisation chez les spécia- listes. Pour l’ac- cès aux ophtal- mo, ce sont 32 % des Doubiens qui peinent à trouver un médecin au tarif de la Sécurité sociale. Trouver un gynécologue au tarif oppo- sable est même

Q uatre ans après un pre- mier état des lieux lié à l’accès aux soins dans le Doubs, l’association U.F.C.-Que choisir présente les résultats de sa deuxième enquê- te. Le constat est cinglant : “Il y a une aggravation des déserts médicaux dans le Doubs et une progression des dépassements d’honoraires pour les spécia-

listes” avance Éliane Laurent, de l’association U.F.C.-Que choi- sir en charge des questions de santé. L’étude porte sur l’offre exhaustive de médecins de vil- le de quatre spécialités (géné- ralistes, ophtalmologistes, gyné- cologues et pédiatres), sur tout le département, en tenant comp- te de leur niveau de tarif. Depuis 2012, 84 % des Doubiens

ont vu leur accès géographique aux médecins généralistes recu- ler. Le constat est encore plus vrai dans le Haut-Doubs même si l’étude que l’offre est encore jugée “satisfaisante” pour l’ac- cès chez un généraliste avec peu de dépassements d’honoraires à Pontarlier. “Par rapport à 2012, on note tout de même une dégra- dation de l’offre sur cette zone”

“À Pontarlier, l’offre de pédiatre s’est dégradée.”

quasiment impossible si l’on réside dans le Haut-Doubs. “Le Haut-Doubs est en effet dans une situation critique” consta- te l’association. Besançon est mieux loti. L’association de défense des consommateurs demande aux parlementaires du Doubs d’in- tervenir pour “mettre en place la fermeture au secteur 2 (dépas- sements d’honoraires libres) et un conventionnement collectif des médecins.Toute nouvelle ins- tallation dans un territoire où l’offre est surabondante ne doit pouvoir se faire qu’en secteur 1 (sans dépassements), ce qui per- mettra une meilleure réparti- tion géographique des médecins” indique l’U.F.C. Ce qui n’est pas de l’avis des professionnels… n

Selon l’U.F.C.-Que choisir, “le Haut-Doubs est dans une situation cri- tique” en

Les résultats commune par commune sont disponibles sur www.quechoisir.org

termes d’offre médicale.

NATURE

Ouverture de la chasse Les chasseurs sont prêts

C’est la rentrée dimanche 11 septembre pour environ 8 000 chasseurs du Doubs. Le coût du permis ne varie pas. Une passion tenace dans le Haut-Doubs.

mois et sangliers sont établis d’Arçon jusqu’à Mouthe. Le cerf revient en for- ce. Le nombre de prélèvements a aug- menté pour les secteurs de Mouthe. Reste à dénicher l’animal. Favorisées par une année 2015-2016 aux conditions météorologiques excep- tionnelles, les populations de grand gibier et petit gibier se portent bien dans le Doubs. “La population de san- gliers est en hausse mais les repro- ductions ont été tardives. Celle de che- vreuils stagne” poursuit la fédération. Environ 6 000 chevreuils seront pré- levés et 3 000 sangliers. Le prix du permis de chasse n’évolue pas (90 euros pour le timbre grand gibier). n Journée de formation à la sécurité à la chasse en présence du préfet du Doubs (arrière-plan) accompagné de Jean-Maurice Boillon, président des chasseurs du Doubs (chemise bleue).

D imanche 11 septembre, à 8 heures précises, la saison 2016-2017 de chasse sera offi- ciellement ouverte. Dans le oubs, environ 8 000 personnes pra- tiquent ce loisir dont les effectifs s’éro- dent chaque année (- 2 %) même si la proportion de jeunes chasseurs est tou- jours plus forte (+ 3 % par an). “Nous n’avons jamais autant formé de nou- veaux chasseurs (environ 300 par an) mais cela ne compense pas les départs” constate Jean-Maurice Boillon, prési- dent de la fédération des chasseurs du Doubs. Fin août, la fédération organisait une session formation à la sécurité, ren- due obligatoire dans le Doubs. Le dépar- tement a été pionnier en la matière : “C’est un moyen de rappeler les bons

gestes” rappelle le président. Une obli- gation qui porte ses fruits : aucun acci- dent mortel n’était à déplorer l’an der- nier. Le nombre d’accident est en baisse (10 accidents mortels en France, soit le niveau le plus bas observé depuis 20 ans). Rappelons que le Doubs a été l’une des premières fédérations à impo-

ser à tous ses chasseurs de repasser une forma- tion sécurité. Le préfet du Doubs Sté- phane Bartolt présent aux côtés des chasseurs lors de cette formation amesu- ré le travail effectué par les chasseurs du Doubs. Pour ce qui est de la chas- se, le Haut-Doubs est diversifié : chevreuils, cha-

“Toujours plus de jeunes.”

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