La Presse Pontissalienne 203 - Septembre 2016

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 203 - Septembre 2016

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représente 45 bénévoles. On collabore avec Préval et la communauté de com- munes. Il y a eu un problème de logis- tique cette année. On a manqué de bennes et elles sont restées trop long- temps sur place avant d’être achemi- nées sur les centres de tri.Visuellement, c’est dérangeant. L’organisation qui sollicite évidemment des prestataires n’avait pas les moyens d’agir pour résoudre la situation. Avec l’évolution du festival, on sous-traite certaines activités et c’est souvent là que le bât blesse.” Les deux organisateurs rappellent que le festival a lui-même financé le réseau d’évacuation installé sur le site. “On touche des subventions financières et en nature comme l’électricité fournie par le syndicat mixte de la station.Tout est cadré et réparti de façon équitable vis-à-vis des autres associations locales.” Sur les retombées du festival, ils citent également les locations dans les gîtes et autres modes d’hébergement des alentours. “On a été un peu débordé au camping, c’est clair. Mais il n’y a pas eu de dégâts irréversibles et tout a été remis en état.” Sans anticiper des décisions à venir, il n’est pas question d’aller au-delà de 24 000 entrées. “D’un point de vue éco- nomique, il serait plus judicieux de s’étendre sur trois jours. C’est une option à réfléchir. On devrait également embau- cher un second salarié pour optimiser la qualité de l’organisation” , suggère Aurélien Bouveret. n F.C. Le festival avait mis en place un centre du tri en mobilisant une brigade verte composée d’une quarantaine de bénévoles.

Le Festival de la Paille est-il toujours le bienvenu à Métabief ? MÉTABIEF Record de fréquentation Quelques semaines après l’effervescence d’une édition 2016 au succès indéniable, des voix s’élèvent pour remettre en cause non pas le festival en lui-même mais sa localisation à Métabief. Éléments de réponse.

2 4 000 entrées sur deux jours : on n’était encore jamais monté aussi haut en seize éditions. “On a refusé du monde le vendredi et on a fermé les ventes le samedi” , rap- pelle Aurélien Bouveret, le chargé de communication et responsable de la programmation. Le festival de la Paille récolte ainsi les fruits d’une stratégie axée depuis l’origine sur l’ambiance, le cadre champêtre, la qualité d’accueil d’un événement qui ne cesse de gagner en notoriété. Tout n’est pas rose pour autant. Pour quelques-uns, Métabief n’est assez grand pour se permettre d’accueillir un festival de cette importance en plei- ne saison touristique. “Le festival en lui-même ne pose aucun problème. Au contraire, c’est fabuleux mais le pro- blème crucial aujourd’hui, c’est la loca- lisation” , explique Jean Michel, pro- priétaire d’une résidence secondaire à Métabief. Les griefs sont nombreux. Il pointe du doigt les soucis d’accès et de stationnement avant, pendant et après le festival, soit sur près de trois

semaines. “Les pieds du festival sont bien trop grands par rapport à la chaus- sure de la CendrillonMétabief” , évoque Jean Michel dans un courrier adres- sé au maire Gérard Dèque. La critique concerne aussi le choix de la date en pleine saison touristique, le bruit, la pollution. “Trois semaines de bazar plus deux soirées de folie, ça devient une nuisance collective mani-

de demander des comptes sur “ce que coûte réellement à la collectivité le fes- tival.” Ces propos reflètent sans doute d’autres tensions entre les résidents et la muni- cipalité. Pour Gérard Dèque, il s’agit d’un cas isolé. “Je ne donne pas suite à cette personne qui voudrait avoir un appartement au pied des pistes sans les inconvénients. Ces critiques, même s’il y a quelques remarques judicieuses, ne remettent pas du tout en cause l’ave- nir du festival à Métabief.” Pour le mai- re, les retombées sont largement supé- rieures aux coûts. “Cet argument est complètement infondé.” L’élu ne manque pas de souligner la volonté des organisateurs et de la col- lectivité d’améliorer sans cesse les points de dysfonctionnement. “Ce fes- tival est cité en exemple pour le recy- clage des déchets. À chaque souci, on trouve une solution. On prépare avec les organisateurs un programme pour les quatre années à venir” , assène l’élu pas du tout d’accord avec cette vision très négative du résident. Guillaume

Patoz le président de l’association orga- nisatrice et Aurélien Bouveret regret- tent vivement que le “plaignant” ne soit pas venu s’expliquer dans une démarche plus constructive. “Le choix de la date est simple et prend en comp- te les conditions climatiques, les autres festivals, la disponibilité des bénévoles, sachant qu’il en faut près de 350. On est conscient qu’il faut réduire les nui- sances mais je pense que l’impact du festival sur l’activité touristique est exagéré.” Cette année, de gros efforts ont été faits dans la gestion du stationnement avec l’ouverture de parking sur la Seigne et aux Hôpitaux-Neufs et la mise en place de navettes. “On a tou- jours eu le souci de travailler au mieux avec les touristes en matérialisant un cheminement pour accéder sans souci au télésiège, à la luge d’été…” , com- plète Guillaume Patoz. La propreté du site reste une priorité des organisateurs qui ont mis en pla- ce une brigade verte chargée de net- toyer et recycler tous les déchets. “Cela

feste qui dure trop long- temps.” Le résident ne pas- se pas sous silence les désagréments occasionnés par des festivaliers non res- pectueux de l’environne- ment. La coupe est pleine et il ne prive pas de l’ex- primer de façon assez viru- lente. “Le festival de la Paille a cannibalisé la station et le village de Métabief… Il constitue une véritable ver- rue cancéreuse désormais incompatible avec l’image traditionnelle de la station et de la région” , écrit-il avant

Pas question d’aller au-delà de 24 000 entrées.

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