La Presse Pontissalienne 201 - Juillet 2016

LA PAGE DU FRONTALIER

La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016

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SANTÉ

12 000 habitants

Le Val-de-Travers enrôle 5 médecins français La commune suisse souhaitait anticiper

une future pénurie de médecins. Elle a lancé le projet d’une maison médicale en 2015.

15 mois après, 5 ont posé ici leur stéthoscope. Tous sont Français.

L a pénurie demédecins géné- ralistes n’est pas unique- ment un problème français. Nos voisins suisses y sont confrontés. Sauf qu’ils ont un atout supplémentaire pour atti- rer : le salaire et des conditions de travail. À 40 kilomètres de Morteau, la commune du Val- de-Travers dans le canton de Neuchâtel réalise un excellent coup à Fleurier. En moins de quinze mois, elle a rempli sa maison médicale “dans un contexte compliqué de relève médicale et de concurrence avec d’autres régions” commente Thierry Michel, conseiller com- munal en charge des questions de santé. Cinq médecins fran- çais ont enlevé leur plaque du territoire hexagonal pour l’ins- taller en Suisse depuis le début d’année. “Nous avons eu de nom- breux C.V. à examiner. Un méde- cin arrive de Besançon, un de Bordeaux, deux du Nord pari- sien, un de Picardie” explique Thierry Michel. Tous ont été reçus au préalable lors de dif- férents entretiens. Leur a été

précisé le contexte géographique, économique, social. La zone de Pontarlier scrute cela avec un œil curieux puis- qu’elle est confrontée au départ de ses médecins. Idem à Mor- teau où des généralistes s’ap- prochent de l’âge de la retraite. Nouveau patient, il devient dif- ficile de se faire accepter chez un généraliste à Pontarlier par exemple.

La Villa Florès vient d’ouvrir ses portes, nou- veau centre médical à Fleurier qui

LeVal-de-Travers (12 000 habi- tants) annonce que 15 mois se seront écoulés depuis le lance- ment d’un parte- nariat public-pri- vé permettant de remplir le cabi- net. Annoncée avec l’arrivée d’un premier médecin pour le 1 er décembre 2015, puis d’un deuxième le 4 jan- vier. En mai, le cabinet collectif

“Un de Besançon, un de Bordeaux…”

emploie 5 médecins

français. Un partenariat public-privé.

l’avait confié dans nos colonnes : les plateaux techniques sont de qualité, les temps de consulta- tions chronométrés, moins de charges, des patients à l’écou- te. L’arrivée de 5 nouveaux prati- ciens dans cette zone frontière ne compensera toutefois pas complètement les prochains départs. “Il conviendra de res-

ter attentif à l’évolution de l’ef- fectif médical et ce, en étroite col- laboration avec les acteurs de la santé, notamment la société de médecine duVal-de-Travers.” La commune salue le travail qu’el- le a mené avec un couple de pri- vés (la famille Parmigiani). Ce sont eux qui ont mis à disposi- tion le bâtiment. Le Val-de-Tra- vers a fait le reste. n

de la Villa Florius s’est étoffé de trois nouveaux médecins généralistes : Monserrat Per- manyer (active depuis le lundi 9 mai), Bénédicte Bedou et Arnaud Clottes. La commune a-t-elle obligé les nouveaux arrivants à vire là où ils travaillent ? “Non. Un méde- cin habitera en France. Les autres se sont installés ici. En y ajou-

tant le maintien de la policli- nique de Couvet et ses consul- tations spécialisées, le service des ambulances, le S.M.U.R. et le numéro d’appel 144, la sécu- rité sanitaire de la région repo- se sur de solides bases pour les années à venir.” Les arguments des médecins s’installant en Suisse sont connus. L’un d’entre eux, basé à La Chaux-de-Fonds,

P U B L I - I N F O R M A T I O N Les Ambulances Mortuaciennes et Pontissaliennes : le changement dans la continuité Cette nouvelle société couvre l’éventail des prestations ambulancières avec des partenariats spécifiques sur l’hôpital de Pontarlier et le transport des personnes à mobilité réduite.

collaborer avec l’hôpital de Pon- tarlier qui cherchait un prestatai- re pour effectuer les transferts lourds secondaires dans le cadre du ser- vice mobile d’urgence en réanima- tion. On a été retenu sur appel d’offres. Cela sous-entendait aussi d’avoir une ambulance de réani- mation réservée au marché public.” Puis, pour diverses raisons, cette organisation à deux entités a été fortement chamboulée. Les impé- ratifs économiques ont conduit Éric Dubernat à effectuer différents changements pour aboutir en avril locaux administratifs. “On a tou- jours la base logistique dans la zone artisanale de Doubs avec un bureau déporté à Cognac en charge de l’ac- cueil et de la régulation télépho- nique.” L’entreprise emploie aujourd’hui 18 personnes réparties sur les deux sites, ceci afin de permettre une réponse immédiate. Santé, proxi- mité. “On intervient toujours dans les transports sanitaires. Nous fai- sons partie de la garde départe- mentale rattachée à l’urgence hos- pitalière.” L’activité englobe aussi du transport en V.S.L. Les Ambu- dernier à la création des Ambulances Pontissaliennes et Mortuaciennes. Le siège social est situé 9, rue des Prés-Mouchets aux Fins où se trouvent également les

C’ est une longue histoire qui débute en 1999 avec la création des Ambu- lances mortuaciennes qui prennent le relais des Ambulances Massacrier. “On était installé pla- ce Carnot à Morteau” , rappelle Éric Dubernat passé du stade de sala- rié à celui de gérant de société.Après

15 ans de bons et loyaux services, cet ancien pompier de Paris avait choisi de se reconvertir dans les ambulances en 1991. Encouragé par un développement d’activité prometteur, il étend en 2004 son champ d’action en créant les Ambulances Pontissaliennes. “Cela nous a notamment permis de

L’équipe des Ambulances Mortuaciennes.

port des personnes à mobilité rédui- te. De nouveaux équipements amé- liorent la gestion administrative et logistique comme le terminal T.P.E. pour le règlement des pres- tations, les lignes informatiques sécurisées, la géolocalisation des véhicules, la sauvegarde des infor- mations via Data Center… “Il nous reste encore à finaliser la dématé- rialisation des documents papiers échangés avec les organismes médi- co-sociaux.” n

lances Pontissaliennes et Mortua- ciennes sont aussi habilitées à fai- re du transport de personnes à mobilité réduite. “On fonctionne en

partenariat avec des éta- blissements comme l’I.M.E. de Villeneuve-d’Amont.” À chaque type de trans- port correspond un véhi- cule adapté. Le parc auto-

Permettre une réponse immédiate.

mobile de l’entreprise comprend ainsi plusieurs types ambulances, des V.S.L. et deux bus pour le trans-

Groupement de moyens techniques ambulanciers A MBULANCES M ORTUACIENNES P ONTISSALIENNES 03 81 67 02 91 03 81 46 65 95

9, rue des Prés Mouchets 25500 LES FINS

Z.A. de Doubs 25300 DOUBS

L’équipe des Ambulances Pontissaliennes.

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