La Presse Pontissalienne 201 - Juillet 2016

MOUTHE - RÉGION DES LACS La Presse Pontissalienne n°201 - Juillet 2016 26

“Le secteur des lacs est plutôt dans une dynamique positive” TOURISME 7 500 lits Président du Comité Départemental du Tourisme du Doubs, Pierre Simon suit avec attention l'évolution touristique du Haut-Doubs. Entretien.

«Des maisons bien conçues pour votre confort »

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L a Presse Pontissalienne : Votre senti- ment sur le travail accompli au niveau de la vallée des deux lacs ? Pierre Simon : Cela représente près de huit années de remise à niveau des infrastructures. C’est vraiment deve- nu le pôle nautique du Haut-Doubs. On est bien dans l’idée que chacun se spécialise dans ses potentialités tou- ristiques. Le Conseil départemental a versé environ 1,4 million d’euros sur les bases et le complexe nautique, soit 19,3 % de l’investissement total qui s’élève à 6,75 millions d’euros.

P.S. : Non. La Région apporte 10 % du financement, le syndicat mixte des deux lacs 50 % et le solde revient à l’État. Chacun est d’accord. On a main- tenant un territoire bien développé. L.P.P. : Que pensez-vous du bateau à passa- ger qui vient d’être mis en service ? P.S. : C’est un atout supplémentaire et sur- tout une belle initiative. L.P.P. : On pointe souvent du doigt la vétusté du parc d’hébergement touristique dans le Haut-Doubs, c’est toujours d’actualité ? P.S. : Ce n’est plus forcément le cas

autour du lac. On est toujours dans le cliché de fermeture des hébergements mais l’hémorragie est terminée. Il y a maintenant 7 hôtels autour du lac, soit 123 chambres ou 260 lits. On pourra y ajouter le nouveau projet porté par la famille Chauvin à Malbuisson avec un concept de 16 unités d’appartement avec services. Sans compter les autres projets de créations ou d’extension de sites d’hébergement qui sont encore dans les tiroirs. L.P.P. : C’est encourageant ? P.S. : Tout à fait. Le secteur des deux lacs est plutôt engagé dans une dyna- mique positive. L’offre est très étoffée avec 1 700 lits sur les trois campings. On dénombre 17 meublés avec 17 créa- tions contre 9 fermetures enregistrées depuis 2012. Le C.D.T. est bien pré- sent pour les accompagner au niveau des classements et des labels toujours avec ce souci de monter en gamme. L.P.P. : Quels sont les labels porteurs actuel- lement ? P.S. : On peut citer “motard bienvenue”, les relais Saint-pierre pour les pêcheurs. Il reste encore à développer davanta-

ge le label “Tourisme et handicap” dans le Doubs où seulement une trentaine de structures sont labellisées. De par ses compétences sociales, le Départe- ment est très attaché à cette démarche. L.P.P. : Il reste quand même beaucoup à fai- re dans le parc de résidences secondaires du Haut-Doubs ? P.S. : C’est toute la problématique fron- talière où il est plus sécurisant d’in- vestir dans le locatif que dans l’hé- bergement touristique. On doit aussi régler cette question des lits “froids”

bergement confondus autour des lacs.

L.P.P. : Le Conseil départemental a aussi sub- ventionné les liaisons douces sur la rive droi- te. Ce programme est-il terminé ? P.S. : Pour mémoire, ce projet compre- nait deux tranches sur Montperreux et Malbuisson et le Département a réglé 1,2 million d’euros, soit 25 % des travaux également soutenus par l’Eu- rope et les collectivités. Il reste enco- re une tranche à terminer à Malbuis- son entre la piscine, le camping et le centre du village. Au final, on se rap- proche de l’objectif de relier Gilley au lac en passant par Pontarlier. L.P.P. : Tout va bien donc… P.S. : On doit encore régler la question de la gouvernance du tourisme dans le Haut-Doubs pour avoir une cohé- rence dans la destination. On parle là du projet de fusion des offices de tou- risme deMouthe,Mont d’Or-Deux Lacs, Pontarlier et Montbenoît. À mon sens, il s’agit là d’un enjeu stratégique pri- mordial si l’on veut faire du tourisme une vraie source d’économie locale. n Propos recueillis par F.C.

L.P.P. : Ce n’est pas le seul contributeur.

dans des résidences secondaires trop vétustes ou que les propriétaires ne cherchent plus à ren- tabiliser. En termes de volume, c’est loin d’être anodin puisqu’on recen- se près 972 résidences secondaires dans le sec- teur des lacs. Cela signi- fie aussi qu’il n’est peut- être pas nécessaire d’en créer d’autres si l’on opti- mise l’existant. Au total, on a 7 500 lits touris- tiques tous modes d’hé-

“Nous avons le souci de monter en gamme.”

Pierre Simon estime que l’économie touristique du Haut-Doubs a encore une belle marge de progression.

Des points rencontre pour les secours en forêt FILIÈRE BOIS Un quadrillage départemental Pro-forêt, l’association des entrepreneurs de travaux forestiers de Franche-Comté, travaille à la mise en place de repères qui réduiront les temps d’intervention en situation d’urgence.

L es accidents de bûche- ronnage même s’ils sont moins fréquents chez les professionnels sont tout aussi graves. “En 2015, on déplo- re encore trois décès” , explique Damien Vivot, le président de Pro-forêt. Cette association d’ai- de et de conseil regroupe une centaine d’adhérents, soit 20 % des entrepreneurs de travaux forestiers (E.T.F.) en Franche- Comté. Elle pilote des projets et mène diverses actions. Elle s’implique actuellement dans la création de points de ren- contre. “On en définit un ou plu- sieurs dans un carré de 9 km 2 à destination des équipes de secours. Pour ce faire, on a éta- bli un cahier des charges avec différents critères : accessibili- té, couverture réseau mobile, repérage facile. Il peut s’agir

forêt” , complète Ludovic Nening, agent de développement à Pro- forêt. Cette généralisation sous- entend de développer une appli- cation permettant de repérer ces points par un système de géolocalisation embarqué sur portable par exemple. Pro-forêt s’implique activement dans la charte de qualité Forêt Défi. Cette action cherche à enga- ger la profession dans un pro- cessus, une démarche permet- tant à l’entrepreneur de travaux forestiers de valoriser, de recon- naître son savoir-faire et de consolider la viabilité de son entreprise. “Aujourd’hui, 75 % des adhérents à Pro-forêt sont aussi dans cette démarche qua- lité.” La solidarité est plus que jamais d’actualité dans cette profes- sion vieillissante qui souffre

d’une église, une croix, un bâti- ment. Pour l’instant, tout le Doubs est couvert et les points sont en cours de validation par le S.D.I.S. 25.” En cas d’accident sur un chan- tier forestier, un équipier ira rejoindre les secours sur le point de rencontre le plus proche pour les guider ensuite jusqu’à la vic- time. “On a référencé avec l’O.N.F.

L’équipe de salariées de Pro-forêt et Damien Vivot, le président de l’association (4 ème sur la droite).

près de 696 points de rencontre à l’échelle duDoubs. Ils nous serviront à réduire les temps d’interven- tion des secours en forêt. On vou- drait qu’ils soient reconnus d’utili- té publique et bénéficient à tous les usagers de la

d’une mauvaise réputation et qui voit aussi une partie de ses représentants partir travailler en Suisse. “On commence àman- quer de personnes qualifiées et il y a un vrai risque de pénurie qui se profile.” Pro-forêt anime avec d’autres partenaires un volet réorienta- tion professionnelle préventive pour ceux qui souhaiteraient changer de voie. “On gère éga-

dont Isabelle Piney, chargée de mission bois-énergie. “On accom- pagne les E.T.F. qui souhaitent se positionner sur cette activité. On apporte aussi du conseil aux collectivités sur des questions pratiques comme la conception des silos. On assure aussi un suivi de l’offre et de la deman- de par rapport à l’implantation des chaufferies.” n F.C.

lement un service de remplace- ment unique en France. Ce dis- positif fonctionne avec deux ou trois salariés plus un ou deux saisonniers en été. Chaque année, cela représente environ 1 000 jours de travail.” L’association assure une veille technologique et ne manque pas de tester ou faire tester de nouveaux maté- riels, vêtements de travail. Pro- forêt emploie quatre salariés

Un service de rempla- cement unique en France.

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