La Presse Pontissalienne 201 - Juillet 2016

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016

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Feu vert pour la pharmacie de Doubs

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Initiatives Un bateau électrique sur le lac Saint- Point, une première pour le plan d’eau du Haut-Doubs. Un nouveau projet de complexe hôtelier au bord du même lac, des créations de chambres d’hôtes de charme, des investissements qui se pour- suivent sur le secteur de Métabief… Non, la situation du tourisme dans le Haut- Doubs n’est pas désespérée et même si ces vingt dernières années le nombre d’hôtels transformés en appartements destinés à répondre à la soif immobilière de notre secteur est inquiétant, il sem- ble que l’hémorragie se calme. Certes, le Doubs pointe à la 46 ème place sur 100 des destinations touristiques françaises. Notre département ne sera jamais le Var, le Morbihan ou les Pyrénées-Orientales. Certes il manque encore à notre secteur des réflexes d’accueil pour pouvoir se prévaloir d’être une vraie destination de vacances. Comment accepter encore que dans certains endroits on refuse de ser- vir à manger à un touriste passé 14 heures ? Le Doubs, le Haut-Doubs en particulier, a réellement une carte à jouer. Dans un contexte pour le moins chahuté, l’actualité n’aidant pas, le moment est peut-être venu de (re)découvrir notre région. Le Doubs naturellement, mais aussi la Suisse toute proche et la Bour- gogne qui ne fait désormais plus qu’une avec la Franche-Comté. Un territoire entier qui s’étale sous nos yeux sans même que l’on y prête plus attention, ignorant tout des richesses du Val de Travers, du Haut- Jura, sans parler même de la région des Mille Étangs ni de la côte chalonnaise pourtant si proches également. Il est donc temps de redécouvrir les pépites de nos régions : balades, itinérance avec sac à dos, baignade, gastronomie, patri- moine, toute cette “Franche-Bourgogne” si riche, si variée. À quelques kilomètres de chez soi, chaque escapade peut être dépaysante à condition de préparer son voyage, comme on le ferait pour un péri- ple au long cours. Dans ce numéro, nous montrons une nouvelle fois que notre secteur à tant à offrir à celui qui veut bien ouvrir ses yeux et ses oreilles. Cela passe notamment par les initiatives courageuses d’entrepreneurs privés qui continuent à miser sur le tourisme. En investissant localement, ils font vivre un territoire et contribuent aussi à ce que ses habitants en soient toujours plus fiers. Pour nous, habitants du Haut-Doubs, ce sont autant d’occasions de se réapproprier notre région sous un nouvel angle. Belles décou- vertes à tous. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juin 2016 Commission paritaire : 0217 I 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Archevêché, Festival Montperreux, Les Augustins, Lynco, J. Renoux.

l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Pontarlier : un taux de fonctionnaires inférieur à la moyenne

L a capitale du Haut-Doubs est souvent citée pour son dynamisme en matière d’em- plois privés. C’est un fait. En ce qui concerne l’emploi public, elle en est très peu dépendante, à l’inverse de Besançon. L’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche-Comté a réa- lisé pour la première fois une étude sur le nom- bre de fonctionnaires dans notre nouvelle région. En prenant en compte toutes les fiches de paie, l’institut nous apprend que 3 920 agents publics sont comptabilisés dans la zone d’emploi de Pontarlier contre 34 800 à Besan- çon et 1 630 à Morteau. “Pontarlier pèse peu dans l’emploi public régional (2 %). Son taux d’administration est inférieur à la moyenne régionale, avec 64 emplois publics pour 1 000 habitants, contre 112 emplois pour 1 000 habi- tants à Besançon” résume Madeline Bertrand, chargée d’études à l’I.N.S.E.E. Bourgogne- Franche-Comté. L’emploi public représente 19 % de l’emploi total de ce territoire, soit trois points de moins qu’en moyenne dans la région. La répartition

des effectifs de la fonction publique entre les trois versants est assez équilibrée. Les col- lèges et lycées constituent le principal employeur de la fonction publique d’État. Dans la fonc- tion publique territoriale, la commune de Pon- tarlier emploie plus de 20 % des agents. Le centre hospitalier intercommunal de Haute- Comté de Pontarlier, avec 1 090 agents, concen- tre 83 % des effectifs de la fonction publique hospitalière. Trois familles de métiers regrou- pent près des deux tiers des emplois : l’édu- cation-formation-recherche, les soins, l’admi- nistration. Dans cette dernière, composée essentiellement d’agents et d’adjoints admi- nistratifs, plus de la moitié des salariés relè- vent de la fonction publique d’État. Les autres personnes se répartissent de façon homogène entre le versant territorial et hospitalier. Globalement, le personnel est plutôt jeune : plus de 26 % des agents ont moins de 35 ans. Seulement 14 % sont âgés de 55 ans ou plus, c’est le taux le plus faible des zones d’emploi de la région. n

La pharmacie de Doubs aura déménagé de ses actuels locaux d’ici le printemps prochain (photo archive L.P.P.).

L ien N’Guyen et Thibault Roussey peuvent pous- ser un gros ouf de sou- lagement. Après plusieurs années d’efforts, leur projet de transférer leur pharmacie de Doubs de la rue de la Chaussée à la rue de Besan- çon aboutit enfin. L’Agence régionale de la santé (A.R.S.) a finalement donné son feu vert au transfert et à la créa- tion d’une toute nouvelle pharmacie qui sera située en face de la zone commerciale de Doubs. “Les travaux débu- tent se réjouit Lien N’Guyen, le gérant. L’ouverture de la nouvelle pharmacie est pré- vue au printemps prochain si tout se passe comme prévu.” Le projet des deux pharmaciens associés ne se résume pas au simple trans- fert de la pharmacie. D’abord, l’officine passera de 100 m 2 actuels à 400. Ensuite, et c’est la raison principale qui a poussé l’A.R.S. a donné

son aval, ce projet de démé- nagement s’accompagne d’un autre, plus ambitieux et mené en collaboration avec la mairie de Doubs, de créer rue de Besançon un vérita- ble centre médical et para- médical qui abriterait, outre la pharmacie, un cabinet médical et “sans doute un cabinet infirmier notamment, et peut-être une sage-femme, nous le souhaiterions. Nous commençons à étudier les différentes candidatures des professionnels de santé sou- haitant venir s’y installer, le projet intéresse pas mal de monde” ajoute M. N’Guyen. Avec son associé, ils inves- tissent près de 2 millions d’euros dans ce dossier. La pharmacie de Doubs, où tra- vaillent actuellement six per- sonnes, embauchera d’au- tres professionnels. “Nous devrions être une bonne dizaine dans les nouveaux locaux.” n

Le bassin de Pontarlier emploie 3 290 fonctionnaires, dont 1 090 agents travaillant à l’hôpital.

Des verrières sur les trottoirs de la Grande rue

C e n’est pas un poisson d’avril mais l’idée qui taraude l’imagi- nation de Gérard Louvrier. À la lecture du dossier consacré au com- merce du centre-ville, cet habitant des Granges-Narboz qui s’intéresse au sujet depuis longtemps suggère de reproduire le concept de toiture d’Hy- per U à l’échelle de la Grande rue. S’il a fait beaucoup causer, ce parking cou- vert contribue indéniablement à l’at- tractivité de la grande surface alimen- taire. “C’est une solution de confort qu’on ne retrouve pas en ville” , observe Gérard Louvrier. Bien sûr, il ne s’agit pas de transformer l’artère principale de la cité pontissalienne en hall de gare, mais plutôt d’installer deux verrières stylisées qui couvriraient chaque trot- toir sans masquer les façades. “C’est

une façon comme une autre de rendre ses lettres de noblesse au centre-ville. Cette Grande rue mérite d’être réoc- cupée. Avec cette idée, on n’a plus le souci de la météo” poursuit le citoyen. Pas sûr pour autant que la municipa- lité soit prête à investir encore dans l’embellissement du centre-ville tout comme on peut redouter l’avis de l’ar- chitecte des bâtiments historiques. Mais bon, il y a 40 ans, quand certains suggéraient l’idée d’aménager un rond- point au pont des chèvres, personne n’y croyait et pourtant…

Gérard Louvrier propose d’installer des verrières de chaque côté de la Grande rue.

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