La Presse Pontissalienne 201 - Juillet 2016
LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n°201 - Juillet 2016
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ESCAPADES DE CHARME DANS
LE HAUT-DOUBS… ET AU-DELÀ
Le Doubs, première destination française de la région l Tourisme Le succès des chambres d’hôtes Le Département du Doubs est classé en première position des huit départements de Bourgogne-Franche-Comté en termes de séjours des clientèles françaises. Par ailleurs, il y a désormais plus de chambres d’hôtes que d’hôtels dans notre département. Une vraie tendance. L’offre d’hébergement évolue : elle est de plus en plus le fait de particuliers qui décident de se lancer dans le tourisme, le plus souvent par passion de l’accueil. Les initiatives se multiplient dans le Haut-Doubs également. Avec ce dossier estival, nous sommes allés à la rencontre de ces entrepreneurs, du Haut-Doubs et au-delà dans le département, qui ont créé des chambres d’hôtes, hébergements de charme ou insolites. Comme autant d’idées d’escapades, à deux pas de chez soi. Bon “voyage” !
O n aurait tendance à penser que la Côte- d’Or caracole en tête de la fréquentation touristique en Bourgogne- Franche-Comté avec son riche patrimoine architectural et gas- tronomique. Ou encore le Jura, grâce à ses richesses naturelles. Mais c’est bien le Doubs, avec plus de 5 millions de nuitées enregistrées en 2015, qui est sur la première marche du podium régional, “en termes de séjours des clientèles françaises” ne manque pas de préciser Doubs Tourisme, le comité départe- mental du tourisme. Si on y ajou- te la clientèle étrangère, la Côte- d’Or et le Jura passent devant. Sur le plan national, le Doubs se place à la 46 ème place des destinations françaises, loin der- rière les leaders que sont le Var, l’Hérault ou les départements bretons. Le Doubs représente à peine 0,7 % du total des nuitées françaises (avec une durée moyenne de séjours de 4,7 jours). “On dénombre environ 6,6 mil- lions de nuitées touristiques en 2015 dans le Doubs dont envi- ron 5 millions réalisées par les
Français” complète Doubs Tou- risme. Les principaux visiteurs français qui viennent séjourner dans le Doubs sont principale- ment des habitants d’Ile-de- France, du Nord de Rhône-Alpes (Lyon, Grenoble, Haute-Savoie), la Lorraine et d’autres dépar- tements de proximité d’Alsace et de Bourgogne. “La clientèle française a augmenté de plus de 20 % l’an dernier.” Sur le plan des équipements, le Doubs compte 81 000 lits tou- ristiques, dont 28 000 en héber- gement marchand : 930 meu- blés, 148 chambres d’hôtes, 122 hôtels, 73 gîtes de groupes, 39 campings et 25 hébergements
Le nombre de chambre d’hôtes est désormais plus important que le nombre d’hôtels dans notre département. Cette ten- dance de fond se confirme d’an- née en année. “Nous constatons une augmentation du parc des chambres d’hôtes en quantité, et en qualité confirme Doubs Tou- risme. Y compris en ville et dans les zones péri-urbaines. Les chambres d’hôtes sont devenues une belle alternative par rap- port à l’hôtellerie.” Revers de la médaille : comme tous les héber- gements “non professionnels”, on constate une certaine vola- tilité. “La plupart du temps, les propriétaires d’une chambre d’hôtes ne peuvent pas vivre de cette seule activité. Pour eux, c’est souvent un à-côté. Certaines ouvrent, d’autres ferment, cer- taines ne durent que quelques années” observe l’observatoire du tourisme du Doubs. Mais dans notre département, “il y a plus de chambres d’hôtes qui ouvrent que de chambres d’hôtes qui ferment. Le parc augmente sensiblement tous les ans.” Ces dernières années, le service déve- loppement de Doubs Tourisme
Même si le Doubs fait de mieux en mieux en matière de tourisme, il ne pointe qu’à la 46 ème place française.
collectifs de type vil- lages et centres de vacances, maison familiale, etc. Au total, l’économie tou- ristique du Doubs représente plus de 5 200 emplois en moyenne sur l’an- née, avec un maxi- mum de 6 700 en juillet, soit 3 % de l’emploi total dans le département.
accompagne enmoyenne 80 pro- jets de créations par an. Même si tous les projets n’aboutissent pas, il existe ici une vraie dyna- mique. Les hébergements insolites ont également la cote dans notre région : cabanes, roulottes, yourtes, bulles… “Il y a une vraie demande de la clientèle pour ce genre de produits. En revanche, ce sont des investissements plus lourds pour les porteurs de pro-
touristique : la culture touris- tique qui manque encore à bon nombre de prestataires. Il arri- ve encore trop souvent que, lors- qu’un touriste débarque dans un restaurant à 13 h 30 ou en plein mois d’août, il trouve la porte fermée ou qu’on lui répon- de qu’on ne sert plus à cette heu- re-là. La culture touristique n’est pas encore le point fort de notre région. n J.-F.H.
jets. Mais si ces hébergements insolites et ce genre de produits reste une niche” note le C.D.T. Si les chiffres de la fréquenta- tion de notre département pro- gressent, si les investisseurs sont de plus en plus nombreux à se lancer dans des projets d’hé- bergement, si le parc des héber- gements se diversifie de plus en plus, il reste un obstacle majeur pour que notre département devienne une vraie destination
148 chambres d’hôtes, 122 hôtels.
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