La Presse Pontissalienne 200 - Juin 2016

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n°200 - Juin 2016

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CONSTRUCTION

Une maison inachevée rue des Lavaux

Leur projet de construction tourne au cauchemar Cela fait deux ans qu’un couple de Pontarlier bataille dans une procédu- re judiciaire contre entreprise locale du bâtiment. Leur maison ossature bois est en chantier, elle se dégrade. Il lance un appel à l’aide.

Le rez-de-chaussée est en chantier, obstrué par un tas de paille. “On campe, on a l’impression de vivre dans une grange.”

S i construire une maison est un rêve pour beau- coup de ménages, il arri- ve que le projet idéal tour- ne au cauchemar. C’est le cas pour Stéphane et Stéphanie Lalouette, les parents de la peti- te Justine, 3 ans, qui depuis le 1 er janvier 2014 vivent tant bien que mal rue des Lavaux à Pon- tarlier, dans leur maison à moi- tié achevée. Une galère pour le jeune couple empêtré dans la

procédure judiciaire qu’il a enga- gée contre une entreprise du Haut-Doubs pontissalien défaillante qui devait couvrir les façades de leur maison ossa- ture bois. Les propriétaires ne seraient sans doute pas dans cette situa- tion si la société en question avait fait comme prévu le tra- vail en septembre 2013 pour lequel ils lui ont versé un acomp- te de 6 000 euros ! Or, l’artisan

n’est pas intervenu comme il le devait. Résultat, exposés aux quatre vents, les panneaux en bois qui couvrent les façades de la maison ont fini par se dégra- der et devenir poreux au point de laisser passer l’humidité. Par endroits dans les murs, à l’in- térieur, la paille, le matériau que Stéphane et Stéphanie Lalouette ont choisi comme iso- lant, est moisie. La procédure judiciaire a stop-

Stéphane et Stéphanie Lalouette comptent sur la solidarité pour reprendre espoir.

pé net le chantier pour que puis- sent avoir lieu les expertises dont la plus récente met en cau- se la responsabilité de l’entre- prise du bâtiment. “Malgré les huissiers,malgré l’expertise,mal- gré les recours amiables et les courriers de mise en demeure de l’association

aménagé sommairement à l’éta- ge puisque le rez-de-chaussée est en chantier, obstrué par un tas de bottes de paille. Désespérés, soucieux de la san- té de leur petite fille, Stéphane et Stéphanie Lalouette ont déci- dé de lancer un appel à l’aide. Il y a trois mois, ils ont créé un blog intitulé “La maison de Jus- tine” dans lequel ils racontent leur malheur. Ainsi, par le biais des réseaux sociaux, le couple a récolté près de 2 000 euros. Une somme qui devrait lui per- mettre de réaliser des travaux urgents. “Notre objectif est de changer les panneaux abîmés en façade et de les protéger” explique Stéphane, qui aurait besoin d’un coup de main le 11 juin pour l’aider à enlever la paille au rez-de-chaussée. “Je cherche un paysan qui accepte- rait de prendre la paille. Nous aurions besoin également d’un charpentier et peut-être des conseils d’un architecte” annon- cent Stéphane et Stéphanie Lalouette qui comptent désor- mais sur la solidarité pour les aider à reprendre espoir. n T.C.

C.L.C.V., malgré notre action judi- ciaire, l’entrepri- se n’est pas venue” soupire le couple Lalouette qui a vu sa vie basculer dans les ennuis avec cet- te affaire qui le préoccupe depuis deux ans. Éprou- vé, Stéphane a perdu son emploi et la banque a gelé leur crédit. Aujourd’hui, même s’ils le vou- laient, ils n’au- raient pas les moyens finan- ciers de terminer leur maison dans laquelle ils ont

“Changer les panneaux abîmés.”

Les travaux de façade n’ont pas été faits. Résultat, elle se dégrade. Les propriétaires ont déjà dépensé plus de 10 000 euros dans la procédure judiciaire.

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