La Presse Pontissalienne 200 - Juin 2016

LE PORTRAIT

47 La Presse Pontissalienne n° 200 - Juin 2016

LEVIER

70 ans de sacerdoce

L’abbé Siron a fêté ses 100 ans

Le temps ne semble pas avoir de prise sur Constant Siron, tout jeune centenaire qui quel que soit le costume : fils, frère, oncle, abbé a toujours prêché la bienveillance et l’amour de son prochain.

L e rite est immuable, toute jour- née de l’abbé Siron débute par des mots croisés remplis manu militari . Un tour de chauffe cérébral avant de dire sa messe à 10 heures S’il est parfois sujet à quelques soucis de santé à son grand âge, il n’a rien perdu de son intégrité intellectuelle et cite des épisodes de sa vie, des noms de lieux, des prénoms d’arrière-petits-neveux avec cette faci- lité déconcertante qui force l’admira- tion de tous ceux qui l’ont côtoyé. Quand on l’interroge sur cet anniversaire sécu- laire, il répond simplement. “Un jour comme un autre,même si jeme demande parfois pourquoi je suis toujours là, s’interroge l’abbé Siron tout en recon- naissant : “J’ai la chance d’avoir une famille qui s’occupe bien de moi.” Une façon comme une autre de saluer le dévouement Thérèse Siron, sa petite sœur de 90 ans qui l’assiste depuis 35 ans et son neveu et sa nièce, à savoir Bernard et Agnès toujours de service. À 100 ans, Constant Siron est non seu- lement le doyen de Levier mais aussi

d’une famille qui compte plus de 180 descendants. Il ne compte d’ailleurs plus les baptêmes, mariages et enter- rements célébrés dans le cercle fami- lial. Son histoire débute le 21 avril 1916 sur les hauteurs de Villers-le- Lac et plus précisément au hameau de Côte Grillon où il voit le jour au foyer de Léon Siron et Marie-Sophie Billod. Cadet d’une famille de sept enfants dont quatre sont encore en vie, il passe une partie de son enfance entre la ferme de La Faye à Fuans et celle du chalet aux Granges-Maillot à Levier où toute la famille Siron s’installe en 1923.

Les cafés philo avant l’heure.

Sa vocation sacerdotale est précoce. “Personne ne m’a jamais poussé vers cette voie” , précise celui qui rentre au séminaire de Consolation à l’âge de 11 ans. Il en sortira à 17 ans, Bac en poche, cau- sant couramment latin et grec. Il poursuit sa for- mation à Faverney puis

À 100 ans, l’abbé Siron n’a rien perdu de sa vivacité intellectuelle.

au grand séminaire de Besançon. Comme tous les garçons de son âge, il n’échappe pas au service militaire où il devient sous-officier basé à Saint- Jean-Rohrbach enMoselle. Sauf qu’avec

qu’on le mute, sans lui demander son avis, dans l’équipe des missionnaires diocésains à École. Là, pendant 25 ans, il va prêcher la bonne parole de vil- lage en village. “On y restait une semaine ou deux.” Le diocèse de Besan- çon n’a plus de secret pour lui. Ces rencontres s’inscrivaient le plus sou- vent dans un souci d’écoute, d’échange, de solidarité sans volonté de conver- tir ou d’imposer le respect strict des règles religieuses. Les cafés philo avant l’heure. Cette liberté dérange la curie et sera sans doute à l’origine de la fer- meture de la mission diocésaine. Constant Siron se retrouve nommé en 1971 à la paroisse de Frasne où per- sonne ne l’a oublié, en bien. Insépa- rable de sa voiture qu’il conduira jusqu’à ces dernières années, il prend finalement sa retraite en 1996 et va s’établir à Levier près du berceau fami- lial. Comme quoi l’ouverture aux autres, ça conserve. n F.C.

la déclaration de guerre, il se retrouve bien malgré lui enrôlé dans une spi- rale dont il ne ressortira qu’en 1945. Fait prisonnier avec sa compagnie en juin 1940, il traverse à pied la Bel- gique puis laHollande. La fin du voyage s’effectuera en péniche pour se retrou- ver dans un camp de travail à Bonn avant d’être envoyé en 1943 à Dort- mund où il sera ouvrier agricole dans trois fermes différentes. “Je n’ai pas vraiment été malheureux” , souligne l’abbé qui retournera rendre visite à ses anciens “employeurs”. En 1945, à son père qui l’attendait en gare de Besançon, il annonce : “Je t’ai battu d’un mois !” , en référence aux 95 mois passés à servir son pays. Libération qui rime aussi avec retour au sémi- naire de Besançon. Après son ordination en 1946, soit 70 ans de sacerdoce aujourd’hui, il n’a même pas le temps de savourer sa nomination de vicaire à Pontarlier

Après son ordination en 1946, il rejoint l’équipe des mission- naires diocé- sains à École.

chez vous chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. A Recevez

BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante: B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 28,60€ au lieu de 31,20€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 54,60€ au lieu de 62,40€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... LA PRESSE PONTISSALIENNE

au lieu de 31,20€ 1 numéro GRATUIT au lieu de 62,40€ 3 numéros GRATUITS

28 €60 les 12 numéros 54 €60 les 24 numéros

Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr

En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. T arifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online