La Presse Pontissalienne 200 - Juin 2016

La Presse Pontissalienne n° 200 - Juin 2016

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l Municipalité Bertrand Guinchard, adjoint au commerce

“On teste la navette inter-zones à partir du 20 août” Par ses choix d’aménagement urbain, sa gestion du stationnement, son soutien à ceux qui animent le centre-ville, la Ville joue un rôle primordial dans l’attractivité du centre-ville. Elle n’est pas à l’abri des critiques positives ou négatives. Entretien avec l’adjoint pontissalien au commerce.

urbain vont dans ce sens. Cette année, on a prévu de réhabiliter la rue de la Halle sur le plan esthétique. Le chantier pourrait démarrer cet automne, ce qui ne va pas sans poser quelques diffi- cultés sur le plan de cir- culation car c’est une rue très passante. L.P.P. : Qu’en est-il de la navette inter zones ? B.G. : Le projet se concrétise. On va effec- tuer un test grandeur nature du 20 août pro- chain au 15 janvier

L.P.P. : Vous avez aussi évoqué le projet de mettre en place une plate-forme de livraison. De quoi s’agit-il ? B.G. : On cherche à limiter la circula- tion des poids lourds au centre-ville qui n’est adapté à des engins de ce gabarit. L’idée serait de mettre en pla- ce une plate-forme de déchargement à l’extérieur avec un système de livrai- son en camionnette. Cela permettrait de fluidifier le trafic. Pour les chauf- feurs, c’est plus commode. Cela s’ins- crit aussi dans une démarche de déve- loppement durable. Sur le plan financier, je ne pense pas que cela soit forcément plus cher que ce qui se pratique aujour- d’hui. Je sais que le projet ne fait pas l’unanimité mais cela vaut au moins le coup d’essayer. Si cela ne marche pas, on arrêtera. L.P.P. : Êtes-vous confiant sur l’avenir du com- merce au centre-ville ? B.G. : Il y a des problèmes c’est sûr, mais il ne faudrait pas non plus trop noir- cir le tableau. On a encore la chance d’avoir un centre-ville dynamique, qui attire du monde et qui n’a rien à envier aux autres villes régionales. n Propos recueillis par F.C.

L.P.P. : Vous renouvelez donc votre confian- ce à C.P.C. ? B.G. : Tout à fait. Cette association joue un rôle moteur. On constate aussi qu’el- le redonne plus que la totalité de sa subvention si l’on décompte ce qu’elle reverse en sponsoring dans les évé- nements et l’animation. Comme dans toute association, il y a des membres actifs et d’autres qui le sont moins. Certains franchisés sont souvent poin- tés du doigt pour leur manque d’im- plication, d’où le projet de mettre tout le monde autour de la table, d’éviter de creuser le fossé et faire en sorte que tous s’impliquent dans la vie pontis- salienne. L.P.P. : Le problème du stationnement est tou- jours d’actualité aussi ? B.G. : C’est surtout une question de com- portement, d’habitude. On a créé à la gare multimodale un nouveau parking de 260 places situé à 2 minutes à pied du centre-ville. C’est vrai qu’il est un peu compliqué d’accès même si les choses iront mieux quand le giratoire sera réalisé entre la rocade et la rue des Granges. Il y a aussi quelques places supplémentaires au préau de la bibliothèque et au parc près du gym- nase Charles de Gaulle. C’est très dif- ficile de faire du parking dans l’hyper- centre. Si ce n’est dans la perspective de la reprise de l’îlot Lallemand qui comprend la création d’un parking sou- terrain. La ville investit dans la signa- lisation des parkings périphériques. Tout n’est pas parfait mais le souci est de faire évoluer les mentalités. L.P.P. : Toujours pas question de parking payant au centre-ville ? B.G. : Non, c’est une certitude. On main- tiendra aussi à 1 heure la durée de stationnement au centre-ville. On constate aussi au quotidien des com- portements inacceptables de com- merçants ou d’employés de commerce qui continuent encore à se garer tou- te la journée devant leur magasin, leur banque. Ils vont régulièrement faire tourner les disques. On a prévu d’or- ganiser des opérations coup-de-poing pour mettre fin à ces abus. L.P.P. : L’image d’une grande rue à double sens, c’est du passé ? B.G.: Oui biensûr,et cela se ferait d’ailleurs au détriment des places de parking. La ville a beaucoup investi depuis 4 ou 5 ans dans la rénovation du centre-ville. À la différence des zones commerciales, on vient aussi en ville pour se prome- ner. C’est un espace de bien-être et les aménagements notamment enmobilier

“Surtout ne pas lâcher les commer- çants.”

2017. Il s’agit d’une opération pilotée par la Ville avec un prestataire char- gé d’effectuer des rotations entre les quatre zones : Doubs, Houtaud, les Grands-Planchants et la ville. Le test se fera avec un minibus de 20 places. La navette circulera le samedi et les dimanches avant les fêtes de fin d’an- née.

Un taux de franchise de 18,18 % l Statistique 220 commerces Le centre-ville pris au sens large compte encore 220 commerces. Plusieurs secteurs sont largement représentés comme l’équipement de la personne ou la restauration. C’est aussi

“On va faire la chasse à ceux qui abusent du stationnement”, annonce l’adjoint au commerce.

L a Presse Pontissalienne : Le com- merce au centre-ville n’est semble- t-il pas aussi prospère qu’on veut bien l’entendre. Qu’en pensez-vous ? Bertrand Guinchard : Effectivement, il est en perte de vitesse. Les gens rentrent moins au centre-ville même s’il peut y avoir des jours de grosse affluence comme ce fut le cas par exemple lors du super-comice.À partir de ce constat, on doit ne surtout pas lâcher les com- merçants. Car il n’y a rien de pire qu’un centre-ville qui se meurt. Heureuse- ment, on n’en est pas encore là. L.P.P. : A quel niveau et comment la Ville sou- tient l’association Commerce Pontarlier Centre (C.P.C.) ? B.G. : Au niveau du commerce, on sou- tient trois associations : Commerce Pontarlier Centre, les Grands-Plan- chants et la Fédération Commerce et artisanat Grand Pontarlier. Cela repré- sente une enveloppe globale de 17 000 euros en 2016, contre 21 650 euros l’an dernier. On a réduit

de moitié la subvention de la Fédéra- tion qui est passée de 9 300 à 4 650 euros. On maintient à l’identique celles des Grands-Planchants à 1 000 euros et de C.P.C. qui touche 11 350 euros. Il existe aussi un accord de partenariat établi entre la Ville et Commerce Pontarlier Centre dans un but de revitalisation et de promotion commerciale. C.P.C. nous fait des pro- positions d’actions qui donnent lieu ou pas à des aides. En 2016, on subven- tionne le développement de la carte Altitude, l’amélioration du site Inter- net e-commerce, deux animations com- merciales et la mise en œuvre du plan global de communication visant à pro- mouvoir le centre-ville comme desti- nation commerciale. Le montant glo- bal de ces actions s’élève à 96 500 euros et la Ville apporte 36 750 euros, soit 38 %. On n’est pas dans l’obligation de tout dépenser. On distribue ce qui est nécessaire et le solde est reversé au budget général.

dans le secteur du prêt-à-porter que les franchises sont les plus nombreuses.

Secteur

Franchisé Non franchisé

Alimentation Automobile

4 1 3 6 3

28

Équipement de la maison Équipement de la personne Santé hygiène beauté Sport culture loisir Hébergement restauration

8

23

38 32 18 37

Service Total

9

40

180 Source I.N.S.E.E.

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