La Presse Pontissalienne 200 - Juin 2016

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 200 - Juin 2016

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Le Gounefay fermé cet été… pour travaux !

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La maison pour autistes de Frasne ouvre début août

Laïcité À force de brandir la laïcité comme le nouvel étendard de la Nation française, on finit par perdre le sens de cette belle valeur républicaine. La laïcité est là en France pour affirmer qu’aucune religion ne doit prendre le pas sur une autre, ni interférer dans le fonctionnement de la société. Mais à trop vouloir en faire, on en perd le fondement même de ce prin- cipe. Et le moindre débat sur le sujet cris- tallise désormais les tensions. On l’a encore vu récemment suite à l’interven- tion de la députée Annie Genevard sur l’apprenstissage des langues à l’école. Les partisans d’une laïcité pure et dure, qui nie la diversité de la société et de ses composantes, en sont arrivés à un point où cette laïcité est quasiment érigée en religion d’État ! Quel paradoxe. Si bien qu’on en devient intolérant vis-à-vis de ceux qui ne font qu’exprimer le moindre sentiment religieux. D’ailleurs qu’il soit catholique, musulman ou juif, le prati- quant est devenu une sorte de citoyen suspect. Le Pape François a récemment jugé la France comme pratiquant une “laïcité exagérée.” En voulant transposer cette valeur républicaine en toutes cir- constances, on n’atteint pas l’effet sou- haité, au contraire. Si la laïcité à la fran- çaise était si efficace que cela, on ne débattrait plus à l’infini sur la question de savoir s’il faut ou non autoriser le port d’un voile dans une crèche ou dans une université, ou enseigner telle langue étrangère à l’école. Si la laïcité à la fran- çaise marchait si bien que cela, les offi- ciers d’état civil n’auraient pas tous les maux du monde à obliger un citoyen à retirer un signe distinctif pour établir un passeport, ou un homme médecin à soi- gner une femme musulmane sans être confronté aux remontrances du mari. La laïcité élevée en dogme est une nouvelle religion, donc un nouveau risque de frac- turer une société déjà fragile. Regardons ce qui se passe dans d’autres pays comme l’Angleterre ou les États-Unis par exem- ple où dans les rues des villes se pro- mènent en toute quiétude des juifs avec leur kippa, des musulmans portant le voile, des religieuses catholiques en habit ou encore des Sikhs coiffés d’un turban. Et tout se passe sans heurts parce que là-bas, la tolérance est de mise. Mais aussi parce que dans ces pays il n’y a jamais eu la mainmise d’une seule reli- gion sur le pouvoir pendant des siècles comme ce fut le cas en France. La laï- cité reste évidemment comme le meil- leur rempart à tous les débordements ou la tentative d’ingérence de quelque reli- gion que ce soit dans les affaires publiques. Mais pour qu’elle s’exerce de façon har- monieuse, il est indispensable que cette laïcité soit mâtinée d’une bonne dose de tolérance. Le sectarisme a longtemps été l’apanage des adeptes d’une seule reli- gion. Il ne faut pas qu’il devienne celui des ayatollahs de la laïcité. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juin 2016 Commission paritaire : 0217 I 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.F.D., P. Haut - I.N.R.A.P., P.M., T.G., Ville de Pontarlier.

L’ A.D.M.R. du Doubs confirme l’ouverture imminente du Foyer d’Accueil Médicalisé (F.A.M.) pour adultes autistes de Frasne. “Il va ouvrir ses portes le 1 er août prochain, après plusieurs années d’études, d’élaboration et de construction du projet. Les bâtiments sont prêts et nous peaufinons les derniers détails pour accueillir dans les meilleures conditions possi- bles les résidents” indique la fédération dépar- tementale A.D.M.R. du Doubs qui porte le pro- jet. Le recrutement du personnel est en cours et la directrice de ce F.A.M. a déjà intégré son poste. Il s’agit de Julie Bidalot. Au cœur du bâti- ment de ce foyer, une serre a été aménagée, qui servira d’atelier pour les résidents. Le 4 juin, à l’occasion d’une visite des lieux, le Crédit Agri- cole de Franche-Comté devait remettre un chèque de soutien à l’A.D.M.R. dans le cadre d’une opé- ration de mécénat. Ce foyer baptisé “maisonnée” par l’A.D.M.R. proposera un accueil familial où les gens sont des résidents et pas des patients. Ces lieux ne

fonctionneront pas en vase clos, mais seront ouverts sur l’extérieur. Les Maisonnées sont à taille humaine, offrant à la fois des activités aux pensionnaires et un accompagnement médical. Elles sont conçues pour recevoir 15 personnes présentant des troubles autistiques (du jeune adulte jusqu’à un âge avancé) et générer autant d’emplois. Ce genre de structures est très attendu par les parents d’autistes qui gardent leur enfant le plus souvent à domicile faute d’avoir pu trou- ver une place dans un établissement spécialisé. “Sur le Haut-Doubs et la région de Besançon, on estime entre 50 et 60 le nombre d’adultes autistes qui sont pris en charge au domicile fami- lial, ou qui ont une place dans un établissement qui n’est pas adapté à leurs difficultés” note l’A.D.M.R. Pour ce projet, la commune de Frasne avait mis à disposition un terrain de 2 hectares. Une deuxième maisonnée ouvrira ses portes dans le Doubs après celle de France, à Ama- gney, vers Marchaux, dont le premier coup de pelle sera donné ce mois-ci. n

Des travaux auront lieu cet été au Gounefay pour une réouverture en septembre.

D epuis mars dernier et le départ des restau- rateurs, le restaurant du Gounefay est vide. Il sera encore cet été. Pourquoi ? Pour permettre des travaux ! Officiellement, c’est un chan- tier d’embellissement qui durera deux mois entre juil- let août pour une ouverture en septembre avec un nou- veau gérant… Sur le terrain, il semblerait que des infil- trations sur la toiture néces- sitent une intervention plus importante. Rappelons que le bâtiment livré il y a seule- ment quatre ans a coûté 3,5 millions d’euros. Une fois le chantier terminé, le Gounefay repartira-t-il du bon pied ? Si le site est magnifique, il a cristallisé des critiques. Lors de la première gérance, les clients avaient tour à tour regretté une carte mal adaptée et des ouver- tures pas toujours respec- tées. Le second gérant a tenu les engagements mais a subi une autre loi : la météo pour-

rie et le manque de neige. “C’est surtout l’hiver que la clientèle est là” rappelle l’élu René Émilli en charge du tou- risme au Grand Pontarlier. À partir de septembre, le res- taurant devrait accueillir un nouveau gérant. “C’est en tout cas en bonne voie mais je ne veux pas en dire plus” dit René Émilli. Inauguré en grande pompe en 2012, le Gounefay a connu en 2014-2015 sa meil- leure saison avec 57 jours d’ouverture et 11 024 skieurs accueillis en alpin (Goune- fay et Arcan cumulés). Le dernier hiver fut beaucoup plus compliqué. Le site a également accueilli 1 270 enfants de 28 écoles venues de 5 départements différents dans le cadre de sorties scolaires qui combi- nent visite du château de Joux et découverte de la nature avec les animateurs du Gounefay. Pour une bière en terrasse cet été, il faudra donc repasser. n

Les travaux entamés l’an dernier (photo) sont désormais terminés. La “maisonnée” de Frasne va pouvoir accueillir ses résidents cet été.

Lilian en concert à la Fiesta des Fines Gueules

L es 8, 9 et 10 juillet, l’as- sociationMaison pour tous organise la 44 ème édition de la Fiesta des Fines Gueules à Sainte-Colombe. Elle accueille cette année un invité demarque. Il s’agit de Lilian qui dans le cadre de sa tournée nationale fera étape dans la commune le temps d’un concert exception- nel le 8 juillet à 21 heures sous chapiteau. Le chanteur origi- naire de Mamirolle, dont le pre- mier album cartonne, cédera la scène après son show à d’au- tres groupes comme Let Dzur et Alive qui feront le spectacle à leur tour. La soirée du samedi s’annonce elle aussi promet- teuse puisque le groupe Sang d’ancre a annoncé sa venue ainsi que le D.J. Marc Monteiro, et les Woodboys. “Comme chaque année, nous mettons à

disposition des gens un cam- ping pour qu’ils puissent dor- mir sur place. Le dimanche matin, nous leur offrirons d’ail- leurs le petit-déjeuner” rappelle Julien Javaux, président de l’as- sociation. Le dimanche à midi se dérou- lera le traditionnel repas des fines gueules avec au menu, une cuisine régionale de qua- lité servie sur assiette et élabo- rée par un traiteur. “L’après-midi, il y aura une kermesse, des struc- tures gonflables pour les enfants, des animations diverses et une course de caisses à savon” détaille Julien Javaux. En prime, la finale de l’Euro 2016 sera dif- fusée sur écran géant. Bref, cette 44 ème édition de la Fiesta des Fines Gueules va faire parler d’elle, en attendant la 45 ème qui est déjà en préparation. n

Lilian Renaud fera étape à Sainte- Colombe le 8 juillet pour un concert exceptionnel.

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