La Presse Pontissalienne 200 - Juin 2016

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 200 - Juin 2016

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L ’ h u m e U r

SOCIAL

Assemblée de section le 26 mai

“La volonté d’intégrer la personne handicapée dans la société”

Des képis dans le peloton

L es coureurs cyclistes ama- teurs ont failli repartir de Saint-Antoine avec un bou- quet… et des prunes. Dimanche 15 mai, les gendarmes du secteur étaient le nez dans le guidon du côté de Rochejean et Laberge- ment-Sainte-Marie, là où se dérou- lait le prix cycliste “Route du

Le fonctionnement de l’A.D.A.P.E.I. a été fortement chamboulé depuis la fusion départementale en 2013. Quelle est la place de l’établissement pontissalien dans cette nouvelle organisation ? Éclairages avec Jacques Geissbuhler qui préside depuis deux ans cette section locale.

L.P.P. : A quoi sert la section locale ? J.G. : Cette structure qui fédère les adhérents s’apparente à une associa- tion avec des assemblées de section équivalentes aux assemblées géné- rales et un bureau qui gère un budget d’animation complémentaire aux actions pilotées par l’A.D.A.P.E.I. du Doubs. C’est un complément qui va dans le sens de l’amélioration du bien- être et des conditions de vie. Il s’agit avant tout d’actions de loisirs : sorties découverte, nature, activités sportives, voyages. Elles sont encadrées au besoin par des professionnels et un volant de 68 bénévoles très actifs. L.P.P. : Quelles sources les sources de reve- nus de la section pontissalienne ? J.G. : La principale opération, c’est l’opération brioches. Elle mobilise 550 bénévoles sur 83 communes. 13 200 brioches sont distribuées pour un résul- tat net de 68 834 euros. Cela repré- sente 80 % de nos rentrées financières. Le solde provient d’un vide-greniers qui a lieu une année sur deux et d’un thé dansant. L.P.P. : Combien de personnes sont accueillies dans la section de Pontarlier ? J.G. : 347 dont 78 enfants, 251 adultes et 18 personnes en retraite. Cet effec- tif reste assez stable mais on enre- gistre une évolution de la population avec plus de cas psychiques à prendre en charge ce qui implique une adap-

cules de course, elle restait ouver- te à la circulation. Les coureurs devaient donc respecter le code de la route. Mais lorsque peloton compte plus de 100 unités, il n’est pas toujours aisé de passer à droi- te des îlots directionnels. Les mili- taires ont menacé de dresser des P.V. aux coureurs passés à gauche. La menace n’a finalement pas été mise à exécution. Auront-ils autant de vigilance lundi 18 juillet lors du passage de la 16ème étape du Tour de France qui passe par le lac Saint-Point ? l

L a Presse Pontissalienne : Peut-on pré- senter brièvement l’organisation actuel- le de l’A.D.A.P.E.I. du Doubs ? Jacques Geissbuhler : En 2013 la fusion a regroupé sous la même entité les sites de Pontarlier, Besançon, Mont- béliard, Baume-les-Dames, Maîche, Morteau et Ornans. Le territoire est désormais découpé en trois zones : Grand Besançon, Zone urbaine de Montbéliard et le Haut-Doubs. La direc- tion générale est basée à Besançon avec trois pôles d’activité. Le pôle Tra- vail et insertion Professionnelle réunit les structures comme l’U.N.A.P. où les unités de production alimentaires, les cafétérias qu’on retrouve sur Besan- çon ou Morteau. Le pôle enfance ado- lescence assure la prise en charge et l’accompagnement des jeunes jusqu’à 20 ans.À Pontarlier, il s’agit de l’I.M.E. et de l’I.M.Pro. Le troisième pôle est dédié à l’accompagnement et l’habi- tat. Il englobe le foyer de vie, la rési- dence personnes âgées… On a encore la chance à Pontarlier de pouvoir accueillir dans nos établissements les personnes en retraite. Il n’y a pas de rupture dans l’accompagnement.

Comté Petite”, l’une des plus belles courses régionales, organisée par le V.C. Pon- tarlier. Si la route était sécurisée par huit motards et trois véhi-

tation des compétences du personnel.

d’année. Il est bon, je pense de rappe- ler que l’A.D.A.P.E.I. reste un mouve- ment parental et on fait en sorte pour que cela perdure. Nous sommes de plus en plus soucieux d’intégration socia- le. Nous encourageons, toute person- ne qui a assez d’autonomie à vivre dans différents appartements dispersés dans la cité. Les personnes souffrant de han- dicap intellectuel ont trop longtemps été confinées dans des lieux, des éta- blissements fermés et éloignés de tout. Aujourd’hui, c’est le contraire. On cherche à renforcer leur inclusion dans la cité. Cela va dans le sens de la res- ponsabilisation des personnes. C’est aussi une démarche citoyenne. n Propos recueillis par F.C.

L.P.P. : La fusion a-t-elle modifié le champ d’activité propre à Pontarlier ? J.G. : Globalement, rien n’a changé. Toutes les activités sont maintenues. Elles sont pilotées par une direction centralisée qui s’appuie sur des res- ponsables de pôle sur chaque site. L.P.P. : Des projets pour 2016 ? J.G. : On va investir globalement 60 000 euros dans l’amélioration des conditions de vie de nos personnes accueillies. Cette année, grâce à un legs, on va pouvoir entreprendre de belles réalisations au niveau de l’I.M.E. Les travaux devraient débuter en fin ‘

“Les bénéfices de l’opération brioches représentent 80 % des ressources financières de la section pontissalienne”, indique Jacques Geissbuhler.

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