La Presse Pontissalienne 200 - Juin 2016

PONTARLIER 10

La Presse Pontissalienne n° 200 - Juin 2016

R.N. 57

5 minutes gagnées Le feu de régulation mis en service aux Rosiers Le dispositif devrait dissuader les frontaliers à passer par la R.D. 437. Si l’expérience s’avère positive, d’autres feux seront posés à La Cluse et en bas du Larmont. En attendant que se concrétise la nouvelle voie de desserte des Rosiers au Toulombief.

“L es engagements sont tenus” , explique Patrick Genre en référence à l’installation de ces feux censés suppri- mer le shunt de la R.D. 437 qui alen- tissait le trafic sur la R.N. 57 au niveau des Rosiers notamment à l’heure du retour des frontaliers. “C’est un peu comme dans la plomberie avec deux

flux qui arrivent dans le même tuyau, le but étant de réduire le débit du plus petit” , schématise Olivier Thirion, chef adjoint du service transport à la D.R.E.A.L. Les tests effectués en 2013 avec des feux de chantier avaient montré tout l’intérêt d’un report de trafic sur la R.N. 57. Ces feux devraient permettre

de gagner environ 5 minutes entreVal- lorbe et Pontarlier. “Cela peut sembler anodin mais c’est cinq minutes gagnées sur le tronçon le plus encombré à l’amont de la ville.” Le feu bicolore est instal- lé sur la R.D. 437 juste après le pas- sage sous la R.N. 57. “Ce feu fonction- ne seulement pendant les périodes de congestion sur la R.N. 57. Si le bou- chon est trop long sur la R.D. 437, le dispositif régule le trafic avec un prin- cipe d’insertion en goutte à goutte sur la nationale. À l’automne, on aura un retour d’expérience sur les répercus- sions induites et on saura s’il est per- tinent ou pas d’installer un second feu au carrefour avec la R.D. 67b qui part sur Neuchâtel et un troisième sur le chemin du Larmont, sachant qu’ils seront posés en même temps” , poursuit Olivier Thirion. Coût d’investissement pour les trois feux : 750 000 euros répartis entre l’État (83 %) et la Région. “La ville a acquis la maison Chabloz qui jouxte le collège Malraux. Avec cette acquisi- tion, on pourrait à terme renverser la circulation des bus sur l’avenue de l’Ar- mée de l’Est et éviter le phénomène de cisaillement du trafic qu’ils provoquent

dure de déclaration d’utilité publique calée en 2018, on peut envisager le démarrage des travaux l’année sui- vante. Le scénario est compatible avec le contrat de plan État-Région 2015- 2020 où sont budgétisés les 11,25 mil- lions d’euros correspondant au mon- tant des travaux. L’État verse 8millions, la Région 2 millions et le solde devant être pris en charge par les collectivi- tés locales. On n’a pas fini d’entendre des com- mentaires sur ce nouveau feu régula- teur. “Au moins, il y a quelque chose et je ne pense pas que cela dégrade la situation. La phase 2 est un sujet stra- tégique pour Pontarlier. Ce projet d’amé- nagement va impacter tout un quar- tier, là où se fera le développement urbain de Pontarlier” , note Patrick Genre qui estime que le gros des dif- ficultés est entre la ferme Chauvin et le Toulombief et surtout au-delà car le trafic détourné s’ajoutera alors au tra- fic existant. Mais il ne veut surtout pas lâcher prise. “C’est impératif de consommer cet argent avant 2020 sinon, il y a le risque de devoir rendre les sommes non utilisées.” n F.C.

aujourd’hui en emprun- tant le rond-point Mal- raux” , ajoute le maire. Car l’option des feux s’impose comme une alternative en attendant la réalisation d’une nouvelle voie de des- serte qui contournerait Cofreco à partir de l’in- tersection avec Aldi, puis passerait entre le collège et la ferme Chauvin avant de rejoindre la voirie exis- tante au niveau du Tou- lombief. Ce système per-

“On aura un retour d’expé- rience.”

mettrait de gagner 10 minutes sur le trajet Vallorbe-Pontarlier et prati- quement autant entre Oye-et-Pallet et Pontarlier. “Ce flux qui partirait sur le Nord et l’Est de la ville absorberait 25 à 30 % du trafic. Il permettrait d’as- surer la fluidité du trafic sur 20 ou 30 ans. Je voudrais que l’on étudie aussi la suppression du rond-point Malraux, ce qui suppose de régler le timing des feux du pont Saint-Claude” , poursuit le maire qui prend ce dossier à bras- le-corps. L’étude technique de cette troisième voie se fera en 2016. Avec une procé-

L’État et les élus impliqués sur ce dossier ont présenté les aménagements sur la R.N.57.

SANTÉ

Au 17, rue de Morteau

L’espace thérapeutique enfant-adolescent inaugure son hôpital de jour Cette nouvelle unité de soins permet d’assurer la prise en charge de jeunes enfants souffrant de pathologies mentales. Elle complète ainsi l’offre pédo-psychiatrique sur le Haut-Doubs.

“C et hôpital de jour, c’est une longue his- toire” , rappelle Jean-Xavier Blanc, le directeur du centre hospita- lier de Novillars dont dépend l’espace thérapeutique enfant- adolescent de Pontarlier. Cette nouvelle unité de soins est ins- crite depuis 2005 au schéma régional d’organisation des soins. C’est dire si ce service était atten- du. Le scénario a été suspendu en 2007 après l’achat de l’an- cien cabinet de radiologie de la rue de Morteau. “L’hôpital de Novillars a relancé les travaux en 2014” , poursuit Jean-Xavier Blanc. Le chantier est lourd. Plusieurs centaines de milliers d’euros sont investies dans ces locaux où sera finalement transféré

l’espace thérapeutique enfant- adolescent dans sa globalité. “On a obtenu l’autorisation défi- nitive d’ouverture en 2015. L’hô- pital de jour répond à une poli- tique sanitaire de couverture des zones blanches pour développer des alternatives à l’hospitalisa-

lité du docteur Anne Duquet, pédopsychiatre, regroupe trois unités complémentaires. Au cœur du dispositif de prise en charge, le centre de guidance infantile accueille des enfants de 0 à 18 ans. Sa mission : pro- poser un bilan d’évaluation, des soins à des enfants et adoles- cents qui manifestent des diffi- cultés psychiques d’ordre rela- tionnel, personnel, familial et (ou) des troubles psychopatho- logiques. “On fonctionne en direct avec les familles et en lien étroit avec les établissements scolaires, les psychologues et les profes- sionnels qui gravitent autour de la rééducation pour les enfants” , explique une infirmière. RésAdo Haut-Doubs est un lieu d’accueil et d’information des- tinés à la prise en charge des

Le personnel et l’encadrement de l’espace thérapeutique enfant-adolescent étaient présents pour l’inauguration de l’hôpital de jour.

tion. Il renforce donc l’offre pédo-psychia- trique sur le Haut- Doubs.” Structure assez peu médiatisée, l’espace thérapeutique enfant-adolescent était installé au 71, rue de Besançon avant son déména- gement rue de Mor- teau en octobre der- nier. Ce service placé sous la responsabi-

“C’est une longue histoire.”

adolescents en difficulté. Il fonc- tionne sur Morteau et Pontar- lier. L’objectif consiste ici à appor- ter des réponses globales en matière d’accompagnement psy- chologique, somatique, social, scolaire et éducatif. Ce service comprend aussi tout une série d’actions préventives dans les collèges et lycées duHaut-Doubs de Mouthe à Saint-Hippolyte. Baptisé “Passer’ailes”, l’hôpital

de jour est un lieu de soins pour les enfants de 2 à 10 ans souf- frant de troubles envahissants du développement, de troubles du spectre autistique, de troubles émotionnels sévères… Avant l’ouverture de ce service à Pon- tarlier, il fallait se rendre sur Besançon. L’activité s’articule avec les soins proposés au centre de guidance infantile. Cette uni- té accueille les enfants sous pres-

cription médicale, cinq demi- journées par semaine. Elle s’ap- puie sur une équipe de cinq per- sonnes avec trois infirmières et deux éducatrices. “On travaille avec différents supports de médiation : peinture, collages, jeux de société. Les enfants sont répartis en trois niveaux d’âge, avec six enfants au maximum par groupe.” n

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online