La Presse Pontissalienne 199 - Mai 2016

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 199 - Mai 2016

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La Maison du Cinéma et de l’image à l’affiche à partir du 1 er octobre CULTURE Une initiative du ciné-club La capitale du Haut-Doubs disposera bientôt

Les deux salariés du ciné-

club, Manu Chagrot et

Émeline Thierry sont déjà dans la collecte des objets qui seront exposés à la maison du ciné- ma et de l’image.

Cette maison du cinéma et de l’image n’est pas là pour former les acteurs de demain comme s’en explique Patrick Colle. “On est un ciné-club avec une voca- tion d’éducation populaire et d’ouverture à des films qu’on ne retrouve pas forcément dans le cinéma commercial. À Pontar- lier où le ciné-club a pignon sur rue, on sait que cette dimension- là est acquise auprès des 40-70 ans qui ont grandi avant la révo- lution numérique. La question qu’il faut se poser aujourd’hui, c’est comment la jeune généra- tion va se connecter à une cul- ture cinématographique ? On n’est pas là pour dénigrer tous les films à large audience publi- citaire. Mais mon travail de ciné- club, c’est d’assurer la promo- tion d’autres films.” Très attaché à cette démarche, l’ancien directeur d’établisse- ment n’a pas attendu que la maison du cinéma prenne for- me pour aller prêcher la bonne parole dans les lycées, collèges et écoles. Après Manu Chagrot, le ciné-club a recruté Émeline

d’un nouvel outil d’éducation culturelle conçu, financé et exploité par le ciné-club Jacques Becker. Premiers rushes.

Cette maison du cinéma et de l’ima- ge comprendra un volet muséogra- phique avec une salle d’exposition permanente axée sur les origines du cinéma, les fonda- teurs, le matériel optique… “On aura aussi une salle d’ex- position temporai- re qui nous per-

Thierry titulaire d’une licence en cinéma pour se donner les moyens de ses ambitions. 2 200 élèves ont récemment partici- pé au festival du cinéma d’ani- mation. Le ciné-club organise aussi des ateliers péri-éduca- tifs où les jeunes sont invités à fabriquer des petits films. “Cela ne suffit pas, estime Patrick Col- le, il nous faut un outil d’édu- cation à l’image au service de tous : les écoles, les maisons de quartiers, la ville, la média- thèque…” En quelque sorte l’éco- le du spectateur d’aujourd’hui et de demain. De ce fait, l’association a acquis des locaux situés rue Jean-Jau- rès à Pontarlier. Elle est pro- priétaire de tout le rez-de-chaus- sée, soit 102 m 2 . “Il fallait rester en ville avec le souci de l’acces- sibilité. Comme ce n’est pas immense, on garde les salles occupées par le ciné-club au théâtre Blier.”

“Il s’agit d’accueillir par exemple des enfants le mercredi après- midi pour concevoir avec eux toutes sortes d’objets, d’anima- tions en lien avec le cinéma et la photo.” Avec ses 77 festivals à son actif, le ciné-club Jacques Becker dis- pose d’une vraie expertise et de multiples documents, films, cata- logues qu’il compte bien mettre à disposition d’un public à la recherche d’informations. C’est la dimension centre de res- sources à développer en com- plémentarité avec la média- thèque de Pontarlier par exemple ou les cinémathèques suisses. “Comme il s’agit d’une maison du cinéma, on n’oublie pas de réserver un espace d’accueil où les gens pourront prendre une petite collation.” Après les tra- vaux d’été, la maison du ciné- ma et de l’image devrait être opérationnelle début octobre. n F.C.

“C rise ou pas, il faut y aller” , lance Patrick Colle.Après cinq années de réflexion, le président du ciné- club estime qu’il est temps de passer à l’action d’autant qu’il n’est pas tributaire d’aides exté-

rieures. “Comme la Ville, le Conseil départemental et la Région n’étaient pas intéressés, on a choisi d’y aller seul.” Le ciné-club a suffisamment d’ar- gent pour porter seul ce projet qui relève d’abord d’une démarche pédagogique.

L’école du spectateur.

mettra d’aborder de nombreuses thématiques liées au cinéma et à la photographie. On pourra présenter un genre cinémato- graphique, une époque, un acteur, des volets techniques.” Le second volet concerne l’échan- ge et la formation. Cela se tra- duit par des colloques, débats, conférences. La formation se déclinera en stages de quelques jours sur un thème précis et en ateliers d’initiation au cinéma.

La maison du cinéma occu- pera tout le rez-de-chaus- sée de la mai- son située au 6, rue Jean- Jaurès.

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