La Presse Pontissalienne 199 - Mai 2016

LA PAGE DU FRONTALIER

La Presse Pontissalienne n° 199 - Mai 2016 40

052 4, rue Moncey

POUR VENDRE VOTRE OR ,

75 03 63 01 17 N BESANÇO 00

ENQUÊTE La culture, fil rouge Des “petites” coopérations qui donnent de la vitalité à la frontière Des milliers de Francs-Comtois et de Suisses se retrou- vent chaque année autour d’actions communes à vocation culturelle pour la plupart. Le Forum Transfrontalier a tenté d’évaluer l’ampleur de ces coopérations à travers 70 ini- tiatives qu’il a recensées sur l’Arc jurassien franco-suisse.

Tél.

3 52 8, rue de la Halle

RLIERATNOP00

A DRESSEZ-VOUS À DES PROFESSIONNELS. OU EN ACHETER, Tél.

03 81 39 31 9

de plus de 100 000 clients. Nous avons déjà conseillé et gagné la confiance , argent, platine ...) vente de métaux précieux (or Depuis 1976, en tant que spécialiste de l’achat et de la comptoirnationaldelor ou RDV dans l’un de nos 60 comptoirs 0 800 744 144 ert N°V .fr

ensemble musical né de l’initiative de musiciens français et suisses. Il exis- te deux autres types de coopérations, complémentaires à celle-ci. “Il y a celles qui sont à l’initiative d’un porteur de projet, français ou suisse, et qui se déploient de l’autre côté de la frontiè- re. C’est le cas, par exemple, du Che- min des rencontres. Et puis il y a le cas de coopérations où c’est un parte- naire français ou suisse qui accueille sur son territoire des partenaires voi- sins comme “Saut de Frontière” dans le Jura” précise Alexandre Moine. Si la culture est le fil rouge de la majo- rité de ces “petites” coopérations qui contribuent à nourrir la vitalité de l’Arc jurassien (théâtre, danse, expo- sition photo, musique…), celles qui restent sont liées pour beaucoup au tourisme. Ce sont notamment des sen- tiers balisés qui chevauchent la fron- tière, ou des itinéraires comme la rou- te de l’absinthe. “Ce qu’on a relevé, c’est que ces coopérations sont naturelles et spontanées. Les gens impliquées dans ces actions n’agissent pas ensemble par obligation. C’est toute la différence avec les projets Interreg.” Ce travail d’étude a permis également au Forum Transfrontalier de relever que la notion de frontière ne disparaît pas derrière ces échanges. Au contrai- re, cette limite permet à chacun d’af- firmer sa différence qui rend plus inté-

L e ForumTransfrontalier tire les premiers enseignements de l’en- quête qu’il a ouverte en juin der- nier pour évaluer les “petites” coopérations transfrontalières sur l’Arc jurassien franco-suisse. Ce travail à saute-frontière a permis d’identifier 70 projets entre le Territoire-de-Bel- fort et le Jura, via le Doubs, portés par des organisations civiles. “Ils sont moins visibles que ceux soutenus dans le cadre du programme Interreg, mais ils sont garants d’une identité trans- frontalière commune” souligne

Alexandre Moine, animateur du Forum et professeur à l’Université de Franche- Comté. Au total, ce sont des milliers de Francs- Comtois et de Suisses de l’Arc juras- sien qui se rencontrent une ou plu- sieurs fois par an. Ces actions portées par des personnes des deux pays vien- nent irriguer ce territoire. L’enquête a permis d’établir que plus de 70 % d’entre elles étaient à vocation cultu- relle. Un des meilleurs exemples dans le Val de Morteau est celui du Brass Band Saut du Doubs (B.B.S.D.), un

Répartition par secteurs géogra- phiques du nombre de projets de coopération.

Au regard des éléments fournis par l’enquête, le Forum Transfrontalier estime que la question du financement des “petites” coopérations devrait être reconsidérée par les pouvoirs publics. “Il faudrait qu’il existe une sorte de fonds Interreg pour ces initiatives-là. En effet, ce sont des gens qui n’atten- dent pas de l’argent à tout prix pour agir, mais s’ils bénéficiaient de moyens financiers supplémentaires, ils iraient plus loin dans leur démarche. Si on parvenait à dégager ne serait-ce que 10 % des fonds Interreg dédiés aux grandes coopérations, pour ces projets- là, ce serait très bien” estimeAlexandre Moine. Un vœu pieux qui ne pourra devenir réalité qu’à la seule condition que les instances européennes le veuillent bien. Ce n’est pas gagné. n T.C.

ressante encore l’initiative collective. Enfin, ces actions transfrontalières, qui naissent dans un cadre associatif le plus souvent “n’ont pas besoin de beaucoup d’argent. Elles s’appuient le plus souvent sur du bénévolat” ajoute Alexandre Moine. Il s’avère cependant que le manque de moyens peut fragi- liser ces initiatives. En cela, la recherche de financements est plus facile en Suis- se qu’en France. Côté helvétique, les porteurs de projets peuvent espérer obtenir l’aide de fondations ou de la Loterie Romande qui assurent cette mission de soutien financier aux actions associatives. C’est plus difficile en Fran- ce où, dans un contexte où l’argent public se raréfie, ils doivent se battre pour espérer obtenir quatre sous auprès d’une commune, du Département ou de la Région.

Selon Alexandre Moine, il

faudrait que ces “petites” coopérations transfronta- lières puis- sent bénéfi- cier d’un plus grand soutien financier.

TRANSPORTS

Suppression de navette

La suppression d’une liaison bus Vallorbe-Frasne est “une incohérence”

faut en trouver en autre” explique-t-elle. La porte n’est donc pas fermée. En revanche, la halte ferroviaire de Labergement-Sainte-Marie, deux ans après sa réactivation, voit son taux de fréquentation osciller entre 20 et 30 personnes par jour. Un satisfecit. “Mais on peut encore faire mieux” pour- suit Marie-Guite Dufay. “L’ho- raire 2016 pose quelques pro- blèmes pour les frontaliers de la Vallée de Joux. Pour Le Bras- sus notamment, mais également lors d’un retour après 18 heures où la correspondance avec le T.G.V. n’est plus possible” com- mente Claude Budry. Bref, les offres transfrontalières doivent - encore - évoluer pour mieux répondre aux besoins des mil- liers de frontaliers passant chaque jour la frontière. Un tra- vail de longue haleine. n

Le car a été supprimé faute d’utilisateurs. Une association suisse le regrette. La présidente de Région organisatrice des transports argumente son choix.

P our Claude Budry, res- ponsable du dossier des liaisons transfrontalières à l’A.T.E. Neuchâtel (Association transports et envi- ronnement), la suppression d’une liaison par car T.E.R. de fin de journée entre Vallorbe et Frasne confirme “une incohé- rence de la part d’autorités orga- nisatrices des transports qui prônent le développement de transports publics transfronta- liers alors que celui-ci est ins- crit dans le schéma de cohérence des mobilités transfrontalière de la Conférence Transjuras- sienne, présenté en 2011” dit-il.

Depuis le début de l’année, il n’est en effet plus possible de prendre cette navette car elle a été supprimée par la Région Franche-Comté. Un paradoxe alors qu’en avril, la Région conviait ses partenaires suisses lors de la Conférence Transju- rassienne (C.T.J.) où il était question de développer encore davantage les échanges. Questionnée sur le sujet,Marie- Guite Dufay répond : “C’est un service qui coûtait de l’argent pour seulement 5 utilisateurs ! On doit rendre des comptes.Nous allons voir si cet horaire n’était pas adapté à la demande et s’il

“Nous avons supprimé le bus, oui, mais il faut réfléchir à des horaires mieux adaptés” dit la présidente de Région.

Made with FlippingBook Learn more on our blog