La Presse Pontissalienne 199 - Mai 2016

PORTES OUVERTES FOIRE AUX GÉRANIUMS ET REPLANTS DE LÉGUMES TOUT À PRIX PRODUCTEUR P É P I N I È R E S D ’ A R C - S O U S - C I C O N

La Presse Pontissalienne n° 199 - Mai 2016 31

l Vie associative

Une nouvelle génération

Vivre aux Combes Derniers retrouve une seconde jeunesse Une dizaine de jeunes du village ont décidé de réactiver cette association en sommeil depuis quelques années. Objectif 2016 : acquérir un nouveau chapiteau.

NOMBREUSES PROMOS sur tous les arbres de la pépinière

GÉRANIUMS SURFINIA PLANTES À MASSIFS SUSPENSION TOMATES CHOUX, COUGETTES...

PÉPINIÈRES HANRIOT

Horaires : 9h-12h/14h-18h30 Dimanche et jours fériés : 9h-12h/14h-18h Tél. 03 81 69 90 43

OUVERT 7 JOURS SUR 7

Atouts et inconvénients d’une scierie d’altitude l Filière bois 10 emplois La scierie Renaud bénéficie de la proximité de ses approvi- sionnements en bois d’épicéa tout en étant contrainte de vendre ses produits dans toute la France. Isolement.

des Pontets en Grèce ou aux États-Unis. Au magasin, on est probablement l’une des seules coops à vendre du fromage à pâte jaune, fabriqué avec du lait d’été” , souligne le président. La question des mises aux normes et de l’extension de l’atelier s’est posée à partir de 2012. Là où d’autres ont pré- féré se regrouper, les sociétaires de la coop des Pontets ont finalement vali- dé un ambitieux projet d’investisse- ment. “On tenait à conserver notre iden- tité de terroir en étant soutenu dans cette démarche par l’affineur. Le pro- jet consistait à construire une nouvel- le salle de fabrication attenante au bâti- ment existant. Après un an de travaux, on a lancé la fabrication le 7 avril 2013.” Coût final : 1,7 million d’euros. De quoi voir l’avenir avec sérénité. “C’est repar- ti pour 20 ou 30 ans avec l’intérêt de consolider une activité économique au cœur des Combes Derniers.” Trois per- sonnes travaillent à l’atelier : Chris- tophe le fromager, Thibaud son second et un apprenti. Deux vendeuses se relaient au magasin ouvert pratique- ment tous les jours sauf le dimanche après-midi. Beaucoup plus qu’une simple créme- rie, un point de rencontre et d’échan- ge pour la population et les touristes. Le comté des Pontets s’exporte plutôt bien. Les expéditions représentent pra- tiquement 50 % du chiffre d’affaires. “On est très fier d’avoir gardé notre coop” , conclut Claude Jacquet. n entre les quatre villages des Combes Derniers. “On met notre chapiteau à disposition et les gens viennent consom- mer des gâteaux et des desserts tout en profitant du spectacle des feux allumés vers 22 heures C’est un événement très fédérateur qui rassemble jusqu’à 150 personnes, soit plus lamoitié de la popu- lation des Combes Derniers. L’édition 2016 aura lieu à Reculfoz.” Autre tradition, la soirée moules-frites qui a attiré près de 80 gourmands. “On a aussi essayé de relancer une sortie ski alpin cet hiver. On était un peu inquiet et au final il a fallu prendre un plus grand bus pour cette journée à Flaine. On espère remettre en selle le Noël des enfants avec un spectacle offert par l’association.” Dernière animation en date, la soirée tartiflettes organisée le 13 mars. Cet- te année, Baptiste Bourgeois et ses amis projettent de changer le chapi- teau acquis à la création de l’associa- tion. “Il a fait son temps. On le met aus- si à disposition des communes pour les fêtes villageoises. C’est une façon de rentrer de l’argent. Le prochain sera un peu plus grand.” n

L’association se mobilise pendant toute une semaine pour préparer les feux de la Saint-Jean qui aura lieu à Reculfoz en juin prochain.

“C ette association a été créée il y a plus de 30 ans par des jeunes du pays qui souhaitaient dynamiser les Combes Derniers” , rappelle Bap- tiste Bourgeois qui préside aujourd’hui ce que les locaux appellent plus com- munément V.A.C.D.Tout feu, tout flam- me, l’association organisait alors près d’une dizaine d’animations par an : sorties skis dans les Alpes, soirées à thèmes, feux de la Saint-Jean… Les bénéfices de ces actions ont permis de

financer en partie la cuisine et la sono à la salle des fêtes. Puis le moteur s’est peu à peu ralen- ti. Certains sont partis, d’autres ont privilégié la vie familiale ou le travail. Le réveil de V.A.C.D. remonte à 2015 avec l’émergence d’une nouvelle géné- ration prête à s’investir dans l’anima- tion locale. “On s’est rendu compte que beaucoup de gens étaient encore atta- chés à V.A.C.D.” La jeune équipe a bien sûr participé aux feux de la Saint-Jean qui se tient en juin. Le bûcher tourne

l Agriculture

Les Pontets

Tout un terroir dans une fruitière Dernière fromagerie encore en activité sur le plateau de

Michel Renaud a repris la scierie créée par son père et son oncle au début des années cinquante.

C ette coopérative à comté-mor- bier transforme aujourd’hui 3 millions de litres de lait, col- lectés sur onze exploitations réparties entre les Combes Derniers et Foncine. “On a la chance d’avoir une certaine homogénéité avec des fermes dont la production varie entre 150 000 et 260 000 litres de lait. On n’est pas tri- butaire d’un gros G.A.E.C. Il n’y a pas de rapports de force déséquilibrés. C’est important quand il s’agit de prendre des décisions” , confie Claude Jacquet, le président. Fondée en 1890, la fruitière des Pon- tets a connu bien des évolutions. Elle accueille en 1965 les producteurs de Reculfoz et du Crouzet puis en 1995 d’autres sociétaires issus de la fusion avec une partie de la coop de Châtel- blanc. Côté travaux, on retient notam- ment l’équivalent d’1 million d’euros investi en 1987 pour passer du tirage à la toile au système sous vide. “90 % de la production est transformée en comté.On travaille avec l’affineur Seigne- Martin installé dans l’Ain. Il fonctionne sur des marchés de niche, ce qui explique pourquoi on peut retrouver du comté

“O n a toujours vendu à l’extérieur” , indique Michel Renaud qui a repris en 1992 la scierie créée par son père Maxime et son oncle Philippe dans les années cinquante. Les Combes Derniers n’attirent pas vraiment les charpentiers du secteur qui préfè- rent s’approvisionner au plus près de chez eux. D’où la nécessité, pour la scierie des Pontets de trouver d’autres débouchés dans toute la France et avec un petit marché en Suisse. Perchée à plus de 1 000 m d’altitu-

de la standardisation des produits et de la pression des grosses cen- trales d’achat. “Avant, on travaillait avec une multitude de petits clients. Maintenant, on a très peu de visibi- lité en amont comme en aval. D’un côté, on connaît mal les disponibili- tés et de l’autre la clientèle s’est recen- trée sur quelques groupes. On fait toujours de la charpente-couverture avec une petite activité menuiserie et pré-débits pour la fenêtre.” Michel Renaud apprécie d’être plu- tôt bien situé sur le plan des appro- visionnements en bois. Cerné par la forêt, il n’a pas long à faire pour aller repérer ses lots. “Comme sur tout le massif jurassien, c’est très varié en qualité de bois. On est constamment en train de trier. Ici, on est plus orien- té vers les bois de qualité et notam- ment l’épicéa. L’avantage d’une peti- te structure, c’est qu’à chaque étape, on a le souci de sortir le meilleur de la matière première” , poursuit le scieur en saluant ainsi le savoir-fai- re et l’investissement de ses sala- riés. Car lui n’est pas toujours sur place. L’intégration est de mise. Un matin à visiter les lots sur pied et le lendemain le voilà à Paris ou sous d’autres cieux à la rencontre de ses clients. Un vrai ambassadeur des Combes Derniers. n

Mouthe, la fruitière des Pontets n’a pas hésité à investir pour préserver son avenir. Un vrai engagement.

de, l’entreprise qui emploie 10 personnes, doit aussi composer avec les rigueurs climatiques dans une vallée aussi glaciale que celle de Mouthe. “On a le souci de la neige mais surtout des froids extrêmes. Ici, les bois gèlent. Tout est plus compliqué l’hiver.” Avec 12 000 m 3 de grumes transformés chaque année, la scie- rie Renaud s’inscrit dans la catégorie des petites scieries. Comme les autres, elle souffre

La pression des grosses centrales d’achat.

“On est très fier d’avoir gardé notre coop”, conclut Claude Jacquet, le président de la fruitière des Pontets.

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