La Presse Pontissalienne 198 - Avril 2016

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 198 - Avril 2016

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COMMERCE Denis Gérôme “Il nous manque une enseigne du luxe” La Fédération Commerce et Artisanat Grand Pontarlier intensifie encore la dynamique commerciale dans la capitale du Haut-Doubs. Elle mise tout sur la communication au bénéfice des commerces du secteur.

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L a Presse Pontissalienne : Le 31 mars a eu lieu la 7ème assemblée généra- le de la Fédération Commerce et Arti- sanat Grand Pontarlier. Quel est le bilan de l’année 2015 en nombre d’adhérents ? Denis Gérôme : Nous sommes passés en 2015 de 256 à 300 adhérents. L’objec- tif que j’avais fixé est atteint. Nous sommes sur un niveau de progression à deux chiffres du nombre de nos adhé- rents depuis trois ans. J’en espère 50 de plus cette année. Les commerçants viennent à nous spontanément et notre démarche de prospection est de plus en plus facile car la fédération a un savoir-faire et des outils efficaces qu’el- le met à leur disposition. L.P.P. : Parmi les outils mis en place par la fédération il y a les chèques-cadeaux pour les

clients d’une valeur de 10 ou de 15 euros. Quel retour avez-vous de ce dispositif pro- motionnel ? D.G. : En 2010, nous avons émis pour 300 000 euros de chèques-cadeaux. En 2015, la fédération en a distribué pour 700 000 euros. Nous avons donc émis 2,580 millions d’euros de chèques sur les six dernières années dont 2,1 mil- lions ont été remboursés. On progres- se encore sur ce produit, puisque 800 000 euros de chèques-cadeaux ont déjà été lancés pour cette année. Ils sont valables chez 160 de nos adhé- rents, commerçants et artisans. L.P.P. : Connaissez-vous la proportion de chèques consommés dans chaque zone com- merciale ? D.G. : Ces chèques sont consommés à

33,64 % dans la zone de Géant Casi- no, à 40 % dans celle d’Hyper U, à 14,79 % au centre-ville, à 11,5 % dans la zone de Leclerc, et à 1 % dans les commerces extérieurs. L.P.P. : On voit dans ces chiffres que le com- merce de centre-ville reste dynamique face aux autres zones commerciales… D.G. : D’ailleurs, l’utilisation des chèques- cadeaux est passée de 8,5 %, à envi- ron 16 % aujourd’hui au centre-ville. C’est presque le double ! L’idée de notre fédération était précisément de créer une dynamique entre le petit com- merce et les grandes enseignes. C’est le cas. Grâce à cet outil de promotion, nous sommes parvenus à ramener du trafic au centre-ville de Pontarlier. L.P.P. : Ces chèques-cadeaux sont un outil efficace de promotion. Ce n’est pas le seul. Le magazine commercial O-doo que vous publiez en est un autre. Quel est votre bud- get annuel de communication ? D.G. : La fédération dépense 130 000 euros chaque année dans la communication qui est une de nos mis- sions avec la fidélisation et le conseil. Nous sommes incontournables en termes de communication à 50 kilo-

investi, améliorant encore la qualité de l’offre. Nous sommes dans un cercle vertueux. L.P.P. : Quel est le poids économique pour le commerce local du vendredi de Pâques un jour férié en Suisse ? D.G. : Le vendredi de Pâques, c’est plus qu’un samedi d’avant Noël. Notre pro- blème ce jour-là est la circulation, pas à Pontarlier même, mais à l’entrée de ville, avec le bouchon de La Cluse-et- Mijoux. L.P.P. : Redoutez-vous un fléchissement de l’économie suisse ? D.G. : La Suisse ne connaîtra sans dou- te plus la croissance qu’elle a connue ces cinq dernières années. Je pense en revanche que l’on va assister à une stabilité de l’emploi. Il n’y a pas d’in- quiétude à avoir vis-à-vis de la filière horlogère qui a encore de la ressour- ce. L’économie suisse est stable. Néan- moins, les professionnels du commer- ce ne doivent pas ignorer cette situation et être vigilant. Il faut mieux maîtri- ser ses investissements et ne pas fai- re n’importe quoi. . n Propos recueillis par T.C.

mètres autour de Pontar- lier. Nous avons un site Internet, nous sommes sur Facebook, twitter. Lemaga- zine O-doo est un outil qui apporte du trafic dans nos commerces car il met en valeur nos savoir-faire. Il est distribué à 50 000 exemplaires, dont 15 000 en Suisse voisine. La clien- tèle suisse est une force pour nos commerces. Elle représente 25 % de nos clients.

“2,580 millions d’euros de chèques émis sur six ans.”

L.P.P. : Que manque-t-il aujourd’hui pour com- pléter l’offre commerciale sur Pontarlier ? D.G. : Il nous manque une enseigne du luxe qui nous permettrait de toucher une clientèle suisse haut de gamme. On a des discussions sur ce point avec des professionnels au centre-ville. Si nous parvenons à apporter cette nou- velle offre, nous aurons tout gagné. L.P.P. : Combien d’emplois sont liés au com- merce à Pontarlier ? D.G. : Il y en a 4 000 liés au commerce. C’est important. Nous créons aussi de la richesse. Nos chefs d’entreprise ont

Denis Gérôme : “Nous sommes dans un cercle vertueux.”

Boillon Fermetures s’ouvre sur le Haut-Doubs L’entreprise spécialisée dans la pose de portes et de fenêtres s’installe à Pontarlier, sur la nouvelle zone commerciale des Rosiers. De nouvelles perspectives de développement pour la société bisontine. PONTARLIER Portes et fenêtres

I l paraît loin le temps où Gérald Boillon, alors négo- ciant en matériaux dans le Haut-Doubs, décide de s’ins- taller à son compte et de se lan- cer dans la fourniture de maté- riel. Il crée alors, dans son garage, son activité, avec une minuscule salle d’exposition attenant à samaison située dans la périphérie bisontine et se spé- cialise rapidement dans la four- niture de portes et de fenêtres. Quatre ans plus tard, l’activité prenant peu à peu de l’essor, il achète une parcelle de terrain à Franois où il construit un bâti- ment de 350 m 2 avec un vrai show-room. Il s’entoure en paral- lèle d’une petite équipe de poseurs. C’est en 2002, après avoir recruté un commercial pour le Haut-Doubs qu’il déve- loppe son activité dans le sec- teur de Pontarlier. “C’est en expo- sant à la Haute Foire que je me suis aperçu du potentiel duHaut-

Doubs. L’activité a décollé pour moi dans le Haut-Doubs grâce aux portes de garage que j’avais exposées. Voilà plus de dix ans que l’idée de m’installer sur Pon- tarlier me trotte dans la tête” note Gérald Boilllon. En 2008, après une dizaine d’an- nées d’activité, il se lance dans un nouveau projet à Franois avec l’extension de son site et la création d’une immense sal- le d’exposition de 700 m 2 . L’ef- fectif de l’entreprise s’étoffe peu à peu, pour atteindre 25 sala-

L’entreprise Boillon Fermetures ouvrira ses portes début juin.

riés aujourd’hui, dont 16 techniciens. “Nous serons bientôt à 28 personnes avec un nouveau métreur et deux commerciaux supplémentaires.” C’est sur le nouveau centre d’activités créé à la sortie de Pontarlier à hauteur des Rosiers que

“Nous serons bientôt à 28 per- sonnes.”

prise, dont le “best-seller” : la porte de garage. Unique sur le marché, son concept breveté se distingue par sa motorisation intégrée et l’absence de rail de guidage au plafond. Une équi- pe de cinq personnes travaille- ra pour le site pontissalien : trois

commerciaux, dont une présente sur le site, et une équipe de deux poseurs. L’ouverture est prévue dans le courant du mois de mai. Pour Gérald Boillon, c’est une étape supplémentaire dans le développement de l’entreprise qu’il a créée voilà 18 ans. n

Gérald Boillon a jeté son dévo- lu pour ouvrir un point de ven- te dans le Haut-Doubs, straté- giquement bien placé au bord de la R.N. 57. “Nous avons une grosse clientèle de retraités. Beau- coup hésitent à descendre sur Besançon pour voir nos produits.

L’idée est donc d’aller à leur ren- contre en s’implantant ici” ajou- te Gérald Boillon. Le site pontissalien de Boillon Fermetures comprendra une salle exposition de 230 m 2 où sera concentré le meilleur des produits installés par l’entre-

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