La Presse Pontissalienne 198 - Avril 2016

PORTES OUVERTES P É P I N I È R E S D ’ A R C - S O U S - C I C O N + de 35 ans d’expérience

La Presse Pontissalienne n° 198 - Avril 2016 35

l Industrie

Une entreprise à transmettre

Le couturier de la mécanique de précision Fondée en 1985 par Daniel Girardet, l’entreprise U.M.C. dispose d’un parc machines diversifié permettant de produire un large éventail de pièces mécaniques.

Promo sur tous les arbres

TOUT À PRIX PRODUCTEUR

QUELQUES EXEMPLES

5 € 9 € 50

Tuyas émeuraude

CONIFÈRES PLANTS DE BRUYÈRES PLANTS DE HAIE ARBRES D’ORNEMENT ARBRES FRUITIERS PETITS FRUITS ...

Hauteur : 80 cm

Hauteur : 140 cm Prix dégressif selon quantité

GRAND CHOIX DE REPLANTS DE LÉGUMES, PENSÉES, PRIMEVAIRES…

PÉPINIÈRES HANRIOT

25 520 ARC-SOUS-CICON Tél. 03 81 69 90 43

OUVERT 7 JOURS SUR 7

Envoyez la Musique… l Culture La musique du village Malicieusement baptisée la “Perce-Oreilles”, l’harmonie d’Arçon fédère depuis 1951 des générations de Cailleux qui se retrouvent sur diverses manifestations patriotiques ou festives.

“L’export représente 5 % de l’activité.” L’entreprise a compté jusqu'à 30 sala- riés. Ils ne sont plus qu’une quinzai- ne. Logique car à 63 ans, le patron a choisi de lever le pied. “La transmis- sion, j’y pense sauf que nous n’avons pas encore trouvé de repreneur digne de notre entreprise.” Pas de quoi l’an- goisser plus que cela. Il s’épanouit tou- jours au travail. “Aujourd’hui, je suis beaucoup moins stressé qu’avant. Je veille à entretenir une bonne ambian- ce où chacun s’y retrouve.” En 32 ans, U.M.C. dont le chiffre d’af- faires varie aujourd’hui entre 1 et 1,2 million d’euros, a connu des hauts et des bas. “Plus de hauts” , précise Daniel Girardet en pointant du doigt l’un des principaux soucis des indus- triels du Haut-Doubs : la main-d’œuvre. “Un cauchemar car dès qu’un jeune devient opérationnel, c’est souvent impos- sible de le retenir. Aujourd’hui, je ne forme plus personne.” Ce qui n’empêche pas U.M.C. de tourner. “On fonctionne actuellement sur une bonne charge de travail avec des projections sur plu- sieurs mois. C’est très rare dans notre secteur d’activité.” n

Au fil du temps, Daniel Girardet s’est équipé pour pouvoir réaliser les opérations d’usinage et de contrôles les plus précises.

E nfant du pays, Daniel Girar- det a fait ses gammes méca- niques à la C.I.T.-Alcatel où il a travaillé 10 ans à l’outillage puis 5 ans aux services commerciaux. “J’ai préféré partir avant la chute” annonce le patron d’Usinage Méca- nique Comtois. Dans les années quatre- vingt, une dizaine d’autres cadres feront la même chose. C’est le dernier enco- re en activité. Il se spécialise d’abord dans la fabri- cation d’outillage de bijouterie. Une bonne entrée en matière avant de s’ou- vrir sur d’autres productions toujours

en lien avec la mécanique de précision. Pour ce faire, il investit dans un parc machines C.N.C. et conventionnelles permettant toutes sortes d’opération en tournage, fraisage, rectification, électro-érosion… “On peut ainsi s’adap- ter à toute commande de petites et moyennes séries.” Ce sous-traitant œuvre aussi bien dans le domaine de l’horlogerie, l’électrici- té que pour l’agro-alimentaire ou enco- re la machine-outil. Daniel Girardet mise sur la qualité et la rapidité d’adap- tation. Il peut compter sur des clients fidèles répartis dans toute la France.

l Habitat

Un bel exemple d’intégration

Le carreleur qui ne laisse pas de marbre Passionné par son métier, Alph

Les musiciens et musiciennes de la Perce-Oreilles se transforment selon les circonstances en Indien, marin, pierrot…

“M erci nos copains les Helvètes. Heureuse- ment qu’on a les fron- taliers” , sourit ce chef d’entreprise bien conscient d’avoir béné- ficié d’un environnement très favorable pour se lancer dans la création d’en- treprise. “Ceci dit, on ressent une bais- se d’activité de l’ordre de 20 %. Pour moi, la seule façon de s’en sortir, c’est de faire de la qualité. Quand ils ne sont pas déçus, les gens reviennent toujours.” Au début des années soixante-dix, ses parents d’origine bosniaque sont venus vivre dans le Haut-Doubs où il a vu le jour en 1975. “C’est mon père qui m’a poussé à travailler dans le bâtiment” , indique celui qui va apprendre lemétier d’abord auprès de Louis Pecclet à Chaf- fois puis de Jean-Claude Prince àVuille- cin. À 25 ans, sûr de son savoir-faire, il s’installe à son compte d’abord à Doubs, puis à Pontarlier dans des locaux compliqués à livrer. Habitant à Maisons-du-Bois, il croise un jour Daniel Girardet le patron d’U.M.C. qui lui propose d’acquérir un bâtiment de stockage plutôt bien pla- Imamovic est à la tête d’une entreprise de 10 salariés. Un parcours exemplaire pour ce jeune patron qui mise tout sur la qualité, rien que la qualité.

S i la musique adoucit les mœurs, elle rend aussi les gens heureux à écouter quelques membres du comi- té réunis pour faire la promotion de la Perce-Oreilles. “Tout est parti de l’ancien maire Rodolphe Mockly qui a créé cette société de musique en 1951. Les premiers cours ont été don- nés par des gens du village comme l’abbé Vuillemin. Comme on n’avait pas d’argent pour acheter les ins- truments, c’est un paysan de La

radio.” En 65 ans, la Perce-Oreilles a connu quatre chefs : Noël Côte, Robert Per- rey, Jean-Marie Dornier et François Robbe qui dirige cet ensemble com- posé aujourd’hui d’une quarantai- ne de musiciens. La plupart sont ori- ginaires d’Arçon. Pas rare non plus de retrouver trois générations d’une même famille. Les plus jeunes ont droit à des cours de solfège et d’ins- truments dispensés en interne. Petits et grands se retrouvent tous les mar- dis pour les répétitions. Depuis sa création, la Perce-Oreilles est de tous les rendez-vous patrio- tiques célébrés à Arçon ou dans les environs. Elles participent aussi à de nombreuses fêtes villageoises, événements sportifs, carnavals : Cou- pe du Monde à Chaux-Neuve, per- cée du Vin jaune… Sans oublier sa fête interne programmée le 4 sep- tembre dans son chalet communal. “On a plusieurs tenues selon les cir- constances. On fait également des concerts et des spectacles seuls ou avec d’autres harmonies.” Chaque année, cela représente entre 10 et 15 sorties diverses et variées. Si le sérieux est de rigueur, la bonne humeur n’est jamais très loin dans cette société où la convivialité n’est pas un vain mot. n

Chaux qui nous a prê- té 100 000 francs” , raconte son président Félix Delacroix. À 85 ans, c’est l’un des derniers à pouvoir évo- quer ces débuts épiques. Il se souvient aussi de la première sortie offi- cielle, organisée pour accompagner la des- cente des pompiers du village qui faisaient un banquet au restaurant du Pont. D’où vient ce drôle surnom qui prête à confusion ? “On a emprunté ce nom à une fanfare suisse de gran- de qualité que nous avions entendue à la

Sûr de la qualité de son travail, Alph Imamovic s’affiche sans complexe à l’entrée d’Arçon.

Entre 10 et 15

cé au bord de la R.D. 437 juste avant le pont sur le Doubs. Alph Imamovic saute sur l’occasion. “C’est l’emplace- ment idéal, facile d’accès, loin des bou- chons.”

La petite entreprise a plutôt bien pros- péré. Son chiffre d’affaires annuel varie entre 1,1 et 1,2 million d’euros. Le jeu- ne entrepreneur dirige aujourd’hui 10 salariés. C’est lui qui assure toute la logistique, réalise les devis, encaisse les factures. “J’essaie d’être très orga- nisé en utilisant au mieux les outils informatiques. On s’efforce également de toujours se tenir au fait des inno- vations techniques.” Depuis qu’il est à Arçon, il a déjà pro- cédé à deux extensions dont la dernière en cours va lui permettre de créer notam- ment un show-room où il pourra pré- senter et expliquer ses produits et tech- niques de construction à ses clients. n

sorties par an.

Spécialisé dans les chapes et les carrelages, l’entre- prise Imamovic travaille essentiellement à desti- nation des particuliers et des pavillonneurs, très peu sur appel d’offres. “On peut considérer qu’on rayonne à 100 km autour de Pon- tarlier. On suit parfois nos clients sur des chantiers à l’autre bout de la France.”

“Chaque client est unique.”

Made with FlippingBook - Online catalogs