La Presse Pontissalienne 198 - Avril 2016

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 198 - Avril 2016

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La mairie de Doubs rachète la ferme Pochard INVESTISSEMENT La commune de Doubs franchit une nouvelle étape dans sa stratégie d’investissement. Elle vient d’acqué- rir l’ancienne ferme Pochard au centre-ville qu’elle va détruire cet été pour mener à bien un nouveau projet.

Des maisons et un parking pour camions

Régis Marceau gère la com- mune comme un entrepre- neur. Il fait la chasse aux coûts de fonc- tionnement et

L a mairie de Doubs vient d’ac- quérir la ferme Pochard. La bâtis- se située au centre du village, au carrefour entre la rue des Artisans et la Grande rue, est désor- mais vouée à disparaître. La munici- palité envisage d’y aménager à la pla- ce un parking pour les poids lourds qui font une halte au centre de Doubs

à la pause déjeuner, d’intégrer une pis- te cyclable, et de découper le reste du terrain disponible en quatre ou cinq parcelles réservées à de la maison indi- viduelle. “Ce projet, dans son ensemble, acquisition comprise, avoisine les 800 000 euros. Mais il sera équilibré financièrement grâce à la vente des parcelles. L’opération est essentielle car

optimise le patrimoine.

sommes actuellement à 3 300 !” Dans le même temps, l’endettement est pas- sé de 326 euros par habitant à 258 euros. L’augmentation du nombre d’habitants fait mécaniquement baisser la dette supportée par chacun d’eux. Mais ce n’est pas le seul facteur. La plupart des investissements engagés par la commune sont fructueux. “Par exemple, nous avons investi 1,5 mil- lion d’euros dans le réseau d’eau dont

ment” détaille le maire. La commune n’a pas hésité non plus à se séparer de son patrimoine ou à l’optimiser. Elle l’a divisé par deux depuis le début dumandat. Par exemple, elle a vendu un des deux terrains de foot, l’autre a été valorisé en terrain synthétique. Sur le foncier libéré sort de terre notamment une maison des aînés. “Cette opération a permis de dégager 700 000 euros de cash. Nous ne dilapidons pas le patrimoine, on le restructure” assume Régis Marceau qui gère sa commune “à la manière d’un entrepreneur. J’ai adapté un sché- ma de développement dimensionné à la commune de Doubs.” Le maire concè- de que la situation géographique du bourg en zone frontalière, est évi- demment un facteur favorisant le dyna- misme. C’est un des leviers qui doit permettre à cette équipe d’atteindre ses objectifs d’ici 2020. n T.C.

elle va nous permettre de sécuriser la zone de l’école où stationnent actuelle- ment les camions” indique le maire Régis Marceau. Avec ce nouveau projet, la municipa- lité de Doubs continue de dérouler sa stratégie d’investissement que Régis Marceau a élaboré en 2008, avec son équipe, lorsqu’il est arrivé aux affaires. Son programme de développement de la commune court jusqu’en 2020. “Chaque année, on investit environ 1,5 million d’euros. Cela sans aug- menter la fiscalité et avec un endette- ment par habitant qui sera moins éle- vé en 2020 qu’en 2008” annonce l’élu. L’évolution démographique est au cœur de la stratégie de Régis Marceau. L’aug- mentation de la population rend pos- sible l’équation budgétaire. En 2008, Doubs comptait 2 450 habitants. “Mon objectif est qu’il y en ait 3 500 en 2020, un nombre qui correspond aux dimen- sions de nos infrastructures. Nous

le taux d’efficience était de 50 % et nous coû- tait environ 50 000 euros d’entre- tien. Désormais, le taux d’efficience est de 85 %, on peut contrôler la consommation, et les économies réalisées sur l’entretien paient l’em- prunt. On pompe moins et on fait des éco- nomies de fonctionne-

“Nous ne dilapidons pas le patrimoine, on le restruc- ture.”

Le démontage de la ferme sera fait cet été. Les aménagements du parking et de la piste cyclable auront lieu avant l’hiver.

Bientôt une microcrèche ? LA RIVIÈRE-DRUGEON Petite enfance La commune a été sollicitée par un privé pour établir une microcrèche dans l’ancienne école. Sur le principe, elle a donné son accord. L’objectif n’étant pas de concurrencer les 20 assistantes maternelles.

J usqu’à présent, la secon- de couronne pontissa- lienne est le “parent pauvre” en termes de places en crèche. Peu ou pas d’établissements offrent ce sys- tème de garde collectif aux parents dans le secteur du Dru- geon où la jeunesse est pour- G aëlle Gay-Laget est la por- teuse du projet de micro- crèche à La Rivière-Dru- geon qu’elle espère ouvrir début 2017. Infirmière de métier, elle a monté une structure similaire à Oye-et-Pallet en septembre dernier. Cette dernière affiche complète pour une capacité d’ac- cueil de 10 enfants à temps plein (soit une vingtaine en moyenne). Quatre emplois ont été créés à

tant là. Seule la commune de Frasne dispose de ce mode de garde alors que Bouverans, La Rivière-Drugeon, Bulle, Ban- nans, Dompierre-les-Tilleuls, en sont démunis. Cela pourrait changer. La commune de La Rivière-Dru- geon a délibéré en conseil muni-

cipal sur le principe d’accueil d’une microcrèche sur son ter- ritoire après qu’un investisseur privé l’a sollicité. “Nous avons un R.P.I. réparti sur cinq vil- lages (Bouverans, Bulle, Ban- nans, La Rivière, Dompierre-les- Tilleuls) avec 155 élèves en primaire et 90 en maternelle. La débuter à 7 h 30 à 18 h 30 pour 10 places. “À Oye-et-Pallet, je cohabite de façon intelligente avec les assistantes maternelles. Si je n’ai plus de place, j’oriente les familles vers une assistante maternelle. Et inversement” dit- elle. Quant au prix qui pourrait être pratiqué, il devrait osciller en 7,50 et 9,50 euros de l’heu- re. “Tout dépend des revenus des parents car des aides de la C.A.F. seront possibles.” Reste à trouver les personnes quali- fiées et obtenir les dernières auto- risations. Quatre emplois à la clé.

“Donner le choix à ceux qui habitent à la campagne”

Le porteur de projet devra rénover les locaux de l’ancienne école.

lage actuellement réparties sur deux sites pourraient être regroupées dans un seul et même espace. La Rivière-Drugeon bénéficierait ainsi d’une salle des associations et d’une mai- son des jeunes sur unmême site. La commune tient à garder un cœur de village vivant. La car- te communale y travaille : l’ex- pansion est limitée pour pré- server les constructions dans le bourg. Avec 870 habitants, La Rivière ne veut pas devenir vil- lage-dortoir. n E.Ch.

création d’une nouvelle école per- met à la commune de récupérer des locaux de l’ancienne école du village” témoigne le maire Christian Vallet. Pourquoi la commune ne porterait pas elle- même le projet ? “Nous ne sommes pas armés pour gérer une microcrèche. On ne peut pas se permettre d’embaucher du personnel” dit-il. La municipa- lité n’y voit pas une concurren- ce pour les 20 assistantes mater- nelles : “La microcrèche est un secteur particulier qui s’oriente sur une classe d’âge et un niveau

de service. Le collectif est deman- dé par certains parents” pour- suit l’élu.

la microcrèche “Mademoiselle Coccinelle”. “Dans le secteur de La Rivière, il y a moins de pénu- rie de places que sur Pontarlier mais les parents n’ont pas d’al- ternative dans le choix du mode de garde de leur enfant. Je vise ce secteur rural” explique Gaël- le Gay-Laget qui devrait établir son offre dans une des salles de l’ancienne école maternelle. L’amplitude d’ouverture pourrait

La municipalité a demandé à l’inves- tisseur de donner une réponse avant juin. Si le projet venait à capoter, elle devrait alors trou- ver un nouveau des- tin aux locaux lais- sés libres. Il y a déjà des projets pour les salles vacantes : les associations du vil-

“Pas armés pour gérer une micro- crèche.”

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