La Presse Pontissalienne 198 - Avril 2016

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 198 - Avril 2016 15

EN BREF

La Rivière coule sans phytosanitaires ENVIRONNEMENT Produits phytosanitaires

Conférence Dans le cadre de

l’Université Ouverte, une conférence est organisée jeudi 7 avril à l’Espace Ménétrier de Valdahon (à 20 heures) sur le thème “Les pratiques sportives et les enjeux économiques” par Éric Monnin, Maître de conférences d’éducation physique et sportive à l’Université de Franche- Comté. L’entrée est libre. Religion Le canton de Neuchâtel en Suisse a procédé à l’ouverture d’une communautés religieuses. L’un des objectifs centraux de ce projet est de s’assurer que les communautés candidates à la reconnaissance respectent les différentes exigences posées par le projet neuchâtelois. Exposition Exposition des ateliers d’art plastique de la M.J.C. des Capucins du 27 avril au 1er mai à la chapelle des Annonciades. Concert La chorale d’Arçon La 17 heures à l’église d’Arçon. Avec la participation de La petite Fugue, chorale de Mouthe. Entrée libre. consultation sur la reconnaissance des Sitelle se produit le dimanche 10 avril à

“A uparavant, on utilisait des produits phytosanitaires au bord de l’étang. On ne connaissait pas vraiment les règles. Désormais, nous avons reti- ré ces produits” commente Christian Vallet, maire de La Rivière-Drugeon. Avec son équipe municipale, il a déci- dé depuis 2014 d’abandonner les pro- duits chimiques pour entretenir les espaces publics. “Le conseil a toujours Parmi 14 communes de la région, La Rivière-Drugeon, Nans-sous-Sainte-Anne et Vuillafans ont reçu un label pour avoir banni les produits phytosanitaires dans l’entre- tien de leurs espaces publics.

à sécuriser, diminuer, voire supprimer l’emploi des produits phytosanitaires : “C’est bénéfique pour la santé publique et les développements de méthodes alter- natives comme le paillage massif, le désherbage mécanique sont des solu- tions. Bien sûr, à moyens humains constants, il faut accepter de voir de l’herbe pousser à nouveau” témoigne la F.R.E.D.O.N.. ÀLa Rivière-Drugeon où siège le Centre permanent d’initiatives à l’environne- ment (C.P.I.E.), la mairie a investi dans dumatériel spécifique comme le désher- beur thermique avec une brosse per- mettant d’arracher les plantes sur le trottoir mais aussi de travailler sur le cimetière ou les trois aires de jeux. “Une partie du matériel a été financé par la F.R.E.D.O.N.” , rapporte Chris- tian Vallet. Vincent Grillon, l’employé communal, utilise désormais la nou- velle machine. Il est convaincu : “Pour ma santé, c’est bien meilleur que de traiter avec des désherbants” commente le salarié. Aujourd’hui, en Franche-Comté, 75 col- lectivités ont adhéré à la charte.À court terme, toutes les communes devront se passer des “phyto”. n E.Ch. l Les communes : Audincourt, Bretigney, By, Lure, Man- deure, Malbrans, Monnières, Nans- sous-Sainte-Anne, Novillars, Poligny, La Rivière-Drugeon, Serre-les-Sapins, Sainte-Anne, Vuillafans.

Vincent Grillon, employé communal à La Rivière-Drugeon, a troqué les désherbants chimiques pour la machine thermique.

été sensible à l’environne- ment. Il faut que la popu- lation accepte qu’un peu d’herbe pousse sur certains trottoirs. C’est aussi une question de santé publique” poursuit le premier magis- trat. D’après leministère de l’Éco- logie, près de 4 000 tonnes de produits phytosanitaires sont déversées chaque année en France dans les Zones NonAgricoles (Z.N.A.). Cet- te consommation représen-

te environ 5%de la consommation natio- nale tout usage confondu. “D’ici 2017, la réglementation va se durcir pour l’uti- lisation de produits phytosanitaires pour les communes et en 2020 pour les par- ticuliers qui ne pourront plus les utili- ser” témoigne Robin Jacoutot, de la F.R.E.D.O.N. L’organisme de lutte contre les organismes nuisibles qu’il repré- sente a remis lundi 29 février un label aux communes qui se sont inscrites dans une démarche “zéro pesticide”. “C’est l’occasion de récompenser des communes franc-comtoises pour leur engagement

dans des démarches de réduction-sup- pression de désherbants, insecticides, anti-limace, fongicides, pour l’entretien de leurs espaces communaux” poursuit l’organisme. Suite à une enquête régionale réalisée par la F.R.E.D.O.N., les collectivités sont apparues comme les utilisateurs les plus importants de ces produits. Il a également été mis en évidence un nombre important de mauvaises pra- tiques, à risques pour l’environnement et pour les personnes (applicateurs, population). Cette démarche vise donc

“C’est meilleur pour ma santé…”

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