La Presse Pontissalienne 197 - Mars 2016

UN VILLAGE À L’HONNEUR

La Presse Pontissalienne n° 197 - Mars 2016 29

Culture

2 000 visiteurs par an

La modernisation du musée

devient indispensable

A utrefois, à Levier, une halte auberge, sur la route Royale conduisant vers la Suisse, per- mettait de changer l'attelage et de s'informer des nouvelles du pays, tout en se restaurant. Créées au départ pour faciliter la commercialisation des fromages, les anciennes halles du XIX è- me siècle, aujourd’hui rénovées, accueillent depuis quinze ans leMusée- Relais que nous fait découvrir la res- ponsable des lieux, Magali Houdevil- le. “L’objectif est de faire découvrir ici le savoir-faire de l'élevage ainsi que les métiers associés comme le maréchal- ferrant ou le bourrelier.” Une idée de base à laquelle est venue se greffer depuis dix ans une autre thématique complémentaire, la forêt. Logique quand on sait que, outre la Route des sapins et son aire d'accueil du Rondé, Levier bénéficie de 15 600 ha d'espace boisé et de nombreuses sociétés liées à cet- toire. Au cœur d’un territoire marqué par l’agriculture et par cet animal emblématique, il s’est fait une place. Mais à peine âgé de quinze ans, il est encore en plein développement. Renseignements : Tél. : 03.81.89.58.74 www.musee-cheval-comtois- et-foret.fr Ici, le musée du cheval comtois et de la forêt, c’est toute une his-

te activité économique. Avec de sur- croît un label pôle d'excellence rural consacré au bois. “Associer le cheval et la forêt est loin d'être une aberration. En effet, le comtois a longtemps été uti- lisé pour le débardage des bois. Tradi- tion que certains professionnels font aujourd’hui encore perdurer” dit-elle. “Concernant la fréquentation, elle se situe autour de 2 000 personnes par an sachant que le musée est fermé en novembre, décembre et janvier et que l’activité se concentre principalement en été” poursuit la responsable. Le centre équestre voisin des Fauvettes est aussi un fidèle allié en faisant du lieu un passage incontournable des découvertes pour ses jeunes pension- naires. Pour dynamiser les lieux, avec

l’appui des Amis du musée, des expo- sitions et des conférences sont orga- nisées autour de thèmes liés à la rura- lité. “Nous aurons par exemple des sculptures de chevaux au printemps.” Bien consciente de devoir moderniser la muséographie pour pérenniser le site et accroître l’attractivité, Magali Houdeville travaille aussi actuelle- ment à la conquête d’un nouveau public. “Nous visons particulièrement les clubs des anciens pour attirer des personnes âgées désireuses de retrouver des sou- venirs d’antan au travers de ce maté- riel qui servait autrefois sur les exploi- tations agricoles.” Un brin de nostalgie auquel les aînés sont sensibles et qui pourrait assurer au musée de Levier unemeilleure fréquentati on à l’avenir.

Accueil

Vers de nouvelles activités

Équitation et environnement

au programme des Fauvettes

Le centre d'accueil et de loisirs “Les Fauvettes” de Levier est l’un des quatre sites permanents de l'association éponyme créée par le Ministère de l’Éducation Nationale, association qui organise des séjours pour enfants et ado- lescents.Depuis 1972, la structure a beaucoup évolué.

Si le musée dispose déjà de belles collections, il doit se renouveler pour attirer un nouveau public.

Santé

Une structure indispensable

La maison médicale est ouverte La communauté de communes Altitude 800 (C.C.A. 800) n’a pas attendu d’être au pied du mur et de risquer de voir son territoire devenir un désert médical. Un bâtiment rassemblant de nombreux professionnels est donc sorti de terre et donne déjà satisfaction.

élus ont donc mis en place un bâtiment qui déjà porte ses fruits “et il nous faci- litera grandement le recrutement de nouveaux médecins le moment venu” poursuit le premier magistrat. Pour l’heure, après quelques semaines d’ouverture tout le monde semble y trouver son compte. Les occupants d’abord qui ont là un outil de travail bien adapté. “Ce n’est pas un hasard. Tout a été fait en concertation avec les médecins en place pour répondre aux attentes liées à leur métier. On savait donc ce qu’il fallait faire et ne pas fai- re.” Quant aux patients de ce territoi- re rural de 11 communes, ils y trou- vent confort et facilité d’accès aux soins. Un bon remède donc au risque de désert médical de nos campagnes.

I mplantée sur un terrain mis à dis- position par la commune de Levier, la maison médicale est un projet porté par la communauté des com- munes qui a d’ailleurs installé son siè- ge dans ce même bâtiment. Aujour- d’hui, de nombreux praticiens y sont installés : médecins généralistes, infir- mières, kinésithérapeute, dentiste, orthophoniste, ostéopathe, podologue, psychologue… “Lorsque nous avons entrepris la recherche d’un orthopho- niste, la personne qui a répondu posi-

tivement a d’ailleurs été convaincue par l’existence de cette structure collective”, explique Guy Magnin-Feysot, maire de Levier. Un exemple révélateur de l’engouement suscité : l’exercice de leur discipline dans des locaux partagés aux côtés d’autres professionnels de santé est en effet devenu un argument majeur pour attirer des jeunes qui pourraient sinon être rebutés à l’idée de venir s’installer à la campagne, aussi belle et attractive soit-elle. En anticipant sur de futurs départs à la retraite, les

Le cheval est au cœur de l’activité mais beaucoup d’autres activités sont proposées autour de l’environnement notamment.

I mplanté à 2 km du village de Levier, le centre d'accueil et de loisirs “Les Fauvettes” est un domaine de 15 ha, à l'orée de la forêt de la Joux, une des plus belles sapinières d'Europe. “Nous bénéfi- cions d'une situation exceptionnelle et nous sommes dotés d'équipements très confortables” se réjouit la direc- trice Myriam Freyssinel. “Le centre est parfaitement adapté pour des séjours de classes de découverte, des colonies de vacances mais aussi tous types de groupes d’adultes séjour-

et de l’éducation à l’environnement. Nous abordons en effet ici les ques- tions liées à la forêt, à la biodiversi- té et aux activités sportives quelle que soit la saison.” Il faut dire que le cadre et les sites aux alentours sont tout à fait adaptés à cette diversifi- cation bien au-delà du cheval. Sources du Lison, Château de Joux, musée du cheval et de la forêt, sorties au Larmont, “tout cela nous a permis d’avoir une clientèle stable et fidèle qui nous fait une bonne publicité” se félicite la directrice. Cette volonté de développer le volet pédagogique des séjours aux “Fau- vettes” se traduit aussi par des par- tenariats locaux, par exemple, avec la classe de 3 ème du lycée agricole de Levier. “Une mini-ferme est en pro- jet et nous travaillons aussi à la créa- tion d’un potager et à l’amélioration de notre mare.” Une journée est éga- lement en préparation avec les lycéens autour du cheval, de la nature et du handicap. “Nous avons en effet à cœur d’accueillir aussi des personnes han- dicapées autour des thématiques qui sont les nôtres.” Avec cette diversifi- cation le centre se donne les moyens de grandir et de voir l’avenir serei- nement.

Logements

Projet en cours

L es H.L.M. de la rue du Plane ont vécu. Ils dataient de la fin des années 60 et ne répondaient plus aux exi- gences actuelles tant au niveau de l’isolation ther- mique qu’acoustique. Pro- priétaire de cet ensemble de douze logements sociaux, Habitat 25 a donc préféré le d’autrefois. La tendance, selon la mairie, va vers la création de trois maisons de quatre logements soit un total de douze appartements comme auparavant. Rien n’est programmé pour le moment, le projet n’est qu’à ses débuts et c’est Habitat 25 qui détient bien entendu la clé de ce dossier. Côté mai- rie, on se réjouit de la diver- sité qu’apportera ce nouvel ensemble et de la vitalité qu’assure le parc locatif, y compris quand il s’agit de créer un nouveau lotisse- ment. Place aux nouveaux H.L.M. Si l’ancien bâtiment a été récemment démoli, il ne signifie pas la régression du logement social mais au contraire marque le début d’une nouvelle génération de H.L.M. voulue par le bailleur social Habitat 25 avec le soutien de la mairie. démolir compte tenu du coût trop important d’une éven- tuelle réhabilitation. Les anciens se souviennent que ces appartements permet- taient à des jeunes de quit- ter le nid familial pour s’installer et à d’autres de venir s’installer ici dans de bonnes conditions pour l’époque. Mais les temps ont changé, les besoins aussi. Place donc à de nouveaux logements ! Malgré cette disparition, Levier ne manque pas de logements à loyer modéré puisqu’il en existe une cen- taine sur le territoire de la commune gérée par Habitat 25, sans compter encore ceux appartenant à Néolia et le parc locatif privé très four- ni lui aussi. Pour remplacer le bâtiment démoli, la réflexion est donc de diver- sifier l’offre sur ce marché spécifique, bien loin des immeubles collectifs

nant pour des acti- vités sportives, pro- fessionnelles et de loisirs.” Si la clien- tèle est composée pour l’essentiel des enfants des person- nels de l’Éducation Nationale et de la région parisienne en particulier, le centre a élargi sa prospec- tion et ne se repose pas sur ses lauriers. “Notre point fort est de proposer un lar- ge panel d’activités autour de l’équitation

Diversification de l’offre