La Presse Pontissalienne 197 - Mars 2016

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 197 - Mars 2016

26

AUBONNE

600 ruches

Changement d’apiculteur

à L’abeille du Haut-Doubs

99.8 Grand Besançon

107.4 Haut-Doubs

105.1 Vallée de la Loue

www.villagesfm.com /Villagesfm #Villagesfm RETROUVEZ VITE VOTRE RADIO LOCALE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX ! u Cf création de 30 ans

tilleul, pissenlit, miel toutes fleurs, miel de montagne sans oublier la spé- cialité locale : le miel de sapin. “C’est une denrée rare. On a réalisé un bon millésime en 2015.” Pour avoir une telle palette, il pratique la transhumance des ruches sur un territoire qui s’étend du Haut-Doubs à la Haute-Saône. “Quand on veut obte- nir une bonne qualité de miel, c’est simple, il faut respecter les abeilles.” Il fabrique aussi de l’hydromel, de la gelée royale, du pain d’épice et bien d’autres produits et boissons à base de miel. La commercialisation s’effectue sur place ou en dépôt dans différents magasins. Nicolas Pagnier élève aussi des essaims. Menuisier de formation, il tenait à se lancer dans la fabrication de ruches artisanales en sapin, épicéa et pin syl- vestre. Du local. “On a aussi passé un contrat de revendeur de matériel api- cole avec l’enseigne Ickowicks.” Sou- cieux de s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur et conscient de son emplacement touristique sur la route d’Ornans, il conserve bien sûr l’écomusée. “On a reçu 2 000 personnes en 2015 : scolaires, groupes, familles, touristes… On ouvre du 15 avril au 15 octobre. L’abeille du Haut-Doubs fait partie du Groupement touristique du Doubs” , poursuit Nicolas Pagnier. Le jeune apiculteur emploie des sai- sonniers de mars à novembre. Dans les investissements prévus en 2016 figure notamment l’acquisition d’une chaîne d’extraction. Pas franchement favorable aux traitements phytosani- taires en journée, il apprécie néan- moins de pouvoir fonctionner avec des agriculteurs qui jouent le jeu des abeilles. D’ici un ou deux ans, quand il sera sorti de samise en route, il comp- te bien participer aux concours d’apiculteurs. Question de reconnais- sance. F.C.

en amateur pendant une quinzaine d’années. Je soignais à l’époque 70 ruches et j’adhérais à la coopérative apicole du Jura” , explique celui qui a suivi le parcours d’installation dédié aux jeunes agriculteurs. “J’ai eu des équivalences de diplômes et j’ai suivi les formations et stages nécessaires pour obtenir la dotation, les prêts et les aides.” Le voilà prêt à la reprise d’une belle affaire apicole. L’abeille du Haut-Doubs

L es bonnes reines du miel juras- sien se sont montrées généreuses pour sa première année d’installation en lui octroyant une bonne récolte qui faisait suite à trois années de disette. “C’est à l’automne qu’on compte les fûts” , rap- pelle Nicolas Pagnier qui était aupa- ravant responsable des services tech- niques de la commune de Frasne d’où il est originaire. D’une passion il en a fait son métier. “J’ai fait de l’apiculture janvier 2015 avec le projet de développer la production en se diversifiant aussi dans la fabrication de ruches et la vente de matériel apicole. Retour d’expérience. Nicolas Pagnier a repris cette exploitation en

a été fondée en 1989 par Dominique Dhôte qui avait plus de 350 ruches et gérait l’écomusée atte- nant à l’exploitation. Le jeune apiculteur s’est d’abord fixé comme objec- tif de produire plus de miel. Il dispose de 600 ruches qui lui permettent de concevoir différents miels suivant les lieux et les saisons.Miel d’acacia,

Il faut respecter les abeilles

Menuisier de formation, le jeune apiculteur s’est diversifié dans la fabrication de ruches en bois local.

Nicolas Pagnier a fait de sa passion son métier.

Les chasseurs au chevet du Drugeon ENVIRONNEMENT Travaux sur le Drugeon

Ils ont réalisé des travaux d’élagage à Bannans pour éviter que la tourbière ne se referme sur elle-même. Leur but : protéger le milieu… et les espèces.

départementale des chasseurs du Doubs. Zone Natura 2 000, la vallée du Drugeon est ultra-protégée. Les passionnés de chasse de gibiers d’eau n’ignorent pas qu’une épée de Damoclès est au-dessus de leur tête. Leur crainte : que la zone soit déclarée un jour réser- ve naturelle. Ce qui équivau- drait à une interdiction totale de la chasse, idée inconcevable pour Frédéric Simonet. “Nous prouvons par nos actions que la fédération de chasse est actrice de la biodiversité, qu’elle œuvre pour le bien de la faune, qu’elle s’occupe de la tourbière. Outre ces travaux, nous avons un pro- gramme de lutte contre les plantes invasives et mis en pla- ce un plan de lutte contre les espèces nuisibles. Enfin, nous avons noué un partenariat avec une apicultrice pour qu’elle pla- ce ses ruches dans les tourbières. On ne peut pas nous taxer de ne

L a vallée du Drugeon est un espace unique pour la faune et la flore. Les chasseurs de La Rivière- Drugeon, Bannans, Sainte- Colombe, Bonnevaux, Chaffois, Houtaud ou Les Granges-Nar- boz l’ont bien compris. Depuis 2011, ils s’imposent une mesu- re phare : limiter le prélèvement de bécassines par chasseur et par saison. Ils furent parmi les premiers en France à voter ce principe restrictif avec l’appui d’un scientifique. Ils ont aussi mis en réserve naturelle 10 % de leur territoire de chasse sur les 3 000 hectares de la vallée faite de tourbières. Mi-février, les disciples de Saint-

Hubert ont troqué leur fusil pour la débroussailleuse. À Bannans, une douzaine d’entre eux a arra- ché des rejets d’épicéas et de pins dans le cadre d’un chan- tier mené en partenariat et pilo- té par le Conseil départemen-

tal du Doubs. “Cela consistait à débroussailler des rejets de sapins et de pins car ces espèces pompent l’eau dans les tour- bières”, déclare Frédéric Simonet, chasseur à La Rivière-Drugeon et administrateur de la fédération

“On ne peut pas nous taxer de rien faire”

Frédéric Simonet, administrateur de la fédération de chasse, a participé aux travaux dans les tourbières.

rien faire”, explique ce dernier. Environ 350 chasseurs prati- quent leur passion ici, “nos pré- lèvements de bécassines repré- sentent 0,01 % du tableau national”, déclare Frédéric Simo-

net. Pour 2016, des travaux de lut- te contre les plantes invasives sont programmés ainsi que des suivis sur l’état de la popula- tion de bécassines. D’ici avril,

certaines d’entre elles revien- dront dans les tourbières pour nidifier. L’écosystème des tour- bières est fragile…mais proté- gé. E.Ch.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online