La Presse Pontissalienne 197 - Mars 2016

La Presse Pontissalienne n° 197 - Mars 2016

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Pontarlier et Doubs Une évolution de 68,66 %

Un taux record de faits élucidés Le niveau de délinquance générale en 2015 reste sensiblement identique à celui des années précédentes. La bonne nouvelle réside dans l’efficacité à élucider les faits.

bailleurs, convoyeurs… Sans oublier les échanges avec la police municipa- le qui seront d’ailleurs prochainement formalisés dans une convention. “On va continuer d’adapter nos méthodes de travail pour être plus efficient et agir en complémentarité. On parle par exemple de constituer des patrouilles mixtes” ajoute le capitaine Debaene. L’état d’urgence touche aussi le com- missariat qui participe au renforce- ment des contrôles en sachant que la commune de Pontarlier est aussi fron- talière avec la Suisse. “En 2015, cela représente 400 heures fonctionnaires et on en comptabilise déjà, autant cette année” , note Laurent Debaene. L’officier de police estime que la vidéo-protec- tion est un plus indéniable. “On l’utilise assez régulièrement. Cela nous a per- mis d’identifier des auteurs d’infractions et de confondre un agresseur qui se pre- nait pour la victime. Le protocole mis en place par la mairie satisfait tout le monde et permet d’utiliser les données dans un cadre légal en garantissant la liberté de chacun.” La police mène aussi toute une série d’interventions en milieu scolaire. Un petit groupe référent va à la rencontre des élèves et des directions d’établissement pour parler de sécuri- té, délinquance, addiction… “Grâce à cette proximité, on peut résoudre des petites affaires sans avoir à recourir à la procédure judiciaire.” F.C.

retrouver les voleurs. Sur Pontarlier et Doubs qui correspond à notre terri- toire d’intervention, il y a pas mal de zones pavillonnaires assez attractives avec des haies hautes, peu de contacts entre voisins.Tous les ans, on observe de nouvelles typologies d’intrusion. Cette année on serait plu- tôt dans la dégradation

L e nombre de faits constatés en 2015 progresse de 20 % pour atteindre 1 134. Dans le même temps, le nombre de faits élu- cidés passe de 335 à 565, soit une évo- lution de 68,66 % ! “On arrive à un taux d’élucidation de 49,82 % en 2015 contre 35,6 % l’année précédente. Ces chiffres sont d’autant plus appréciables que le changement de méthode statistique mis en place en 2015 n’est pas censé favo- riser les élucidations” , observe le capi- taine Debaene, adjoint au comman- dant Trousseau qui dirige le commissariat de Pontarlier. Ce surcroît d’efficacité coïncide d’ailleurs avec l’arrivée de ce nouveau patron à la tête des policiers pontissaliens. Faut-il y voir une meilleure organisa- tion, plus de motivation, de chance ? La vérité se situe sans doute au car- refour de ces tendances. Pour ce qui est de l’augmentation des faits, son adjoint ne s’en inquiète pas. “Depuis 2009, on fluctue d’une année sur l’autre dans une fourchette qui varie entre 900 et 1 200 faits en sachant qu’il s’agit uni- quement de délits de droit commun.” Dans le détail, on note pas mal de dis- parités. Si les vols d’automobiles pro- gressent de 78 % et les cambriolages de 27 %, les vols à la roulotte chutent de 25 % comme les incendies de 50 %. “Au niveau des cambriolages, on est plus touché par la délinquance itiné- rante que locale, d’où la difficulté à

Les vols d’auto- mobiles progressent de 78 %.

des vitres. On déplore encore une cer- taine insouciance dans la protection avec cette mentalité de gros village. L’avantage d’une petite circonscription comme la nôtre réside dans la réacti- vité des forces de l’ordre qui peuvent être sur place enmoins de cinqminutes.” Dans la catégorie des atteintes volon- taires à l’intégrité physique qui concentre les homicides, viols, harcèlements, le nombre de faits augmente et notam- ment les violences contre enfants. Dans leurs activités quotidiennes, les forces de police ont relevé 158 infractions contre 59 en 2014 avec une augmen- tation significative des affaires de stu- péfiants. “Hormis quelques faits qui sortent de l’ordinaire, on reste quand même dans le registre de la petite délin- quance. On reste un commissariat géné- ral où il est difficile de s’investir à fond.” Le meilleur taux de résolution est sans doute lié au renforcement des parte- nariats établis avec les commerçants,

De nouvelles caméras ont été récemment installées au carrefour de la place Saint-Pierre.

Cailloux sur vos fenêtres, attention danger Chevigney-les-Vercel Un procédé original Des habitants d’Orchamps-Vennes et de Chevigney-les-Vercel ont alerté la gendarmerie après avoir découvert des cailloux posés sur leurs fenêtres. Il s’agirait d’une technique de repérage.

L’ affaire a alimenté les réseaux sociaux et les conversations.Un peu avant les fêtes de fin d’année, plusieurs habitants de Chevigney-les-Vercel et d’Orchamps-Vennes ont alerté la gendarmerie. “Ces habitants de maisons individuelles nous ont indiqué qu’ils ont découvert un caillou sur le rebord d’une des fenêtres. Cela peut être un signe distinctif de repérage pour de cambriolages futurs. Nous n’en avons pas constaté cepen- dant” explique la brigade deVal- dahon. Effectivement, aucun lien entre ce signe distinctif et d’éventuels cambriolages ont été constatés ces dernières semaines.

La surveillance a-t-elle joué un rôle ? Dans ce cas précis, les mili- taires ont demandé aux élus de communiquer auprès de leurs administrés. Le message est le suivant : “Relevez toutes les immatriculations de véhicules vous semblant suspects et pen-

Orchamps -Vennes (notre photo) et Chevi- gney-les- Vercel visés par des cailloux…

sez à composer le 17.” Dans les communes voisines,Vercel a eu vent de ces agisse- ments mais n’a pas été ciblé. Toutefois, l’année 2015 a été marquée par une recrudes- cence des vols dans les habitations sur le plateau et dans le

Des cailloux mais pas de vols.

Haut-Doubs. Les modes opéra- toires sont souvent les mêmes : une vitre brisée en pleine jour- née et le ou les malfrats repar-

tent avec les objets de valeur. Une ou plusieurs maisons peu- vent être visitées en l’espace de quelques minutes. “Ils profitent

un individu, une bande organi- sée, la même équipe ? Plusieurs interpellations ont eu lieu en 2015 (lire par ailleurs).

que les personnes travaillent la journée, souvent de l’autre côté de la frontière, pour opérer” constate un gendarme. Est-ce

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