La Presse Pontissalienne 197 - Mars 2016

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 197 - Mars 2016

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ENVIRONNEMENT Compensations écologiques L’aménagement des Gravilliers profite aux moutons de Simon Pion Ils n’ont rien demandé et pourtant ils bénéficieront, par le biais de compensations éco- logiques, d’une qualité de pâturage et de fourrage qui fait la part belle à la biodiversité.

L a loi est ainsi faite que tout aménagement préjudiciable à la biodiversité d’un site doit faire l’objet de mesures com- pensatoires. La réalisation de la zone d’activité des Gravilliers s’inscrit dans cette logique. Les travaux s’étendent sur 17,5 ha de prairie dite d’intérêt communautaire. Dans un

arrêté en date du 15 décembre 2014, le Préfet duDoubs autorisait l’utilisation de ces espaces sous réserve de la mise en œuvre de ces mesures compensa- toires. La collectivité concernée, à savoir la Communauté de communes du Grand Pontarlier (C.C.G.P.), devait donc établir des conventions avec un ou plusieurs agriculteurs qui

s’engageraient alors, en toute trans- parence, dans une gestion favorable à la biodiversité et ce, pour une durée de vingt ans. Une seule exploitation est finalement concernée par ce dispositif. Il s’agit du G.A.E.C. du Haut-Pâturage à Simon Pion. “Nos pratiques sont déjà en tota- le adéquation avec les mesures agro-

L’aménagement de la Z.A.E. des Gravilliers induit des mesures compensatoires sur 16,5 ha de prairies.

environnementales et cli- matiques àmettre en pla- ce. On travaille sur le même cahier des charges” , explique Mau- rice Tissot associé avec Laurent Barthet sur une exploitation bio d’élevage ovin et porcin. La conven- tion porte sur 16,5 ha de prés de fauche et de pâtures. Le bénéficiaire est tenu

“On n’est pas effrayé par ces mesures car on fonctionne déjà sur un système assez extensif avec un chargement lar- gement inférieur à une UGB/ha. Cela impliquera quand même d’adopter une nouvelle organisation dans les rota- tions des parcelles.” Ces contraintes qui pèsent sur la productivité herba- gère et la croissance des bêtes donnent lieu à une compensation financière. La rémunération annuelle totale ver- sée au G.A.E.C. du Haut-Pâturage par la C.C.G.P. pour 16,64 ha s’élève à 1908,69 euros H.T., soit 2 290,43 euros T.T.C. Les élus communautaires qui ont vali- dé ce dispositif au conseil du 21 jan- vier seront prochainement sollicités pour l’approbation d’une autre conven- tion passée avec le Conservatoire d’Espaces Naturels de Franche-Com- té portant sur le suivi des compensa- tions.

16,5 ha de prés de fauche et de pâtures

Le G.A.E.C. du Haut-Pâturage n’est que l’autre appellation de la ferme de Simon Pion où Maurice Tissot et son associé

de respecter plusieurs engagements : fauche tardive des parcelles, interdic- tion de pâturage précoce, de labour. L’engagement proscrit aussi l’utilisation de produits phytosanitaires, limite bien sûr les apports avec par exemple, en charge organique, un amendement de type compost inférieur à 10 t/ha/an. Chaque intervention doit être consi- gnée dans un cahier d’enregistrement.

élèvent des moutons et des porcs

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