La Presse Pontissalienne 195 - Janvier 2016

PONTARLIER 12

La Presse Pontissalienne n° 195 - Janvier 2016

INITIATIVE

Un local rue du Magasin Brasserie La bonne Bouille : sortie de fût au printemps

Sébastien Crelier peaufine son projet d’implanter une brasserie artisanale dans la capitale du Haut-Doubs. Il boucle son budget avec un financement participatif.

de l’ours. L’investissement dans l’outil de production s’élève à 35 000 euros d’équipement. Pour boucler son bud- get, il a lancé un financement partici- patif sur le site Miimosa dédié aux acteurs de l’agriculture et de l’alimentation. L’argent collecté ser- vira exclusivement à l’aménagement de l’espace d’accueil : achat du mobi- lier, mise aux normes, travaux d’accessibilité… En 35 jours, il espè- re récolter au moins 4 700 euros avec un ticket d’entrée à partir de 11 euros. Chaque soutien fera l’objet de contre- parties pouvant aller jusqu’à l’élaboration d’un brassin spécifique. Sébastien Crelier compte bien sédui- re les gosiers des amateurs de bières artisanales, y compris les comités d’entreprises et restaurants et autres débits de boissons. Il souhaite éga- lement distribuer sa production dans les commerces et fruitières. L’accès à l’espace d’accueil sera fonction des heures de production avec une ouver- ture prévue le samedi non-stop et en fin d’après-midi à partir du mer- credi. F.C.

D u lait au houblon, il n’y a qu’un pas franchi allègrement par cet ancien fromager originai- re de Valentigney. “Un vrai Boroillot” , se plaît à rappeler ce tren- tenaire en référence au surnom don- né aux habitants de sa cité natale. Avant de se lancer dans cette aventu- re brassicole, Sébastien Crelier a fait ses gammes à Mamirolle avec pour objectif d’être fromager. Juste le temps d’apprécier la texture de la pâte qui prend forme et voilà qu’une allergie épidermique le contraint à changer d’orientation. Le futur brasseur enchaî- ne avec unmaster dans l’automatisation et se retrouve commercial dans une entreprise qui fabrique et installe des équipements de fromagerie. “La pas- sion de la bière est venue sans trop pré- venir au contact d’amis étudiants qui en faisaient avant tout pour s’amuser. Puis l’ouverture d’une brasserie à Nan- cray a donné le déclic. J’ai fait mes pre- miers brassins dans ma cuisine avant de transformer mon logement en labo- ratoire.” Juste le temps d’agrandir sa petite famille et Sébastien Crelier suit un

stage à l’Institut Français de la Bras- serie Malterie à Nancy. “Cette forma- tion est axée sur la création de micro- brasseries” , explique celui qui va dès lors s’atteler à trouver un local adap- té à son projet. Lequel consiste à ouvrir un atelier doublé d’un espace de dégus- tation. Ses recherches ont finalement abouti rue du Magasin dans un ancien atelier de menuiserie de 170 m 2 qu’il lui faudra réhabiliter de fond en comble. De quoi s’occuper pour les mois à venir sachant qu’il prévoit d’inaugurer son premier brassin à l’arrivée des hiron- delles. “La brasserie aura une capaci- té de production de 8 hectolitres, soit un volume de 20 000 litres par an.” Pourquoi l’avoir baptisé La bonne bouille ? Le futur patron trouvait cela sympa tout en appréciant la référen- ce avec les bouilles à lait. Prudemment, il a choisi de proposer deux sortes de bières. Une gamme clas- sique comprenant bière blonde, blanche, ambrée et noire. Et des bières spé- ciales, type bière de Noël, bière de prin- temps… “Les idées ne manquent pas” , sourit le jeune entrepreneur préférant, comme on dit, ne pas vendre la peau

Le futur brasseur pontissalien a trouvé un local plutôt bien situé 14, rue du Magasin. Il prépare ses premiers brassins.

site web : www.brasseriebonnebouille.com

Lionel Edme toujours fidèle aux Restos du cœur SOLIDARITÉ 28 ans d’engagement

M ême pour un rendez-vous avec la pres- se, il est pressé ou plutôt stressé d’en finir. Ce n’est pas de parler de lui qui l’intéressemais d’être disponible pour s’atteler à sa tâche auprès de ceux qui ont besoin d’une écoute, d’un coup de pouce. Le faux bourru se montre vite sous son vrai visage, celui d’un homme toujours prêt à donner de sa personne pour les Restos du cœur quit- te à devoir répondre à quelques questions. Cette maison, il la fréquente depuis que Jeanne Dock a choisi de créer en mars 1987 un centre des Restos du cœur rue du Parc à Pontarlier. “C’était surtout l’affaire d’une bande de jeunes. J’y suis venu sur l’injonction de mon neveu Pierre Vuillerme car il sou- haitait que je lui donne un coup de main.” Coïncidence ou pas, Lionel Edme venait tout juste de prendre sa retraite de métreur indé- pendant. Pas eu le temps de savourer les pantoufles et le voilà distributeur aux Restos du cœur qui migreront rue Arthur-Bourdin avant de déménager dans leurs locaux actuels aux Casernes Marguet. Le jeune retraité exer- cera quelques années au même poste avant de se voir muté à la gestion des stocks. “A partir de là, je me suis occupé du “ravi- taillement”. On descendait à Besançon plu- sieurs fois par semaine récupérer des den- rées. Au début, il s’agissait seulement de pâtes, riz, semoule avec parfois de la vian- de surgelée. L’offre de produits s’est bien diversifiée et aujourd’hui on a un peu de tout.” Quand on lui demande ce qui lui plaît tant À 88 ans, il pourrait se la couler douce mais il a besoin de se sentir utile et adore le contact avec les bénéficiaires avec qui il noue parfois “une certaine camaraderie.”

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dans cette association, il répond sans hési- ter. “D’abord l’ambiance. J’adore aussi échan- ger avec les bénéficiaires. Au fil des ans, on peut avoir une certaine considération et on éprouve même de la camaraderie avec ceux qu’on côtoie sur plusieurs années. Et puis je n’avais surtout pas envie de rester inactif en retraite.” Lionel Edme n’a rien lâché depuis 28 ans. En plus des distributions au local, il conti- nue à faire de la collecte en grande surfa- ce. “Comme il y a souvent des produits frais ou avec des dates de consommation limitées, ce qui est ramassé le matin est redonné l’après- midi aux bénéficiaires.” Avant la retraite et les Restos du cœur, Lio- nel Edme s’est beaucoup investi dans son travail. Grand sportif, il pratiquait notam- ment le ski alpin et la natation. “J’adore bricoler à la maison” , poursuit cet époux qui célébrera bientôt ses 66 ans de mariage. Voilà un homme pour le moins fidèle à ses engagements. Lionel Edme a trouvé aux Restos du cœur une ambiance et une chaleur humaine qui lui vont bien.

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