La Presse Pontissalienne 194 - Décembre 2015

MOUTHE - RÉGION DES LACS 24

La Presse Pontissalienne n° 194 - Décembre 2015

MOUTHE

15,8 millions d’euros

«Des maisons bien conçues pour votre confort »

Le collège de La Source en pleine mutation architecturale Le chantier de restructuration de cet établissement arrive à mi-parcours avec la mise en service des nouvelles cuisines après les vacances de Noël.

Délai de construction : 6 mois seulement Structure en béton armé

MONTBÉLIARD 10 rue de l’Étuve - 25200 Montbéliard Tél. : 03 81 94 34 27 montbeliard@sa-personeni.com www.pavillons-personeni.fr Entreprise tous corps d’état

FRAMBOUHANS 10 Grande Rue - 25140 Frambouhans Tél. : 03 81 68 61 40 contact@sa-personeni.com

C omme tous les établissements scolaires situés sur la bande frontalière, le collège de Mouthe a vu ses effectifs s’envoler. Le nombre de collégiens a pratiquement doublé en 15 ans. Il a longtemps varié entre 250 et 300 avant d’augmenter pour atteindre aujourd’hui 438 élèves dont 430 demi-pensionnaires. “On en attend 476 à la prochaine rentrée, ce qui explique le besoin d’espaces sup-

plémentaires et de locaux plus fonc- tionnels” , justifie le principal Pascal Morel. Hormis la réalisation d’un préau fer- mé et d’un gymnase au cours de la der- nière décennie, le collège n’a jamais été réhabilité depuis sa construction en 1968. Il comprenait alors trois bâti- ments en béton préfabriqué qui ne cor- respondaient plus du tout aux normes thermiques, acoustiques et

d’accessibilité. Dans le cadre plurian- nuel des collèges, le Conseil départe- mental a décidé et voté la restructu- ration et l’extension de ce collège. Globalement, le projet s’articule en

deux grands principes. Avec, d’une part, la conservation et la réha- bilitation des bâtiments d’externat et de demi- pension. Et d’autre part, la construction de bâti- ments neufs, en ossatu- re bois, pour les autres fonctionnalités du collè- ge. À savoir : adminis- tration, hall d’entrée, loge, préau fermé, sani- taires, C.D.I. et salle poly- valente. Les travaux ont

sion et les futures salles des classes destinées aux matières scientifiques, artistiques et technologiques. Cette seconde tranche impliquait le trans- fert provisoire des cuisines et des cours dans des bungalows. “Tout s’est bien déroulé dans le fonctionnement quoti- dien. On a pu bénéficier de l’expérience des services du Conseil départemental dans la gestion des travaux en site occu- pé” , poursuit le principal évidemment ravi de la mise en service des cuisines définitives à la rentrée de janvier. La livraison de l’externat est prévue au 29 février. Il restera ensuite à réa- liser la troisième tranche de travaux consacrée à la rénovation du second bâtiment d’enseignement général, des abords extérieurs, des logements de fonction et des aménagements com- plémentaires au gymnase existant. Tout sera terminé à l’automne 2016. “On va se projeter d’un collège des années soixante-dix dans l’ère du XXI ème siècle” conclut Pascal Morel. F.C.

Mise en service des cuisines définitives.

La réhabilitation du bâtiment abritant la demi-pension et les salles dédiées aux enseignements scientifiques, artistiques et technologiques sera terminée en février.

débuté au printemps 2014 pour un coût total fixé à 15,8 millions d’euros. Le chantier a avancé à la vitesse d’un hiver particulièrement clément, per- mettant de gagner plusieurs mois sur le calendrier d’exécution. Si bien qu’à la rentrée de septembre dernier, en plus des bâtiments neufs et de la sal- le polyvalente, les entreprises pou- vaient entamer la réhabilitation du bâtiment abritant l’espace demi-pen-

EN BREF

La votation suisse qui peut tout changer BOIS-D’AMONT Parc éolien des Grands Plats

Cuisine Mardi 15 décembre, atelier cuisine “gourmandises de Noël” à Chaffois. Organisé par “Le Jardin des Saveurs” avec Nelly Jaquot. Réalisation dans la convivialité de petits cadeaux gourmands : assortiment de sablés de Noël. 28 euros par personne. Réservation indispensable 48 heures avant l’atelier. Renseignements au 06 33 34 61 54. Solidarité Les 17 et 18 décembre à 18 h 30 salle des Capucins, concert “Jouer pour un jouet”. Concerts sur le thème des jouets et de Noël, proposés par les orchestres et ensembles du Conservatoire Élie- Dupont de Pontarlier. Au profit de l’association “Kiwanis” de Pontarlier, qui organise chaque année en décembre une “collecte de jouets pour Noël”. Le principe est simple : une entrée = un don (l’entrée sera gratuite sous réserve du don d’un jouet en bon état). Renseignements au 03 81 46 72 89. Karaoké Les 11 au 12 décembre, soirée karaoké au restaurant la Spatule à Métabief. Réservation vivement recommandée au 03 63 56 29 68.

Le sort des habitants de Bois-d’Amont est entre les mains de leurs voisins suisses du Chenit. Bientôt, ils voteront pour ou contre le projet de parc éolien qui doit voir le jour sur leur commune et auquel s’opposent les Bois-d’Amoniers.

L e conseil communal du Chenit a tranché. Finalement, le sort du projet de parc éolien de l’alpage des Grands Plats situé sur cette com- mune suisse sera scellé par un réfé- rendum. La date n’est pas encore fixée, mais les citoyens de cette bourgade du bord du lac de Joux savent qu’ils seront appelés à se prononcer sur ce dossier qui suscite la controverse. Il est contes- té chez eux par les “anti-éoliens”, et depuis quelques mois, par leurs voi- sins français, les habitants de Bois- d’Amont qui attendent beaucoup de la consultation populaire annoncée. “On compte sur cette votation pour faire pencher la balance. Nous sommes opti- mistes car avec le temps, les gens s’aperçoivent que ce parc éolien est une fausse bonne idée. On espère que la rai- son va l’emporter. Nous nous battons pour informer nos voisins suisses sur les nuisances que génèrent les éoliennes et dont les promoteurs du parc ne leurs parlent pas” remarque un représen- tant du collectif S.O.S. Vent d’Amont. Le groupe est parti en guerre, non pas contre les énergies renouvelables, mais contre le projet Éoljoux qui les concer- ne directement même s’il se situe en pays voisin. Son promoteur, la société électrique de laVallée de Joux détenue par un consor-

tiumde communes, envisage d’implanter 7 éoliennes de 206,50 mètres de hau- teur au beau milieu des pâturages. Un parc situé pile à la frontière, suffisam- ment reculé des riverains suisses, mais à deux pas des premières maisons de Bois-d’Amont. Côté France, les habitants ne veulent avoir à subir les nuisances de ces machines qu’ils n’ont pas demandées. “Depuis l’église, on voit presque la tota- lité de l’éolienne. La hauteur de la forêt en cache tout juste le pied” ajoute le col- lectif qui remue ciel et terre depuis qu’il a découvert les détails du projet au printemps dernier. Il est pourtant dans les tuyaux depuis une dizaine d’années, mais ses contours étaient restés assez flous. Des incertitudes semblaient enco- re planées sur sa localisation. Mainte- nant que le doute n’est plus permis, une pétition circule sur le net. Elle a déjà reçu plus de 1 600 signatures. Selon le collectif, 700 Bois-d’Amoniers ont déjà pris position en faveur du “non” (N.D.L.R. : la commune jurassienne compte 1 700 habitants). “Il a fallu du temps pour mobiliser les gens. Mais aujourd’hui, presque toute la popula- tion est derrière nous. À notre époque, alors que nous sommes deux pays qui collaborons, c’est inconcevable d’en arri- ver là. Nous ne comprenons pas que nos

Le parc pré- voit 7 éoliennes de 206,50 mètres de hauteur. Les habitants de Bois- d’Amont n’en veulent pas.

Chenit qui va voter.” Si le “oui” devait l’emporter à la sortie des urnes, le col- lectif S.O.S. Vent d’Amont est prêt à engager une action judiciaire. Il a pré- venu le Conseil communal du Chenit, qu’il irait jusqu’à la Cour européenne s’il le fallait pour tenter de faire capo- ter le projet qui devrait se concrétiser en 2018. Affaire à suivre. T.C.

voisins suisses nous fassent un coup pareil” déplore le collectif. En France, l’affaire est remontée en haut lieu. Un sénateur jurassien s’est emparé du dossier. Le ministère de l’Écologie a été interpellé, puis celui de l’Intérieur. “Politiquement, nous avons fait ce qu’il fallait. Mais quoi qu’il en soit notre sort est désormais entre les mains de la population du